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France-Danemark | Pourquoi les Danois ont manqué leurs débuts à la Coupe du monde 2022 ?

Clément Lemaître

Mis à jour 26/11/2022 à 15:12 GMT+1

COUPE DU MONDE 2022 - Souvent cité parmi les outsiders du Mondial, le Danemark a déjoué pour ses débuts contre la Tunisie (0-0) mardi. Si le défi physique fait habituellement sa force, le demi-finaliste de l'Euro 2020 n'a pas résisté dans l'impact face aux Tunisiens. Cependant, la fin de rencontre, marquée par l'entrée de joueurs plus offensifs, est porteuse d'espoirs avant d'affronter la France.

Christian Eriksen a eu trop peu d'occasions de s'exprimer face à la Tunisie à la Coupe du monde 2022.

Crédit: Getty Images

Une image résume à elle seule l'entrée en lice contrastée des Danois mardi lors du Mondial 2022. Quelques poignées de secondes après le coup d'envoi de Danemark-Tunisie (0-0), Christian Eriksen évite in-extremis le tacle très (trop) autoritaire d'Aïssa Laïdouni au point de corner. Si le milieu de terrain de Ferencvaros exulte devant les supporters tunisiens venus en nombre au Qatar, le Scandinave esquisse un léger sourire, presque gêné. Le décor est planté : la Tunisie sera prête pour le défi physique et ne laissera aucun espace aux hommes de Kasper Hjulmand.
Face à une formation très bien regroupée, courageuse et même parfois entreprenante, le Danemark a déjoué et n'a pas réussi à déployer son jeu en première mi-temps. "Nous avons beaucoup trop joué selon leurs conditions, pointait Christian Eriksen, en conférence de presse d'après-match. C'était intense, il y a eu beaucoup de tacles, beaucoup de duels et nous nous sommes retrouvés dans des situations dans lesquelles nous n'aurions pas dû nous retrouver."
Pourtant, le demi-finaliste de l'Euro 2020 partait avec l'étiquette du favori face à l'actuel 30e du classement FIFA. Au regard de son équipe alignée d'abord, mais également par rapport à ses derniers résultats. Et surtout sa copie quasi-parfaite rendue face à l'équipe de France (2-0) le 25 septembre dernier à Copenhague en phase de poules de la Ligue des nations.
S'il a fait tourner la tête des défenseurs français, Andreas Skov Olsen a cette fois-ci été totalement muselé par le collectif tunisien, sans parler de Kasper Dolberg (ndlr : également buteur face aux Bleus), éteint aux avant-postes à l'image de ses dernières sorties avec le FC Séville. Face aux coéquipiers de Youssef Msakni, le meilleur Danois a été Kasper Schmeichel, auteur d'une parade décisive devant Issam Jebali en fin de première mi-temps.
Les joueurs français savent que ça ne sera pas facile contre le Danemark
"On ne peut pas dire qu'ils ont montré grand chose, nous confie Mikkel Beck, ex-attaquant international danois (19 sélections entre 1995 et 2000). C'était un match assez difficile. Après, ça peut arriver sur un premier match de Coupe du monde où personne ne veut perdre. Les Tunisiens ont voulu se montrer pour cette première rencontre. Ils se sont bien battus et étaient très bien en place."
Mais avec les entrées de Jesper Lindström, de l'ailier Mikkel Damsgaard, en remplacement du milieu défensif Thomas Delaney victime d'une blessure à un genou synonyme de fin de Mondial, et d'Andreas Cornelius en début de deuxième période, les Scandinaves ont peu à peu retrouvé de l'allant face à des Tunisiens qui commençaient à décliner sur le plan physique. Et avec un peu plus de réussite et d'audace, l'ancien attaquant de Bordeaux aurait pu offrir les trois points aux siens.
Cependant, le joueur du FC Copenhague a apporté plus de poids sur le plan offensif. De quoi privilégier son profil face à l'équipe de France, un adversaire qu'il avait refroidi à Saint-Denis (2-1), en Ligue des nations, avec un doublé inscrit en vingt minutes le 3 juin dernier ?
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Christian Eriksen évite de peu le tacle très autoritaire du Tunisien Aïssa Laïdouni.

Crédit: Getty Images

Cette fin de partie est synonyme d'espoirs pour les Danois, qui ne craignent pas les champions du monde en titre, comme l'a souligné Kasper Hjulmand vendredi en conférence de presse. "Nous n'avons pas peur, a-t-il martelé en réponse à une question sur Kylian Mbappé. La classe est là, on ne peut pas l'éteindre. Mais on a plein d'idées pour réduire son influence. Nous pouvons obtenir un bon résultat si nous jouons de notre mieux."
Mikkel Beck est du même avis. "Le Danemark connaît bien l'équipe de France. On les a affrontés en 2018 mais aussi en Ligue des nations cette année. Les Bleus n'aiment pas jouer contre nous car on a un bon collectif, on est bien en place avec un très bon gardien et une super défense, remarque l'ex-joueur du LOSC époque Vahid Halilhodzic. Même les joueurs français savent que ça ne sera pas facile."
Les deux équipes se sont déjà retrouvées à trois reprises en phase de groupes de Coupe du monde depuis 1998. Et à chaque fois, on était très loin de la promenade de santé pour les Bleus.
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