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TFC-PSG : Aurier a tout pour plaire

Eurosport
ParEurosport

Publié 31/05/2013 à 19:55 GMT+2

Polyvalent, efficace en défense et actif en attaque, Serge Aurier s’affirme du haut de ses 20 ans comme l’un des meilleurs latéraux de France avec Toulouse, qui reçoit le PSG vendredi (20h45) en Ligue 1.

FOOTBALL - 2012/2013 - Toulouse - Aurier

Crédit: AFP

La douceur du climat toulousain ne met pas le TFC à l’abri des hivers difficiles. Le club dirigé par Olivier Sadran dispose de suffisamment de talents dans son effectif pour attiser les convoitises durant le mercato. Au grand dam de son président, qui n’a pas caché son désarroi après avoir dû se résoudre à laisser filer Moussa Sissoko. Toulouse ne serait pas mécontent de voir ce marché hivernal disparaître, même s’il en a parfois tiré les bénéfices. "Je suis opposé à ce mercato mais Serge en est le parfait contre-exemple", reconnaissait ainsi récemment Alain Casanova en faisant référence à Serge Aurier, tant le jeune latéral a donné satisfaction depuis qu’il a posé ses valises sur les bords de la Garonne en janvier 2012.
Latéral, c’est même un peu réducteur au moment d’évoquer son profil. Né à Abidjan, où il a commencé à taper le ballon, Aurier s’est fait remarquer par Lens quand il évoluait en tant que milieu défensif pour le club de Villepinte, dans la banlieue parisienne, alors qu’il était âgé de 13 ans. "Mon vrai poste, c'est milieu défensif. Mais lors d'un tournoi à Quevilly, en 16 ans, l'entraîneur m'a proposé de remplacer l'arrière droit titulaire. En tant que milieu, je n'avais quasiment pas de temps de jeu. Donc je suis rentré sur le terrain : ce qui prime, c'est le collectif. Au retour, il a convaincu le staff qu'il fallait que j'évolue arrière droit", racontait-il il y a trois ans dans les colonnes de Nord Eclair. "J'ai passé une sale saison. À chaque match, j'avais une petite rancune. Mais aujourd'hui, je peux remercier le coach. Grâce à ce changement, j'ai réussi à décrocher un contrat", savourait-il.
Des débuts précoces en L1
Une juste récompense pour Aurier, qui n’a pas tardé à se montrer très performant à son nouveau poste. Malgré la qualité des équipes de jeunes à Lens, il a été presque systématiquement surclassé durant son passage au centre de formation. Cela lui a valu quelques dilemmes. Capitaine des moins de 16 ans en 2009, avec lesquels il a été vice-champion de France, il n’a pu participer à la conquête du titre des moins de 18 ans, alors qu’il avait fait l’essentiel de sa saison au sein de cette catégorie. Intégré à l’équipe première à l’été 2009, Aurier a fait ses débuts chez les professionnels deux jours avant de fêter ses 17 ans, face à Saint-Etienne. Il est devenu le titulaire du RCL au poste de latéral dès la saison suivante, disputant 29 matches en L1, et ses performances ont commencé à attirer les recruteurs de clubs étrangers, notamment ceux de clubs anglais.
Malgré cet intérêt et la relégation de Lens, Aurier est resté dans l’Artois jusqu’à l’hiver suivant. C’est en janvier 2012 que Toulouse est venu le chercher, contre une indemnité de transfert estimée à 1,5 million d’euros. "On sait pourquoi on l'a pris. En un contre un, il est très difficile à passer. C'est un arrière engagé, agressif, capable aussi de prendre le couloir. Et il sera encore plus à l'aise à droite", disait alors l’entraîneur toulousain Alain Casanova. Du haut de ses 19 ans, Aurier ne tarde pas à se faire sa place dans l’effectif du TFC, participe à 10 matches de Ligue 1 durant la deuxième moitié de la saison et inscrit même son premier but en pro à l’occasion d’une défaite à Lille début avril (2-1). Il progresse en s’inspirant de son modèle, Sergio Ramos, qu’il considère comme "le latéral droit le plus propre au monde", même si l’Espagnol évolue le plus souvent dans l’axe au Real.
Tabanou : "Même à l’entraînement, on préfère être dans son équipe"
Défenseur central, Aurier connaît aussi. Casanova l’a lancé à ce poste lors du huitième de finale de Coupe de la Ligue perdu à Lille (1-0) début novembre. Cela en dit long sur la polyvalence d’un joueur sur lequel le coach du TFC ne tarit pas d’éloges. "C'est un travailleur, qui fait partie de ces joueurs bons à tous les postes, et qui serait bon dans tous les sports. Il sait tout faire, il défend très bien, il a une énorme puissance, au sol comme en l'air, il est capable de répéter les efforts et de terminer les actions", souligne l’entraîneur toulousain. Aurier fait en effet partie de ceux qui centrent le plus en L1, où il est l’un des meilleurs passeurs parmi les latéraux avec trois passes décisives. Et son influence dépasse le cadre du jeu. "C'est un compétiteur hors pair, un vrai guerrier et même à l'entraînement, on préfère tous être dans son équipe", témoigne ainsi son coéquipier Franck Tabanou.
Après avoir réussi à s’imposer de la sorte en si peu de temps, Aurier attaque une étape délicate de sa carrière, celle de la confirmation. S’il a pu se rendre compte de l’engouement qu’il suscitait ces derniers temps, le défenseur toulousain est cependant conscient qu’il lui reste encore un long chemin à parcourir. "Je sens que j'ai franchi un palier depuis que je suis ici mais je sais aussi que j'ai encore une grosse marge de progression", reconnaît-il. "Il lui faut aujourd'hui trouver le juste équilibre entre les deux domaines, estime Casanova. Mais il est sur une très belle voie, personne ne connaît ses limites, il est déjà dans les trois meilleurs latéraux de France avec un potentiel et une marge de progression énorme". Aurier n’a peut-être pas fini de progresser. Et s’il a encore la possibilité de choisir entre la sélection ivoirienne et l’équipe de France, cela ne durera peut-être pas longtemps.
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