Les Bleus face au miroir

DIVAN ET OBSCURITÉ ? NON, JUSTE DES QUESTIONS...
Après le déjeuner et avant la sieste mercredi, tous les joueurs ont rencontré un préparateur mental "pendant un court moment" d'après Guillaume Hoarau. Ce "profiler", que l'on peut définir comme étant une personne spécialiste du comportement humain, a d'abord tenu un discours pour expliquer son rôle avant d'interroger les Bleus avec "un questionnaire à remplir", selon Mathieu Valbuena. "On n'a pas accueilli quelqu'un sur un divan dans une pièce noire", sourit Laurent Blanc. "Il est juste venu avec quelques outils pour nous permettre de tirer un profil de tous les joueurs. Le premier préparateur mental est bien sûr l'entraîneur." Le bilan devrait être connu dans la semaine par le staff mais aussi les joueurs.

CERNER LA PERSONNALITE DE CHAQUE JOUEUR
La venue d'un "profiler" au chevet des Bleus est un souhait de Laurent Blanc "pour avoir quelques renseignements de plus sur la personnalité de chaque joueur", explique-t-il. Le sélectionneur tricolore espère mieux connaitre ses protégés et savoir quels sont  les points forts et les points faibles de chacun dans tout ce qui ne relève pas du physique et de la technico-tactique. Toujours à la recherche de son capitaine et de leaders, l'ancien entraîneur de Bordeaux espère aussi mieux préparer ses troupes aux grands rendez-vous. "Sur le terrain, certains ont dû mal à se lâcher. Le mental représente une grosse partie des performances d'un joueur en football. Quand on est prêt  mentalement, ça facilite les choses", reconnait Guillaume Hoarau.

"IL NOUS PERMETTRA PEUT-ETRE DE PASSER CE CAP"
Les joueurs - tous sceptiques en début de semaine - disent avoir apprécié la démarche après coup. Adil Rami, qui avait rencontré un psychologue avec le LOSC, y voit l'occasion de mieux se connaitre. "J'ai vraiment apprécié ce moment. On est jeunes, certaines personnes à 80 ans ne se connaissent pas encore. J'apprendrais peut-être des choses sur moi."  Guillaume Hoarau va plus loin. L'attaquant espère que l'intervention du "profiler" permettra aux Bleus de mûrir et de ne pas revivre la désillusion de la Bielorussie (0-1) au Stade de France, où les Bleus étaient apparus timorés. "Il y avait beaucoup d'attente. Nous n'avons pas su se transcender avec la pression-là. A l'avenir, le préparateur mental nous permettra peut-être de passer ce cap. Cela mérite d'être approfondi", lâche Hoarau. Ça tombe bien, "ce n'était qu'une mise en bouche", et ce "profiler" devrait revenir à Clairefontaine. Promis, sans baisser la lumière.