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Après Atletico-Barça (0-0), notre antisèche : L’Atletico fait ressurgir les vieux démons du Barça

Vincent Bregevin

Mis à jour 12/01/2014 à 01:20 GMT+1

Combatif et impeccable tactiquement, l'Atlético Madrid a fait ressembler le FC Barcelone à ce qu’il était lors de la deuxième partie de la saison dernière (0-0). Notre antisèche.

FOOTBALL - 2014 - Atletico-Barcelone - Messi

Crédit: AFP

Le jeu : L'Atlético avait (presque) tout bon

Le Barça n'a pas trouvé de réponse au problème tactique posé par l'Atlético. On pouvait imaginer les Colchoneros éprouver plus de difficultés dans l'entrejeu, mais le travail de repli de Diego Costa juste devant ses milieux a permis aux Madrilènes de rétablir une égalité numérique dans ce secteur. Arda Turan et Koke ont su s'adapter pour défendre sur les côtés ou dans l'axe selon la situation, limitant ainsi les possibilités de décalage pour le Barça. Face à ce mur, l'équipe catalane a beaucoup ressemblé à celle de la fin de saison dernière, faisant tourner inlassablement le ballon, essayant de trouver la faille sans que cela n’aboutisse à des solutions de tirs. Les entrées de Messi et Neymar n'ont finalement pas réglé ce problème malgré la qualité des deux joueurs sur les duels en un-contre-un. Le plan de Simeone, clairement basé sur une discipline tactique et un engagement physique de tous les instants, a très bien fonctionné. Il aurait été parfait si cette efficacité avait aussi été au rendez-vous à l'autre extrémité du terrain.
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Atletico Madrid Barcelona Xavi Tiago

Crédit: AFP

Les joueurs : David Villa passe à côté de ses retrouvailles avec le Barça

Pas besoin de chercher très loin le joueur qui a été un ton en-dessous à l'Atlético. David Villa a brillé par sa discrétion face à son ancienne équipe, ne parvenant jamais à bien coordonner ses mouvements pour exploiter les qualités de pivot de Diego Costa, il est vrai positionné un peu plus bas que d'habitude. Le dauphin de CR7 au classement des buteurs a cependant été l'élément le plus dangereux de son équipe avec Arda Turan, qui a fait beaucoup de différences sur sa technique. Koke a confirmé sa très belle saison avec un match plein dans la récupération, la construction, et la précision de ses coups de pied arrêtés. Au Barça, Pedro et Alexis n'ont jamais rechigné à la tâche dans le repli défensif, ce qui peut expliquer un peu de déchet dans le dernier geste. Bien pris, Fabregas n'a pas eu son influence habituelle sur le jeu catalan à l'inverse d'Iniesta, peu ménagé par la défense madrilène et sorti à la pause. Entrés en jeu, Messi et Neymar ont trop peu touché de ballons pour peser sur le match.
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Atletico Madrid's Diego Costa (L) and Barcelona's Jordi Alba fight for the ball during their Spanish first division soccer match at Vicente Calderon stadium in Madrid January 11, 2014 (Reuters)

Crédit: Reuters

La stat : 1/100

Plus que la possession (63% - 37%), c'est le nombre de passes tentées qui traduit la maîtrise du ballon barcelonaise face à l'Atlético. Les Catalans ont réussi pas moins de 703 passes à Vicente-Calderon, contre seulement 297 pour les Colchoneros. Les Barcelonais n'ont cependant frappé que sept fois au but, soit un ratio d'un tir toutes les 100 passes. Difficile de faire plus stérile.

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Messi, une fois aurait pu suffire

81e minute : L'Atlético vient de manquer une bonne opportunité par Arda Turan quand Lionel Messi hérite d'un ballon dans le camp madrilène. L'Argentin, discret jusque-là, porte le ballon jusque dans la surface avant d'adresser une frappe croisée du pied gauche que Thibaut Courtois sort au prix d'une belle détente. C'était la dernière occasion du match.

Le tweet qui nous a fait sourire

Avoir Messi et Neymar disponibles pour affronter son rival dans la course au titre, et les laisser sur le banc : le moins que l'on puisse dire, c'est que Tata Martino a du cran.

La question : L'Atlético a-t-il l'étoffe d'un champion ?

Inconsciemment, c'est difficile d'imaginer un champion d'Espagne qui ne soit pas le Barça ou le Real tant la domination traditionnelle des deux clubs sur la péninsule, spécialement ces dernières années, a été criante. Un phénomène qui peut clairement servir les intérêts de l'Atlético. Sa prestation face au Barça n'est pas le seul élément qui confirme la crédibilité de sa candidature pour le titre. C'est surtout le bilan de ses six premiers mois de la saison qui impressionne. Liga et Ligue des champions confondues, l'équipe de Diego Simeone n'a concédé que trois nuls et une défaite. Elle a gagné 21 de ses 25 matches sur ces deux compétitions, dont un derby face au Real à Santiago-Bernabeu (0-1), où Barcelone devra se déplacer lors des matches retour. Elle dispose d'un collectif redoutable, d'un grand gardien et d'un grand buteur, et d'un état d'esprit à toute épreuve insufflé par Simeone. L'Atlético n'a ni les moyens du Real, ni ceux du Barça, et la profondeur de son banc s'en ressent. Avant une deuxième moitié de saison encore plus éprouvante, c'est bien le seul défaut qu'on peut trouver à ce champion en puissance.
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FOOTBALL - 2014 - Atletico - Barça - Xavi

Crédit: Eurosport

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