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Mais où était passé Aaron Ramsey ?

Jean Canesse

Mis à jour 26/05/2017 à 20:29 GMT+2

FA CUP - De retour dans les petits papiers d’Arsène Wenger depuis un gros mois, Aaron Ramsey termine la saison d’une tout autre manière qu’il ne l’avait débutée. A l’aube de la finale de la Coupe d’Angleterre entre Arsenal et Chelsea (18h30), le milieu gallois revient de loin.

Aaron Ramsey et Arsène Wenger (Arsenal)

Crédit: Getty Images

Il avait démarré la saison de Premier League avec une blessure dès de la première journée. Une petite heure de jeu contre Liverpool (défaite 4-3 d’Arsenal) et puis s’en va… pour plus de deux mois. Aaron Ramsey l’a conclue dimanche lors de l’ultime journée avec un but en lucarne inscrit contre Everton (victoire 3-1) à la 91e minute : son unique réalisation en championnat.
Il n’est pas encore l’heure de dresser le bilan de la saison pour Arsenal et pour Ramsey, le tout dernier match contre Chelsea, samedi en finale de la FA Cup, étant susceptible de modifier certaines conclusions. Mais il est intéressant de noter la confidentialité avec laquelle l’international gallois a traversé l’exercice 2016-2017.
Alors que les Gunners ont raté une qualification en Ligue des champions pour la première fois en 19 ans, les critiques ont principalement été pointées vers Arsène Wenger. En France, on a également beaucoup parlé de l’année "ratée" d’Olivier Giroud (11 titularisations en PL, 18 entrées en jeu, 12 buts). Son compère gallois, qui compte à peine deux titularisations de plus, est lui passé entre les gouttes.
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Ramsey et Giroud sous le maillot des Gunners cette saison.

Crédit: Getty Images

3 blessures et 19 semaines d’absence avant le "vrai" retour

Il faut dire que le milieu de 26 ans jouit d’un autre statut dans l’effectif de Wenger. Alors qu’il sortait d’un Euro 2016 fantastique (demi-finaliste, élu meilleur 10 dans l’équipe-type du tournoi), Aaron Ramsey suscitait de grandes attentes auprès de bon nombre de passionnés. D’autant plus au sein d’une formation qui s’était séparée durant l’été de Mikel Arteta (retraite), Mathieu Flamini (Crystal Palace), Jack Wilshere (prêté à Bournemouth) et Tomas Rosicky (Sparta Prague), en plus de perdre Santiago Cazorla (blessé) dès octobre pour tout le reste de la saison. Le fait est que, comme l’Espagnol, Ramsey a trop souvent visité l’infirmerie du club londonien pour répondre à toutes ces attentes.
Trois blessures importantes ont accompagné l’année du Gallois (ischio-jambiers, tendon, mollet) pour une durée totale d’environ dix-neuf semaines d’absence. Difficile, dans ces conditions, de prendre son envol, la troisième reflétant plutôt bien la complexité d’une telle situation. Alors qu’il venait d’enchaîner quatre titularisations pour la première fois (en championnat et en Cup), Ramsey a rechuté dès la 20e minute du cinquième match contre Watford (défaite 2-1 à Londres) fin janvier. Résultat : cinq nouvelles semaines d’absence et tout à recommencer pour l’ancien espoir de Cardiff.
On l’a écrit plus haut, ce contexte n’a pas forcément placé l’international gallois sous le feu des projecteurs. En toute discrétion, Ramsey a rongé son frein, admettant par exemple fin novembre qu’il lui serait compliqué de revenir dans le onze titulaire. Dans les faits, c’est pourtant ce qu’il est en train de réaliser depuis son dernier retour sur les pré, le 7 mars dernier contre le Bayern Munich (1-5). Sur les 15 dernières rencontres d’Arsenal, le polyvalent milieu en a joué 14, pour 10 titularisations. Preuve, s’il en fallait, du niveau de reconnaissance dont il bénéficie dans la capitale anglaise.
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Wenger et Ramsey à l'entraînement des Gunners.

Crédit: Getty Images

Confirmé dans l’axe, moins d'espaces à couvrir

Cet enchainement de rencontres, le premier sur une telle durée cette saison, symbolise-t-il pour autant le renouveau d’Aaron Ramsey ? Les dirigeants des Gunners et Arsène Wenger en tête l’espèrent certainement. Mais il faudra du temps avant qu’il ne retrouve toute sa superbe. Depuis que l’entraîneur alsacien a modifié son système de jeu, pour passer dans un 3-4-3 sensiblement similaire à celui de… Chelsea, Ramsey profite d’un temps de jeu conséquent. Il demeure pour l'instant assez loin du dynamiteur décisif ou encore du métronome actif sur le pré.
Stabilisé avec le Suisse Granit Xhaka dans l’entrejeu, Aaron Ramsey bénéficie en tout cas d’une certaine liberté. Même si les deux attaquants excentrés que sont Mesut Özil et Alexis Sanchez ne sont pas les chantres du repli défensif, c’est davantage leur rôle aujourd’hui de bloquer les couloirs que celui du Gallois, parfois aligné ailier gauche ou ailier droit cette saison. Un bienfait pour le joueur, qui peut désormais se concentrer sur son jeu de passes, sa science du placement et tenter un peu plus de frappes aux abords du but.
Il n’est pas dit que le contexte d’une finale face au nouveau champion d’Angleterre soit un terrain d’expression totalement favorable pour Aaron Ramsey. Mais, lors d’un match que l’on peut imaginer fermé, voire disputé, le Gallois aura sûrement quelques occasions d’être décisif. Surtout s’il est libéré et bien placé. Deux fois vainqueur de la FA Cup (en 2014 et 2015) avec Arsenal, Ramsey s’était par exemple mué en buteur héroïque il y a trois ans, en prolongation face à Hull City (3-2, a.p.). Il avait d’ailleurs été élu joueur de la finale. Ce serait une sacrée prouesse si l'histoire venait à se répéter.
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Ramsey (à d.) célèbre son but vainqueur de la finale de la FA Cup 2014 entre Arsenal et Hull City.

Crédit: Getty Images

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