Le Bayern était en mode rouleau-compresseur pour retrouver la finale

En Allemagne, les quatre demi-finalistes de la Coupe sont issus de Bundesliga et le niveau de jeu s'en est forcément ressenti ce mardi soir à la BayArena. Ne vous fiez pas à l'ampleur du score (2-6), Leverkusen et le Bayern Munich ont offert une opposition de très haute intensité pendant une première heure sans temps mort. Mais les champions d'Allemagne ont l'intention de tout rafler cette saison et le triplé de Thomas Müller a achevé le moral adverse. Pour le moment, la saison des Bavarois s'achèvera le 19 mai à Berlin. En attendant de la prolonger d'une semaine sur le sol ukrainien pour la conclusion de la saison européenne?

La Bundesliga n'étant plus une priorité, Jupp Heynckes a aligné son équipe-type dans ce qui ressemblait à un test grandeur nature à huit jours de la réception du Real Madrid en demi-finale aller de Ligue des Champions. Et en l'absence de Corentin Tolisso absent du groupe, un autre milieu de terrain a gagné des points d'entrée : sur la première occasion du match, Javi Martinez a vu sa frappe tromper Bernd Leno en passant sous les jambes de Robert Lewandowski (0-1, 3e). Très vite, l'attaquant polonais a fait le break d'une volée à la réception d'un centre déposé par Franck Ribéry (0-2, 9e) et la rencontre a semblé plié.

C'était sans compter sur des joueurs d'Heiko Herrlich boosté par un public loin d'être refroidi par cette entame catastrophique. Pour se rattraper de son marquage laxiste sur le deuxième but, le capitaine de Leverkusen Lars Bender est allé égalisé de la tête sur corner (1-2, 16e). De quoi amener ses partenaires à retrouver le football léché qui anime la saison du club de la banlieue de Cologne. Suppléant de Manuel Neuer dans la cage du Bayern, Sven Ulreich a ainsi été contraint à une succession de parades sur une tête de Kevin Volland (6e), en deux temps pour bloquer une tentative de Sven Bender (32e) et surtout pour détourner le missile envoyé par Karim Bellarabi à mi-hauteur (37e).

Décidément intraitable, Ulreich a continué son show après la pause. Son arrêt devant la reprise de Bellarabi, dans la continuité d'un sauvetage in extremis de Jérôme Boateng dans les pieds de Volland, a anéanti les espoirs de Leverkusen sur le plan mental (50e). Deux minutes plus tard, Thomas Müller a profité d'une passe précise de Thiago Alcantara pour mystifier Leno (1-3, 52e). Et le Bayern a fini par dérouler devant une équipe de Leverkusen démobilisée avec un but du milieu espagnol (1-4, 61e), puis deux buts supplémentaires inscrits par le capitaine du Bayern (1-5,63e et 2-6, 78e). Entre temps, le superbe coup franc du prodige jamaïcain Leon Bailey, étrangement non titularisé, n'a pas changé la donne (2-5, 72e). Jupp Heynckes peut toujours envisager de prendre sa retraite sur un triplé. Depuis 2013, il connait la recette…