Qui est Valentin Castellanos, le premier joueur à mettre un quadruplé au Real en Liga au XXIe siècle ?

Chaque semaine, le Real Madrid s'éloigne un peu plus du titre de champion d'Espagne, au fil des ses déconvenues en championnat. Ce mardi, Valentin Castellanos dit "El Taty", a encore éloigné la Casa Blanca du Barça qui fait la course en tête, à lui tout seul. Un, puis deux, puis trois et enfin quatre. L'attaquant de pointe de Girona en a passé quatre aux hommes de Carlo Ancelotti (4-2), de toutes les manières possibles. Ce mardi soir, à domicile, il a délivré le service complet. "C'est la nuit rêvée, a jubilé l'intéressé. On joue contre une des meilleures équipes du monde, et je n'aurais pu imaginer cela. Je vais le savourer avec nos supporters, ma famille, mes proches en Argentine"

D'abord de la tête, au terme d'une action superbement menée par les siens. Puis d'une frappe entre les jambes d'Andriy Lunin après une longue course dans de le dos d'Eder Militao. Le droitier de 24 ans a ensuite gratifié le portier ukrainien, sa victime du soir, d'un ballon repris du droit, presque en demi-volée, sur un centre en retrait. Et enfin, un coup de casque après une combinaison sur corner, pour mettre une cerise sur son gâteau. Pour bien mesurer l'ampleur de ce que l'Argentin a réalisé, une stat suffit : il est le premier à inscrire un quadruplé au Real Madrid en Liga au XXIe siècle. Le dernier a en avoir planté quatre en un seul match aux Merengue, c'était Lewandowski avec Dortmund en 2013.

Très peu connu du grand public, Valentin Castellanos a déjà fait ses armes outre-Atlantique. En 2018, il signe à New York City, en MLS, où il fait des débuts plutôt timides. Malgré un temps de jeu généreux en championnant, ses statistiques ne décollent pas vraiment et il peine à dépasser les 10 buts par saison dans la ligue nord-américaine. C'est en 2021 qu'il explose vraiment. 22 buts et 8 passes décisives en 35 matches de MLS, phases finales comprises, il est loin d'être étranger au titre de New York cette saison là.

Castellanos a su peser dans les matches qui comptent : buteur en huitièmes, en quarts et en finale des playoffs. Il n'a pas marqué en demies car... il était suspendu. Il finit logiquement meilleur marqueur de l'exercice 2021. Et la saison suivante, il remet le couvert, avec des temps de passage encore plus rapides. En juillet 2022, après 17 apparitions, son compteur affichait 13 buts et deux passes décisives. Largement assez pour taper dans l'œil de Girona, qui obtient son prêt à l'été, en plein milieu du championnat américain.

Sauf qu'entre l'Amérique, où son contrat court jusqu'en 2025, et l'Europe, il y a un océan et un monde d'écart. "Entre la MLS (où il évoluait précédemment, à New York, NDLR) et ici, ce sont deux choses différentes", a-t-il d'ailleurs soufflé après son quadruplé. Quand on a connu les buts à la chaîne, difficile de débarquer dans un nouvel environnement où la réussite devant le but se fait attendre. Son match contre le Barça (0-0), le 10 avril est à l'image de ses galères. Quelques minutes avant d'être sorti prématurément par son entraîneur à l'heure de jeu, il avait manqué un face à face plutôt facile contre Ter Stegen.

"Je suis content pour lui car après son match contre le Barça, il a même coupé les réseaux sociaux, a confié Michel, son coach. Je lui ai dit de se calmer et que c'était sa première saison en Europe". Existe-t-il meilleur déclic qu'un quadruplé contre le club souvent cité comme étant le meilleur du monde ? Il reste sept matches de Liga à Valentin Castellanos pour prouver qu'il n'est pas juste un coup d'un soir en Espagne.