Coupe du monde 2022 I Avant France - Danemark : Antoine Griezmann, équilibriste et variable d'ajustement de luxe

COUPE DU MONDE – Aligné en position hybride sur le terrain face à l'Australie (4-1), Antoine Griezmann a réalisé une prestation honorable. Face au Danemark (17h), le numéro 7 des Bleus devrait opérer dans la même configuration et porter, sur ses épaules, une bonne partie de l'équilibre recherché par Didier Deschamps.

La France est-elle redevenue favorite numéro 1 ?

Video credit: Eurosport

Après la blessure de Lucas Hernandez, quand il a été l'heure de dresser la liste des arrières gauches potentiels des Bleus, il n'en a pas été exclu. Evidemment. Naturellement, même. Parce que, si l'on caricature (à peine), Antoine Griezmann est capable de jouer à peu près partout sur un terrain. Et, qu'au plus bas de sa carrière barcelonaise, son positionnement à gauche laissait imaginer qu'il doublait parfois le poste avec Jordi Alba. Malheureusement. Qu'il se rassure : Didier Deschamps ne lui réserve pas cela chez les Bleus. Il n'empêche, cela rappelle que Griezmann sait à peu près tout faire.
Le match face à l'Australie l'a une nouvelle fois prouvé, parce que l'attaquant des Bleus aux 111 sélections et 42 buts s'est retrouvé dans un rôle que l'on qualifiera aisément d'hybride. Entre attaquant de soutien et milieu relayeur.
Sur l'engagement et le premier ballon touché, Antoine Griezmann a mangé la craie côté droit, pour trouver Ousmane Dembelé devant lui. Sur la première phase défensive des Bleus, le Madrilène a opté pour un positionnement classique, de 10 derrière Giroud. Mais ça, c'était sur son premier ballon.
Parce que la suite du match a dessiné un tout autre schéma avec un Griezmann dans un entre-deux, pas totalement relayeur droit, pas complètement en soutien d'Olivier Giroud. Souvent à droite, des fois à gauche. Parfois haut, parfois plus bas, à la remontée du ballon surtout. Le numéro 7 de l'équipe de France a régulièrement oscillé entre deux positions, compensant son manque de culture du poste par son énergie, son coffre et sa générosité.

Dix matches sans marquer

Ce que Didier Deschamps relevait mardi, après la victoire face à l'Australie (4-1) : "Par son volume et sa justesse technique, Antoine est un joueur qui peut, selon ce que fait l'adversaire, se retrouver dans un rôle de milieu. Ce n'est pas un sacrifice pour lui, c'est du plaisir. Si j'ai fait ce choix avec ces joueurs, c'est parce que l'objectif est de mettre une équipe qui soit capable de créer des problèmes à l'adversaire. On en a créé beaucoup. C'est vrai que, par moments, on a pu être en déséquilibre par des placements qui peuvent être corrigés. Mais c'est nouveau aussi, on ne l'avait pas fait jusqu'à maintenant".
Samedi, ce n'est pas l'Australie qui se dressera sur la route. Mais le Danemark, qui a battu les Bleus à deux reprises sur la route de la Coupe du monde. Et il devrait y avoir du changement. Mais cela ne concernera pas Antoine Griezmann. L'entraînement de veille de match, à huis clos, a dévoilé que Jules Koundé entrerait dans le onze à la place de Benjamin Pavard.
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"Giroud peut terminer meilleur buteur de la Coupe du monde"

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S'il a toujours été l'homme à tout bien faire des Bleus, et ne s'en est jamais offusqué, sinon à l'Euro 2021 où, poliment, Antoine Griezmann avait signifié après la Hongrie qu'il aimait mieux se rapprocher de l'axe, sa situation et l'évolution de sa carrière le poussent plus que jamais vers ce rôle de variable d'ajustement de luxe. Moins décisif que dans un passé récent, l'ancien de la Real Sociedad n'a plus marqué depuis dix matches sous la tunique tricolore, ce qui ne lui était encore jamais arrivé.
Néanmoins, ça n'a guère l'air de le toucher. En tout cas, ce n'est pas l'impression qu'il donne à ses coéquipiers et au premier d'entre eux, Hugo Lloris. "Ce que je vois, c'est surtout un Antoine heureux, avec le sourire, disponible sur le terrain. Il fait les efforts, défensivement et offensivement. Au cœur du jeu, ça lui permet de connecter les uns et les autres. C'est là où il s'exprime le mieux. Vous en avez eu un aperçu face à l'Australie. C'est un joueur d'équipe, qui met en valeur ses coéquipiers."
Matteo Guendouzi connait Antoine Griezmann depuis moins longtemps que le capitaine des Bleus. Mais il n'a pas tardé à cerner son illustre partenaire, dont il apprécie la palette. "Il fait aussi de très beaux tacles, il pourra peut-être jouer numéro 6 plus tard !", a-t-il confié jeudi. Numéro 6, chiche ?
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