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Liga - 1re journée - Celta Vigo - Real Madrid - Zidane voulait l'éviter, son Real est une énigme

Vincent Bregevin

Mis à jour 17/08/2019 à 14:52 GMT+2

LIGA - Zinédine Zidane part dans l'inconnu au moment de débuter sa campagne en championnat avec le Real Madrid. Entre un mercato pas toujours lisible et une préparation franchement inquiétante, l'entraîneur français n'a pas connu l'été attendu. Car le timing de sa nomination, avant la fin de la saison passée, laissait entrevoir une situation bien différente.

Zinédine Zidane

Crédit: Getty Images

C'était il y a un peu plus de cinq mois. Le 11 mars 2019. Le Real Madrid, déjà hors course pour le titre en Liga, venait d'abandonner sa triple couronne en Ligue des champions. À la surprise générale, sous les yeux de son propre public, le géant merengue avait subi la loi de la classe biberon de l'Ajax. L'échec le plus retentissant pour la Maison Blanche. L'échec de trop pour Florentino Pérez. Exit Santiago Solari, place à Zinédine Zidane. Inutile d'attendre la fin de saison pour remettre le glorieux ZZ sur le banc merengue. Après deux mois en roue libre viendra le temps des grandes manœuvres.
C'était tout l'intérêt de rappeler le Français sans attendre le début de printemps. Pour lui donner le temps de dresser l'état des lieux le plus complet possible avant l'intersaison. L'été s'annonçait chaud sur la capitale espagnole. Entre un changement d'ère nécessaire et des moyens colossaux après trois années marquées du sceau de la sagesse sur le marché des transferts, il était écrit que le Real serait l'acteur principal du mercato. Il l'a été. Aucun club n'a dépensé davantage que lui cet été. Il est le seul à avoir dépassé la barre des 300 millions d'euros investis sur le marché estival jusqu’à présent.

Un concert de violons mal accordés

La Maison Blanche n'a pas lésiné sur les moyens pour se renforcer. Mais de là à dire que Perez a satisfait les exigences de Zidane, il reste un pas difficile à franchir. L'entraîneur madrilène a eu la star qu'il désirait dans le secteur offensif avec Eden Hazard. Mais le Belge fait figure d'exception qui confirme la règle. Le reste ressemble à un concert de violons mal accordés entre un coach et son président. Zidane voulait Pogba mais le Français ne faisait pas l'unanimité en interne. Il n'est finalement pas venu, du moins pour l'instant. Perez veut Neymar mais ZZ freine des quatre fers. Là aussi, les divergences sont marquées.
Des désaccords qui ont de quoi surprendre. Si Zidane a accepté de revenir, c'est aussi parce qu'il semblait avoir obtenu des garanties de son président sur le mercato. Dont celle de choisir ses hommes. Les faits ne vont pas dans ce sens. Mais ce n'est pas le seul souci pour le Français. Car le marché du Real laisse apparaître un déséquilibre selon les secteurs. La défense est bien armée, l'attaque surpeuplée et le milieu désertique. Il n'y eu aucune signature alors que ce secteur est justement celui qui a enregistré le plus départs : Mateo Kovacic, Marcos Llorente et Dani Ceballos.
Zidane va démarrer la saison avec un effectif bancal, où les options se font rares dans l'entrejeu en cas de pépin avec Casemiro, Toni Kroos ou Luka Modric. Le Français doit aussi composer avec des indésirables qui n'ont toujours pas trouvé preneur. Négocier les départs de Gareth Bale et de James Rodriguez était pourtant l'une des priorités des dirigeants madrilènes. Mais à deux semaines de la fin du mercato, le Gallois et le Colombien sont toujours là. Et donnent une impression encore plus nette que le chantier du Real n'a pas avancé autant que Zidane l'aurait souhaité.

Un collectif sans équilibre

Cela s'est senti sur le terrain. Il ne faut pas tirer de conclusion sur des matches de préparation. Mais l'impression laissée par le Real lors de cette présaison n'incite vraiment pas l'optimisme. Pas forcément pour les résultats. Même s'ils n'ont pas été bons. La formation de Zidane a concédé trois défaites sur ses trois principaux tests face au Bayern Munich (3-1), Tottenham (0-1) et surtout l'Atlético, qui a humilié son voisin madrilène (7-3). Malgré deux victoires face à Fenerbahçe (5-3) et Salzbourg (1-0), le Real affiche le plus mauvais bilan des 20 clubs de Liga en préparation.
Mais ce ne sont pas les résultats qui inquiètent le plus. C'est surtout les difficultés de Zidane pour mettre en place un équilibre collectif qui garantisse à la fois une solidité défensive sérieusement ébranlée (18 buts encaissés en 7 matches cet été) et la maximisation de sa force de frappe offensive (13 buts marqués seulement). Le Français a multiplié les schémas, du 4-3-3 au 3-5-2 en passant par le 4-4-2, sans arriver à trouver la bonne formule. Si bien que le système de départ pour la reprise en Liga face au Celta Vigo reste une énigme. Et le Real laisse encore l'impression d'être en chantier.
Ce club n'est pas fait pour être au sommet en été. Mais la Maison Blanche s'était donnée le temps de bâtir la meilleure équipe possible. Elle ne l'a manifestement pas fait fructifier. Zidane n'y est pas indifférent. Le Français a laissé transparaitre son agacement à plusieurs reprises devant la presse sur les questions du mercato. Il est loin d'afficher cette sérénité qui le caractérisait durant son premier mandat sur le banc du Real. À l'aube d'une saison qui doit être celle de la reconquête après les multiples désillusions de la saison passée, c'est tout sauf la situation que le Français espérait.
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Une question sur Pogba et Zidane s'agace...

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