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Alex Sandro perpétue la tradition
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Publié 31/05/2013 à 14:45 GMT+2
Devenu titulaire au FC Porto, Alex Sandro s’inscrit dans la lignée des latéraux très offensifs venus du Brésil, où il commence à s’imposer en sélection nationale.
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S’il fallait résumer brièvement les différences culturelles qui existent entre le foot européen et le foot brésilien, le poste d’arrière latéral serait probablement le meilleur exemple. La compatibilité entre la rigueur défensive traditionnelle des clubs du Vieux Continent et l’esprit résolument offensif des latéraux venus du Brésil n’est d’ailleurs pas si évidente au départ. Cela ne les empêche pas d’aller piocher régulièrement dans le pays d’Amérique du Sud pour pourvoir le poste. Avec réussite, à l’image des carrières abouties de joueurs comme Jorginho, Cafu, Roberto Carlos, et plus récemment Daniel Alves et Maicon au sein de grands clubs européens. Alex Sandro est encore loin d’avoir la réputation de ses illustres prédécesseurs. Mais ce n’est peut-être qu’une question de temps.
Au Brésil, Alex Sandro est considéré depuis quelques temps déjà comme l’un des plus grands espoirs au poste d’arrière gauche. Son ascension a été très rapide. Arrivé à 15 ans au réputé centre de formation de l’Atletico Parananense, il s’est rapidement fait remarquer grâce à de très bonnes prestations au sein des équipes de jeunes. Cela lui a permis de débuter en équipe première en octobre 2008, à l’âge de 17 ans, et d’apporter sa contribution au titre de champion de l’état du Parana remporté par sa formation un an plus tard. Malgré un temps de jeu assez réduit, Alex Sandro a tapé dans l’œil du Santos FC, qui a obtenu son prêt pour deux ans en 2011. Au sein d’une équipe exposée médiatiquement par les présences de Neymar et Ganso, il s’est alors révélé comme l’un des meilleurs arrières gauche du Brésil, remportant au passage la Copa Libertadores 2011,ce qui a éveillé l’attention des recruteurs européens.
A l’été 2011, Alex Sandro est ainsi devenu l’objet d’une bataille entre les deux géants du championnat portugais, Benfica et le FC Porto. Et s’il a longtemps semblé plus proche du club lisboète, c’est bien les Dragons qui ont fini par avoir sa signature, moyennant une indemnité de 9,6 millions d’euros. « Des clubs comme Lyon, Marseille, le Rubin Kazan, Benfica et le FC Porto ont montré leur intérêt pour Alex mais, pour nous, le football portugais est le meilleur moyen pour commencer sur le sol européen. Ce qui explique les négociations avancées avec Benfica. Mais le FC Porto a proposé cinq années de contrat et leur offre était 30 % supérieure à celle de Benfica », avait expliqué son agent, Pablo Miranda, dans les colonnes du quotidien portugais O Jogo. Benfica allait d’ailleurs subir un nouvel affront quelques temps plus tard en voyant le latéral droit Danilo, coéquipier d’Alex Sandro au Santos, filer lui aussi chez l’ennemi juré.
De la déception des JO à un poste de titulaire à Porto
Dans la foulée de sa signature à Porto, où sa clause libératoire a été fixée à 50 millions d’euros, il a connu ses premiers honneurs avec la sélection nationale en participant à la Coupe du monde des moins de 20 ans remportée par le Brésil en Colombie. En novembre, il a même obtenu sa première cape chez les A lors de la victoire face au Gabon en amical (2-0). Mais son club s’est bien gardé de l’exposer trop rapidement. Comme souvent, Porto a laissé à son joueur un an d’adaptation à l’ombre du titulaire au poste, l’international uruguayen Alvaro Pereira. Alex Sandro a dû se contenter de cinq apparitions durant la deuxième partie de la saison, ce qui ne l’a pas empêché d’inscrire son premier but dans le championnat portugais lors de la victoire des Dragons sur le Nacional Madeira en mars 2012 (0-2). Malgré le manque de temps de jeu du joueur, Mano Menezes l’a sélectionné pour les Jeux Olympiques de Londres, où Alex Sandro a souvent animé le côté gauche de la Seleçao en compagnie de Marcelo, le joueur du Real Madrid.
Sa déception après la défaite en finale face au Mexique a rapidement été atténuée. Quelques jours plus tard, Porto a officialisé le départ d’Alvaro Pereira à l’Inter, synonyme de promotion à un statut de titulaire pour Alex Sandro. Malgré une blessure au mois d’octobre, il a su se montrer à la hauteur de la responsabilité confiée par l’entraîneur Vitor Pereira. A 21 ans, le Brésilien est d’abord un remarquable contre-attaquant, avec des qualités physiques et techniques nettement au-dessus de la moyenne pour son poste. Il reste perfectible dans le placement défensif, mais s’avère cependant plus fiable dans ce domaine que beaucoup de ses compatriotes. Il s’est notamment forgé une bonne réputation de tacleur, tout en portant une attention particulière à défendre debout. Porto n’a pas eu à se plaindre du rendement d’Alex Sandro, qui forme avec Silvestre Varela un duo redoutable sur le flanc gauche des Dragons. Populaire au sein du vestiaire, où il s’est imposé comme le « conseiller en mode » des joueurs du FCP, le Brésilien poursuit son ascension. Reste à savoir si celle-ci le mènera à la hauteur de ses illustres prédécesseurs.
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