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Pour Ghezzal, c’est le pied

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ParEurosport

Publié 04/06/2013 à 09:14 GMT+2

A un poste où il a peu de concurrence, Rachid Ghezzal se révèle cette saison avec Lyon, où il montre la qualité de son remarquable pied gauche.

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Crédit: Eurosport

A Lyon, la formation a du bon. Et ça fait longtemps que l’OL n’hésite pas à s’appuyer sur ses jeunes formés au club. La tendance s’est encore accentuée en ces années de crise. Maxime Gonalons et Alexandre Lacazette avaient ainsi saisi leur chance l’an passé pour se faire une place dans le onze lyonnais. Cette année, c’est au tour de Rachid Ghezzal. Son nom est déjà familier pour les amateurs de foot. Rachid n’est autre que le frère d’Abdelkader Ghezzal, international algérien lui aussi passé par le centre de formation lyonnais avant de faire l’essentiel de sa carrière pro en Italie. Le frangin, lui, commence à se faire un prénom à l'OL, où il se révèle au poste de milieu gauche.
Ce qui frappe en premier chez Rachid Ghezzal, c’est la qualité de son pied gauche. Le jeune Lyonnais dépose le ballon à peu près où il veut grâce à des passes toujours précises et bien dosées. Aussi parce que le milieu de l’OL joue beaucoup en première intention, s’attachant à libérer le cuir rapidement pour faire faire jouer ses coéquipiers, rendant ainsi la lecture de ses passes plus difficile pour l’adversaire. Ces caractéristiques font de sa patte gauche une arme d’autant plus redoutable. Dernièrement, elle lui a d’ailleurs valu les compliments d’Adrian Mutu, ancien coéquipier du frère de Rachid, Abdelkader, du temps où les deux joueurs évoluaient à Cesena. "Ton frère a un bon pied, meilleur que le tien !", a asséné l’attaquant roumain d’Ajaccio à l’international algérien, après avoir vu le jeune Rhodanien délivrer la première passe décisive de sa carrière lors de la défaite de l’OL sur la pelouse du club corse (3-1).
Une attitude positive
Elle est venue comme une récompense pour Ghezzal, dont le parcours aurait de quoi inspirer les jeunes Gones qui rêvent de porter un jour les couleurs de l’OL. Né à Décines-Charpieu, à une dizaine de kilomètres de Lyon, il a intégré le centre de formation lyonnais à l’âge de 12 ans après avoir joué pendant six ans à Vaulx-en-Velin, où il a débuté le football. Ghezzal a rapidement été confronté aux exigences du monde professionnel au sein d’un club où la concurrence est rude dès les catégories de jeune. Et malgré deux dernières saisons gâchées par une blessure à la hanche et une pubalgie, qui ont nécessité des opérations, le jeune milieu lyonnais a su être suffisamment performant pour intégrer l’équipe première de Lyon. "Il a gagné sa place dans ce groupe en début de saison à l’entrainement et aussi grâce à son comportement en dehors du terrain. C’est quelqu’un qui sait se remettre en question", souligne Rémi Garde, l’entraîneur rhodanien.
L’attitude de Ghezzal, à seulement 20 ans, a été une clé pour lui offrir une place dans le groupe de l’OL cette saison. De là à se poser comme un concurrent pour une place en équipe première, il y avait un pas que son profil atypique lui a permis de franchir au sein d’un effectif où les ailiers de formation ne sont pas nombreux. Même si sa marge de progression reste importante. "C’est un joueur de couloir, qui a une capacité d’élimination. Qui a un pied, le gauche, qui a des feintes, qui est en capacité de créer des déséquilibres par le dribble. Mais il faut aussi qu’il soit capable de le faire par des courses. Il doit mettre encore plus de profondeur dans son jeu pour rendre ses dribbles plus surprenants. Comme ses coéquipiers, Il doit élever son rythme de jeu. C’est la clé de leur réussite à tous", expliquait ainsi Stéphane Roche, responsable de la formation de l’OL, dans les colonnes du Progrès fin août dernier.
Garde : "Il n’est pas sur une autoroute à péage ouverts"
Après avoir passé le mois de septembre à évoluer au sein de la réserve, Ghezzal a fait ses grands débuts en pro à l’occasion de la victoire de Lyon sur le terrain de l’Hapoel Kiriat Shmone (3-4) en Ligue Europa début octobre. Et son temps de jeu, logiquement réduit au départ, est en nette augmentation depuis le début de l’année 2013. Si le départ de Michel Bastos l’explique en grande partie, c’est aussi la preuve que le travail du joueur paie. "Pour mes débuts chez les professionnels, j’ai été timide, je voulais d’abord bien faire le travail défensif. Maintenant j’essaie de percuter et de me libérer, ça commence à venir. Je travaille pour ça, pour être plus décisif. Rémy Vercoutre m’a dit que souvent, quand je suis bien concentré défensivement, ça me permet de me projeter vers l’avant. Il a fallu que je travaille cet aspect défensif car en jeunes, je n’étais pas le plus gros défenseur !", reconnaissait-il dans le Progrès début février.
Garde n’est pas resté insensible aux progrès de son jeune joueur. Il l’a ainsi titularisé à cinq reprises depuis le début de l’année. "Il fait partie de ces jeunes à qui j’ai eu envie de tendre une perche en les installant dans un premier temps dans un groupe d’entraînement. Rachid a prouvé qu’il avait envie d’exploiter son potentiel. S’il continue, ça peut être une bonne surprise", disait l’entraîneur lyonnais le mois dernier. Depuis, Ghezzal a continué sa montée en puissance, inscrivant même son premier but en Ligue 1 face à Lorient (3-1). "Il est en train de prendre confiance en lui. Cela dit, le départ de Michel Bastos ne veut pas dire qu’il est sur une autoroute à péages ouverts. Il doit encore progresser dans la finition de ses actions, en agressivité et en variété dans son jeu", prévient cependant le coach de l’OL. Il appartient désormais à Ghezzal de montrer à son coach qu’il a compris le message.
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