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Mourinho s’en va sur une victoire face à Osasuna (4-2) et quelques sifflets

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 01/06/2013 à 19:38 GMT+2

Pour sa dernière à la tête du Real Madrid, José Mourinho a mené son équipe à la victoire face à Osasuna (4-2). Mais il n’a pas pu empêcher quelques sifflets.

FOOTBALL 2013 Real Madrid - Mourinho

Crédit: AFP

Une victoire pour l’anecdote. Sans forcer leur talent, loin de là, les Madrilènes ont décroché samedi un succès étriqué contre Osasuna (4-2). Avec notamment un but de Karim Benzema (69e), qui a redonné l’avantage aux siens, alors que les joueurs de Pampelune avaient remonté un déficit de deux buts pour revenir à égalité, les Merengue ont assuré l’essentiel. Mais l’attraction était ailleurs sur la pelouse de Santiago Bernabeu lors de cette 38e et dernière journée. José Mourinho, dont le départ à l’issue de la saison est officiel depuis deux semaines, vivait sa dernière sur le banc du Real. Un évènement forcément très attendu, après trois saisons marquées par une tension constante au sein du club.

Cette journée a commencé par une bardée de sifflets, descendus des travées à l’annonce de son nom par le speaker avant le coup d’envoi du match. Le public très clairsemé dans un stade loin d’afficher complet n’a fait aucun cadeau à son entraîneur, ne digérant certainement pas son ultime provocation. En dépit de l’absence sur blessure de Diego Lopez, numéro 1 du Real au poste au gardien depuis son arrivée fin janvier, Mourinho n’a pas retenu Iker Casillas, chouchou des supporters, pour la réception d’Osasuna. Il a préféré aligner Jesus Fernandez, gardien de l’équipe B, et mettre Adan sur le banc des remplaçants. Comme si le "Mou" voulait absolument quitter Madrid sur un énième pied-de-nez. Pour cette tournée d’adieux, il avait aussi décidé de se passer d’une majorité de titulaires, comme Cristiano Ronaldo, Sergio Ramos ou Pepe, en conflit ouvert avec lui depuis des semaines.

Les photographes obligent l’arbitre à suspendre le match

Après l’entrée des deux équipes sur le terrain pour le protocole d’avant-match, Mourinho est resté un long moment dans le couloir. Pendant ce temps-là, une cinquantaine de photographes était en position devant le banc du Real pour prendre des clichés de l’ancien entraîneur de l’Inter Milan et capter cet instant. Hagard, les yeux dans le vide, The Special One a attendu que l’attention soit focalisée sur Ronaldo, qui recevait le trophée du meilleur buteur du Real cette saison, pour s’extirper du tunnel. Il a vite filé saluer le staff de Pampelune avant d’affronter la horde d’objectifs. L’insistance des photographes a même obligé l’arbitre a stoppé la rencontre durant une vingtaine de secondes, pour ramener le calme sur le bord du terrain.

Mourinho avait lui les pieds quasiment dans l’aire de jeu, faisant signe à l’officiel qu’il ne pouvait prendre place dans sa zone technique en raison de leur présence. Une fois l’ordre ramené, la rencontre a repris son cours. Dans une première période sans rythme, où ses joueurs ont maîtrisé leur sujet pour faire le break au score grâce à Gonzalo Higuain (35e) et Michael Essien (38e), le coach madrilène a passé le plus clair de son temps au fond de son siège. Après avoir fait le show dans les premières minutes, il s’est contenté d’esquisser un léger sourire au moment des buts et a seulement quitté son banc lorsque le défenseur ghanéen est venu célébrer le sien avec celui qu’il considère comme son "papa", comme il l’a avoué dans les colonnes du Sun. Dans une ambiance feutrée, Mourinho n’a pas eu droit à la bronca attendue.

"Mourinho, ne reviens jamais"

De timides huées l’ont accompagnée lorsqu’il se montrait au public pour distiller ses rares consignes. Certaines banderoles étaient plus vindicatives, apostrophant ainsi le Portugais : "Mourinho, ne reviens jamais". Mais d’autres pancartes remerciaient le natif de Setubal pour son passage à Madrid. Au cours de la deuxième période, Mourinho a fini par s’agacer de la piètre prestation de ses joueurs, clairement démobilisés pour ce match sans enjeu. Les Navarrais en ont profité pour relancer le suspense, par l’intermédiaire de Roberto Torres (52e) puis Alvaro (63e). Vexés par ce retournement de situation, les Madrilènes ont donné un coup de collier pour éviter à leur entraîneur un ultime affront.

D’un enchaînement parfait, Karim Benzema a redonné l’avantage aux siens (69e), avant que José Maria Callejon n’enterre définitivement le suspense (87e). Mourinho pouvait ainsi quitter Bernabeu la tête haute, saluer le public une dernière fois, notamment le virage où prennent place les Ultras du club, et s’engouffrer rapidement dans les entrailles d’un stade où il aura rarement fait l’unanimité. Avant de partir, il a laissé un rapide message sur le site officiel du Real. "Je souhaite à tous les supporters du Real de nombreuses joies dans le futur. Je remercie les nombreux supporters pour le soutien qu'ils m'ont apporté et respecte la critique des autres." Il aura appris à vivre avec durant les trois années passées à Madrid.
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