L'Allemagne championne d'Europe de football féminin pour la sixième fois consécutive

L’Allemagne n’a pas l’intention de quitter le sommet de l’Europe. En battant la Norvège (1-0) en finale de l’Euro 2013 dimanche à Solna, la Mannschaft a empoché son sixième titre continental de suite. Elle est invaincue dans la compétition depuis 1993 et le dernier sacre norvégien, un règne qui s’étend désormais sur 20 ans. La huitième couronne de son histoire doit beaucoup à la capitaine et gardienne Nadine Angerer, qui a arrêté pas moins de deux penalties. Les Scandinaves ont de quoi avoir des regrets, mais ont été globalement dominées. La différence s’est faite au retour des vestiaires par Anja Mittag, à peine entrée en jeu (49e). L’Allemagne a finalement assumé son statut de favorite.

Avant le début de l’Euro, on disait les Allemandes moins fortes à cause de plusieurs forfaits importants. Elle n’a pas survolé la compétition, mais a su assurer l’essentiel et maîtriser son sujet à chaque tour, gagnant sur la plus petite des marges en quart, demie et finale. Sorties deuxièmes de leur groupe derrière la Norvège, les Allemandes ont pris leur revanche sur une finale animée dès l’entame, Maroszan trouvant la barre à la première minute. Elle a fait partie des tenantes du titre les plus dangereuses (45e+1, 69e). Sa comparse Célia Okoyino da Mbabi a aussi beaucoup tenté sans réussite, mais s’est muée en passeuse pour Mittag, lancée au bon moment par Silvia Neid.

L’addition aurait pu être plus salée sans les dix arrêts d’Ingrid Hjelmseth, également suppléée par ses coéquipières sur la ligne à deux reprises (56e et 57e) et sauvée par son poteau face à Nadine Kessler (83e). Mais si les principales occasions ont été pour la Mannschaft, les Norvégiennes vont probablement se souvenir longtemps des deux penalties obtenus et non convertis. Trine Ronning a buté sur le pied (29e) et Solveig Gulbrandsen sur la main ferme (61e) d’Angerer. Un troisième aurait même pu être sifflé sur une sortie non maîtrisée (72e) mais Angerer n’a pas eu à réaliser un troisième exploit. Au grand dam du public suédois acquis à la cause des voisines scandinaves, plutôt qu’à celle des bourreaux de ses favorites quatre jours auparavant. Mais à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne.