L'OM joue avec ses nerfs

Parti en Ukraine avec aucune certitude quant à la suite de sa saison européenne, l'Olympique de Marseille repart vers la Canebière avec un billet pour le deuxième tour préliminaire de la Coupe de l'UEFA. Mais aussi avec l'assurance qu'il reste du travail à effectuer avant le coup d'envoi de la Ligue 1, dimanche 6 août à Sedan. S'ils ont assuré l'essentiel à Dniepropetrovsk (2-2) après le nul sans but de l'aller, les hommes d'Albert Emon n'ont pas fait un grand match. Encore poussifs, les Marseillais ont subi la plupart du temps et, même lorsqu'ils croyaient s'être mis à l'abri, ont failli plier à cause d'approximations défensives.

Malgré le retour de Sabri Lamouchi dans l'entrejeu, l'OM n'a jamais vraiment possédé le ballon durant le match. Lors de la première demi-heure, le onze phocéen a d'ailleurs passé l'essentiel du temps dans son camp. Sans que les Ukrainiens, guère plus emballants, ne trouvent la faille. Malgré une domination inconstestable, les hommes de Protassov ne se créent aucune occasion lors des quarante-cinq minutes initiales. Et c'est même Mamadou Niang qui est à deux doigts d'ouvrir le score avant la pause, sur une reprise sortie courageusement par Kernozenko (45e).

La seconde période n'est guère plus animée. Si Nazarenko pose des problèmes à Carrasso sur coup franc (49e), le portier de l'OM n'a pas grand chose d'autre à faire. Et à force de dominer sans se montrer réellement dangereux, Dniepropetrovsk va se faire surprendre. Entré en cours de jeu, le mondialiste Rusol se fait chiper le cuir par Niang qui, d'un pointu du droit, ouvre la marque (0-1, 71e). Longtemps malheureux durant la partie, le Marseille finit la rencontre à cent à l'heure et, de la gauche, offre le deuxième but à Wilson Oruma, remplaçant en début de match (0-2, 75e). L'OM est bien parti.

Pourtant, la jeune défense olympienne va connaître une fin de partie difficile. Sur un coup franc excentré qui passe devant tout le monde, Nazarenko réduit la marque (1-2, 78e). Marseille commence à se poser des questions et tremble carrément lorsque Rusol égalise de près sur un nouveau coup de pied arrêté non maîtrisé par les Olympiens (2-2, 87e). Ces deux buts restent heureusement sans conséquence puisque l'OM réussit à tenir jusqu'au coup sifflet final. Un moindre mal.