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L'antisèche après Atlético de Madrid - FC Barcelone : Ce Barça n'a plus les armes

Glenn Ceillier

Mis à jour 03/10/2021 à 08:29 GMT+2

LIGA - Le FC Barcelone n'a rien pu faire face à l'Atlético de Madrid (2-0), lors du choc de la 8e journée de Liga. Un match qui a encore mis en lumière les limites d'une équipe barcelonaise d'une impuissance affligeante. Et qui ne semble plus armée pour lutter au plus haut niveau face à des formations comme celle de l'Atlético. Notre antisèche.

Frenkie de Jong vom FC Barcelona

Crédit: Getty Images

Le jeu : Une démonstration madrilène

Le FC Barcelone a eu la possession. Et l'Atlético de Madrid a fait le reste. C’est-à-dire, contrôler, sereinement, le Barça en fermant l'axe et frapper quand il le fallait pour mettre en exergue les failles catalanes en défense. Les Colchoneros ont ainsi respecté à la lettre le plan parfait mis en place par leur coach Diego Simeone. Car si le Barça a tenu le ballon et n'a pas été si ridicule que ça dans le jeu, les Blaugrana, pourtant volontaires, ont encore une fois démontré une stérilité offensive déconcertante. Et les Madrilènes ont maîtrisé ce choc en toute tranquillité.
Très bien en place face à une équipe barcelonaise incapable de changer de rythme dans les couloirs pour tenter de mettre un peu à mal l'arrière-garde adverse, l'Atlético n'a même pas eu besoin de forcer. Surtout que devant, le talent de ses attaquants s'est exprimé à merveille face à une défense catalane dépassée pour faire la différence dès la première période avec deux jolis buts. Au final et après une seconde période où l'Atlético à géré son avance, ce choc a tourné à la démonstration de force des Madrilènes, clairement supérieurs ce samedi.
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Ronald Koeman (Barcelona)

Crédit: Getty Images

Les joueurs : Lemar régale avec Félix et Suarez

On attendait Antoine Griezmann. On a eu Thomas Lemar. De retour de blessure cette semaine après avoir manqué trois rencontres de Liga, l'ancien Monégasque a signé un récital. Très en vue en début de match, il a marqué un sublime but avant de délivrer une passe décisive à Luis Suarez. Et il ne s'est pas contenté de ça en étant aussi actif en défense, notamment après la pause quand le match était acquis.
A ses côtés et alors que Luis Suarez est aussi impliqué sur les deux buts, João Félix a été le liant parfait dans les transitions madrilènes pour faire des différences clefs. Le Portugais a été à l'origine des deux buts. Côté Barça, la défense a été à la rue, notamment Gérard Piqué et Ronald Araujo, incapables de limiter l'influence de João Félix. De l'autre côté du terrain, Memphis Depay a semblé souvent bien trop seul.

La stat : 4

L'Atlético de Madrid ne tremble plus face au Barça. Cela fait quatre matches de rang en Liga que le club madrilène n'a plus perdu face aux Barcelonais, sa meilleure série depuis 2006. Ce samedi, le club madrilène a d'ailleurs réussi une prouesse qu'il n'avait pas encore réalisée au 21e siècle en championnat : rejoindre le vestiaire avec deux buts d'avance à la pause face au Barça. Les temps changent…

Le facteur X : La gestion catalane !

De facteur X qui aurait pu changer la donne de ce match, il n'y en a pas eu sur la pelouse du Wanda Metropolitano. Il y avait une classe d'écart entre l'Atlético et le Barça. La vraie différence a eu lieu il y a des mois, des années même. Et c'est lié à la gestion de la direction catalane, qui a affaibli son équipe en accumulant les mauvais choix jusqu'à perdre ses principaux atouts pour rester au plus niveau. On pense bien sûr à Lionel Messi. Mais aussi à Luis Suarez, qui l'a rappelé à tous ce weekend…

Le moment qui va faire parler

Luis Suarez n'est pas du style à oublier. Et après son but face à son ancien club, l'Uruguayen a fait un petit signe loin d'être anodin. Il était sûrement adressé à Ronald Koeman. L'entraîneur du FC Barcelone l'avait en effet appelé pour lui dire qu'il n'avait plus sa place au Barça.

La décla : Memphis Depay, attaquant du Barça au micro de beIN Sports

On doit garder la tête haute. On a de la qualité dans l'équipe et beaucoup de jeunes joueurs, qui découvrent l'équipe première. Vu la situation du club, certains se retrouvent avec des opportunités. C'est vraiment très difficile, je ne vais pas vous mentir. Mais on n'a pas le choix, il faut avancer. Il faut retrouver de la confiance. (…) On n'a pas beaucoup d'options. On sent le soutien des fans. Et c'est ce dont on a besoin. On apprécie cela car on a besoin de cette patience. On a beaucoup de travail à faire

La question : Mais que peut viser le Barça cette saison ?

Il y a quelques semaines après un nul déjà terne face à Cadix (0-0), Sergi Roberto avait tenu à montrer qu'il avait encore des ambitions "barcelonesques" : "Quand on joue ici, il faut gagner la Liga, pas se contenter des quatre premières places", avait lancé le milieu catalan. Un discours de façade. Car les matches passent et l'impression s'impose de plus en plus : ce Barça ne peut pas viser le moindre titre cette saison. Et parler des quatre premières places de Liga semble même ambitieux après ce nouveau revers sur la pelouse de l'Atlético, où les Blaugrana ont affiché un niveau encore une fois inquiétant.
Si l'Atlético a démontré sa force collective en s'appuyant sur une défense hermétique, une gestion tactique parfaite et un trio offensif inspiré, ce match porte surtout le sceau des manques du FC Barcelone, indigne de son passé. On parle d'une équipe d'une impuissance criante. D'une formation qui n'a toujours pas cadré le moindre tir en deux matches de Ligue des champions. Et ce n'est pas la sortie de ce samedi qui va rassurer grand monde de ce côté, Jan Oblak n'ayant eu qu'un vrai arrêt à faire devant Philippe Coutinho. "On aurait pu jouer trois heures sans marquer", a résumé Piqué au micro de Movistar.
Trois jours après la correction reçue à Lisbonne en Ligue des champions (3-0), ce Barça n'avait clairement pas les armes pour faire douter l'Atlético. Il n'avait pas les moyens de déséquilibrer l'équipe madrilène dans les couloirs. N'avait tout simplement pas les arguments pour faire mettre en difficulté le bloc adverse. Alors bien sûr, l'absence d'Ousmane Dembélé n'aide pas Ronald Koeman, terriblement orphelin de Lionel Messi. Tout comme celles de Pedri ou dans une moindre mesure Martin Braithwaite et Sergio Agüero. Mais ça n'explique pas tout. Ce Barça a trop de limites. Ce samedi, le club catalan est 9e de Liga. Et ça ne choque pas grand monde si on se base juste sur les performances actuelles et qu'on oublie le CV du club dont on parle.
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