Finale Coupe Intercontinentale - PSG/Flamengo - "Au niveau de Zico" : Giorgian De Arrascaeta, l'Uruguayen adoubé par le Brésil

Le nom, à part si vous êtes suiveurs de l'Uruguay notamment lors de la Coupe du monde, ne vous dit peut être rien. Et pourtant, Girogian de Arrascaeta est en train de devenir une idole au Brésil. Le PSG ne devra pas oublier le meilleur joueur de Flamengo, lors de la finale de la Coupe Intercontinentale, disputée ce mercredi (18h00) au Qatar. 

Un nouveau défi à la hauteur du n°10 international uruguayen. "Conquêtes, naissance de mon fils, santé. Je ne peux rien vouloir d’autre", lançait De Arrascaeta, qui a pu planifier la naissance de son premier enfant appelé Milano, pour pouvoir concilier cette bonne nouvelle avec les échéances sportives. "C'est un gars super concentré, et très ambitieux. Ça l'a toujours été. Cette année, toute l'équipe a suivi son ambition. C'est peut-être le joueur le plus ambitieux que j'ai dans l’équipe", se réjouissait la semaine dernière son coach Filipe Luis. 

Troisième joueur le plus utilisé de la saison par Mengao, De Arrascaeta a guidé son équipe dans une année folle. Stoppé aux portés des huitièmes du Mondial des clubs, Flamengo a remporté le championnat pour la première fois en cinq ans, mais aussi le championnat de Rio de Janeiro, la Copa Libertadores et la Supecoupe. Un festival que n'aurait pas pu se payer le club sans son milieu de terrain de 31 ans auteur de 23 buts pour 18 passes décisives (25 et 20 en comptant la Coupe Intercontinentale). Une saison hors norme qui a valu au natif de Nuevo Berlin une place dans l'équipe type de l'année, bien sûr, et le prix du plus beau but décerné par Globo. 

Dans quelques jours, le n°10 pourrait même remporter le trophée de "Roi d'Amérique" pour lequel il se bat notamment aux côtés d'un certain Lionel Messi (Inter Miami). "Au Brésil, Giorgian est au niveau de Zico. Pour le nombre de titres qu'il a remportés, pour son rôle décisif. En Uruguay, on ne mesure pas son importance ici", louait le 11 décembre dernier son coéquipier et compatriote Guillermo Varela. "De Arrascaeta est un joueur réfléchi, il a un toucher de balle différent", relevait en novembre la légende brésilienne Rivelino. 

Les éloges ne manquent pas au pays du football, pour un joueur qui n'a jamais quitté son continent pour tenter sa chance en Europe. Passé par Cruzeiro, De Arrascaeta a rejoint Flamengo en 2019 pour porter un projet nouveau. Sa popularité n'a cessé de croitre depuis. "Aujourd'hui nous avons des lacunes dans ce secteur, a poursuivi Rivelino. Si De Arrascaeta était Brésilien, on serait bien couvert." De quoi lancer un débat dans le pays. "Le Brésil a-t-il un joueur avec les caractéristiques d'Arrascaeta, ce joueur qui évolue à l'intérieur, se rapproche de l'attaquant, fait des combinaisons, déséquilibre, met la pression dans la surface pour finir ? Ancelotti n'a pas ce milieu de terrain", tranchait un journaliste d'ESPN Brésil. 

Le casse-tête est aujourd'hui du côté du Paris Saint-Germain. A priori, Luis Enrique et ses hommes auront analysé la demi-finale remportée par le club brésilien (2-0) face aux Egyptiens de Pyramids samedi. Girogian de Arrascaeta a illuminé la partie avec deux passes décisives pour Léo Pereira et Danilo, à chaque fois sur coup-franc. Car l'homme aux 3 participations à la Copa America, et en route vers sa 3e Coupe du monde, n'est pas uniquement un passeur né dans le jeu. Il distribue aussi sur coup de pied arrêté, l'une des grandes forces de Flamengo (30% des buts).

Son entente avec l'autre homme en forme du milieu de terrain, l'Italien Jorginho est une véritable réussite. Dans un secteur où Flamengo dispose également de l'ancien cadre de l'Atlético Saul, Filipe Luis a l'embarras du choix. Reste que De Arrascaeta marque particulièrement son esprit. "Il en veut toujours plus. Il veut conquérir, gagner, continuer à écrire l'histoire. Il est exigeant envers tout le monde, expliquait le jeune technicien récemment. J'ai juste la chance d'avoir vécu la meilleure année de sa carrière."