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Euro 2020 - En solo plus qu'en trio, Griezmann, Mbappé et Benzema cherchent le bon tempo en équipe de France

Maxime Dupuis

Mis à jour 26/06/2021 à 10:19 GMT+2

EURO 2020 – On en attendait monts et merveilles. Après trois matches et le premier tour, le trio d'attaque que le monde nous envie ne fait pas d'étincelles. Antoine Griezmann, Karim Benzema et Kylian Mbappé ne brillent pas par leur entente que l'on imaginait naturelle. Les trois de devant évoluent en solo.

Benzema, Mbappé et Griezmann avant la Hongrie

Crédit: Getty Images

Didier Deschamps y croit dur comme fer. Toujours. Le 18 mai dernier, lorsqu'il annonçait sa liste des 26, il n'y allait déjà pas par quatre chemins. Si Karim Benzema était de retour, cinq ans et demi après sa 81e et dernière sélection, ce n'était pas pour le cantonner à un rôle de doublure. Cinq semaines plus tard, DD n'a pas changé de credo. Après tout, il n'aurait aucune raison de le faire.
Après le premier tour, Karim Benzema est le meilleur buteur de l'équipe de France durant ce Championnat d'Europe, avec 2 réalisations – les deux contre le Portugal (2-2). Avant ce dernier match de poules et une prestation compliquée face à la Hongrie (1-1), le patron des Bleus avait eu ces mots forts : "L'important, c'est qu'il garde confiance et qu'il garde ma confiance".
Deschamps n'a pas menti. Et Benzema s'est débloqué dans les grandes largeurs. Avec Antoine Griezmann, il est l'autre membre du trio d'attaque à avoir inscrit un but depuis le début de l'Euro. Seul Kylian Mbappé est resté muet lors des trois matches du premier tour. C'est un petit paradoxe alors que le Parisien, sur le côté gauche, est le plus dangereux des trois, ballon au pied. Ses provocations ne sont pas constamment récompensées et le déchet, inhérent à son jeu, est parfois important mais il fait planer une menace.
Si le bilan comptable (3 buts sur les 4 tricolores) est honorable, l'impression laissée sur le pré reste très mitigée. Parce que le trio la joue solo. Pas de manière consciente ou pour des raisons d'entente personnelle mais il se trouve que les trois larrons ne jouent pas la même partition, ou tout au moins, ne sont pas sur le même tempo. La Suisse arrive, il est temps d'accorder les violons.

Pogba fait le lien

La préparation et cette première contre le Pays de Galles avait été pavée des meilleures intentions. Malgré le penalty raté de Benzema, le trio avait montré des choses intéressantes et prometteuses. La blessure de Benzema (béquille) face aux Bulgares a stoppé les pointes tricolores dans leur élan et leur construction.
L'Allemagne, match le plus maîtrisé des Bleus au premier tour, n'a rien arrangé. Parce que ce jour-là, le trio a performé, mais dans une configuration différente de celle de la préparation. Le 4-3-3 fut une machine à fermer les espaces et lorsqu'il a fallu les ouvrir quatre jours plus tard dans la fournaise de Budapest, ce fut un échec patent. Cantonné au couloir droit, Antoine Griezmann n'a pas existé dans le jeu, avant d'être recentré. Il y a bien eu cette combinaison trois étoiles en première période, avec Grizou en rampe de lancement, Mbappé en remiseur et Benzema en finisseur. Mais l'action qui méritait un épilogue heureux n'est pas allée au bout, malheureusement.
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Un ambianceur devenu patron : Kimpembe, rare satisfaction de l’Euro des Bleus

Le match face au Portugal, avec un retour au 4-2-3-1, n'a pas porté ses fruits. Griezmann derrière Benzema a été un non-facteur et l'attaquant du FC Barcelone s'est surtout distingué par son travail défensif et un tacle des plus appuyés en première période. Benzema a marqué, a tenté de combiner entre Mbappé avec une réussite relative. Les deux joueurs forment d'ailleurs à cette heure le circuit préférentiel de l'attaque tricolore. Mais si celle-ci a trouvé la faille, elle le doit à la précision d'exception de Paul Pogba, jusque-là. Le milieu de terrain de Manchester United est le détonateur des Bleus.
Que faut-il pour que ça fonctionne ? Un déclic, assurément. Un peu de temps, aussi. Mais si celui-ci est réduit. Et, qui sait, l'arrivée d'un quatrième larron qui étirerait le tout. Les regards se tournent vers un certain Kingsley Coman, qui pourrait avoir sa chance contre les Helvètes. Le trio est peut-être un quatuor qui s'ignore.
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