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Euro 2020 - La Belgique a encore raté le coche : "C'était notre plus mauvais match de l'Euro"

Louis Gilles

Mis à jour 03/07/2021 à 08:23 GMT+2

EURO 2020 - Après sa défaite logique contre l'Italie (1-2), la Belgique s'arrête au stade des quarts de finale pour la troisième fois sur les quatre dernières compétitions internationales. Pas aidés par les blessures de leurs leaders, les Diables Rouges n'ont pas démérité. Mais à un an et demi de la Coupe du monde, il ne reste plus beaucoup d'occasions de briller pour cette génération dorée.

Kevin De Bruyne et la Belgique à terre, une fois de plus

Crédit: Getty Images

"Cela se joue à des détails, mais globalement, nous n'avons pas fait assez". Les mots de Thibault Courtois pour la RTBF après l'élimination de la Belgique en quarts de finale contre l'Italie (1-2) traduisent un double sentiment chez les Diables Rouges. Celui d'avoir encore raté le coche, d'une part. Mais aussi celui de ne pas avoir eu la réussite nécessaire sur cet Euro, qui n'a pas épargné la sélection de Roberto Martinez.
Entre les blessures d'Eden Hazard, de Kevin De Bruyne et de Timothy Castagne lors du match d'ouverture, et le manque de rythme de certains cadres comme Axel Witsel ou Thomas Vermaelen, l'équipe belge n'a pas été épargnée. "Je suis très triste, très déçu pour les joueurs qui ne méritent pas de sortir du tournoi au vu de leur implication", a regretté le sélectionneur des Diables après la rencontre. Mais face à cette Italie-là, il fallait faire plus.
Il y avait peut-être un manque de fraîcheur
"On savait que les Italiens étaient très forts, c'est une équipe de grande classe. L'objectif était de leur faire mal sur les ailes, mais nous n'y sommes pas parvenus, a regretté Thibaut Courtois au micro de la RTBF, avant de justifier cet échec par une fatigue du groupe. La saison a été longue pour tout le monde. Il y avait peut-être un manque de fraîcheur". Pour Kevin De Bruyne en revanche, le tournoi était déjà compromis avant ce quart de finale.
Le milieu de terrain l'a reconnu sans détour pour Sporza : "Nous sommes bien sûr déçus mais il faut être lucide: on savait que ce serait un tournoi difficile car il y avait beaucoup d'éléments et de paramètres qui ont joué contre nous. La blessure d'Eden, le forfait de Timothy dès le premier match, Axel... On a eu trop de problèmes pour être à 100%".
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Belgium's defender Timoty Castagne (C) is escorted off the pitch after a collision during the UEFA EURO 2020 Group B football match between Belgium and Russia at the Saint Petersburg Stadium in Saint Petersburg on June 12, 2021

Crédit: Getty Images

On a pris l'eau dans tous les compartiments
Le meneur de Manchester City, très incertain avant le quart de finale après un gros choc en huitième face au Portugal, a joué l'intégralité de la rencontre "avec une blessure" selon son sélectionneur, ce qui justifie quelque peu son rendement moins bon qu'habituellement. "Personnellement, je n'étais pas à 100%, a-t-il froidement expliqué. Je remercie le staff médical qui a fait un boulot incroyable pour que je puisse jouer ce soir malgré une déchirure à un ligament. Je me suis battu... Nous nous sommes tous battus jusqu'à la fin."
Pour Thomas Meunier en revanche, pas de fausses excuses à trouver après l'élimination. "On a pris l'eau dans tous les compartiments quand ils avaient le ballon et on a eu du mal à construire avec le ballon, a déclaré le latéral droit, fidèle à lui-même et à son franc-parler. C'était notre plus mauvais match de l'Euro. L'Italie était battable mais on a aussi été battu par plus fort que nous. Ils méritent clairement la victoire mais on ne s'est pas facilité la tâche."

Besoin de gagner dans les matches couperet désormais

Le constat de KDB illustre aussi cette frustration belge, incapable de franchir ce cap dans les matches à élimination directe. Sortis en quarts de finale comme en 2014 et en 2016, les Diables Rouges n'ont pas encore réussi à faire fructifier leur "génération dorée", punie par naïveté contre la France en 2018, et qui commence à devenir vieillissante. Le trio de charnière centrale face à l'Italie (Vermaelen, Alderweireld, Vertonghen) a présenté une moyenne d'âge de presque 34 ans, ce qu'ont réussi à exploiter les flèches italiennes sur les côtés.
La Coupe du monde au Qatar l'an prochain semble désormais être l'ultime défi de cette génération portée par les Lukaku, Courtois, Hazard et De Bruyne, qui devront briller pour s'éviter l'étiquette de "génération gâchée". Le numéro 7 de la Belgique a déjà pris rendez-vous avec ses supporters, même si lui à d'autres priorités dans l'immédiat : "Des gens vont être déçus, mais je pense que les supporters ont vu que nous avons tout donné. On essaiera de nouveau la prochaine fois. Mais dans un premier temps, je vais d'abord penser à me retaper". Les Diables et la Belgique en auront bien besoin pour les prochaines échéances.
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