Amisse vide son sac

"J'ai quelques valeurs et notamment, contrairement à Mickaël, le respect de la hiérarchie (...)", souligne Amisse. Landreau "a pris le pouvoir, il aime ça. Il a su sentir nos faiblesses, s'engouffrer dans les brèches et prendre le dessus. Il est attaché au club mais il veut prendre tout le pouvoir" , ajoute l'ancien entraîneur. "Il y avait un complot là-dessous" , insiste l'ancien milieu de terrain, remplacé à la tête des Canaris par Serge Le Dizet.

Nantes est en pleine crise suite à un début de saison raté (17e de L1 après 19 journées). Amisse a été limogé dimanche à l'issue d'une fronde des joueurs du FCNA qui couvait depuis quelque temps mais a été rendue publique par des déclarations de Landreau dans le bi-hebdomadaire France Football la semaine passée.

Amisse évoque aussi le tir au but raté par Landreau en finale de la dernière Coupe de la Ligue face à Sochaux. Landreau avait tiré en douceur, au milieu, à la façon de Panenka, le célèbre meneur de jeu tchèque, alors qu'il avait l'occasion de donner la victoire à son club. "Je crois aussi que sa «Panenka» l'a plus déstabilisé qu'on ne le pensait. C'était son premier gros échec (...) Par rapport à ses coéquipiers, au club, qui pouvaient gagner un titre et jouer l'UEFA, c'est inconcevable. Cela m'a choqué. Je n'ai rien dit, par solidarité", affirme Amisse.

Ancien joueur vedette du club nantais, Amisse reproche aussi "sa passivité" au directeur sportif du FCNA, Robert Budzynski: "Il ne m'a jamais soutenu alors que c'est le garant du sportif. Son boulot était d'intervenir, de peser, il a été neutre (...) Je lui ai déjà dit ses quatre vérités. Il approche de la retraite, le football a évolué, lui n'a pas suivi" , résume Amisse.