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Budzynski tourne la page

ParAFP

Publié 30/06/2005 à 07:00 GMT+2

Nantes vient de mettre fin à l'ère Robert Budzynski, créateur de la fonction de directeur sportif au sein du football français et recruteur emblématique des Canaris depuis 35 ans. Mais l'ancien Canari a encore du mal à tourner la page.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Emporté par la profonde restructuration du club annoncée mardi - officiellement pour avoir atteint l'âge de la retraite, en fait après une saison catastrophique des Nantais -, Budzynski a été de tous les titres (huit) de champion de France remportés par Nantes: d'abord comme joueur (1965 et 1966), puis comme directeur sportif (1973, 1977, 1980, 1983, 1995 et 2001).
"Silence, le boss bosse!", l'inscription a trôné sur le bureau acajou de Robert Budzynski durant des années. Aujourd'hui, les lieux semblent vides. Résistent aux temps quelques dossiers, une vieille coupe et une photo de son épouse - Chantal - et de ses enfants, Emilie et Jerzy.
"Silence, le boss bosse !"
Le directeur sportif du Football Club de Nantes vit ses dernières heures dans son habit après 42 ans de fidélité à la maison jaune. Nordiste et polonais d'origine, il est arrivé en Loire-Atlantique en 1963. Il joue jusqu'en 1970, et y gagne au passage des galons d'international au poste de stoppeur: 11 sélections tricolores, capitaine quelques matches après la coupe du monde 1966 en Angleterre.
Mais c'est hors du terrain, qu'il va imprimer sa marque. En 1970, le président de l'époque du FCN, Louis Fonteneau, a - le premier en France - l'idée de créer un poste de manageur général à l'anglaise, chargé notamment du recrutement. Budzynski hérite de la charge. Il la conservera presque 35 ans, contribuant pour beaucoup à façonner le club et des générations de joueurs.
"J'irai à Tombouctou"
Débarqué du club, "Bud" refuse pourtant d'abdiquer. "Détrompez-vous, je suis prêt à aller à Tombouctou en terme de travail! Quoi que je fasse, je veux juste consacrer plus de temps à ma famille. Maintenant, si j'écoute Coco Suaudeau, je ne me remettrai pas au boulot. Pour l'instant, J'ai l'autorisation de prendre mes vacances" , glisse-t-il.
Mais il y a de l'amertume dans sa voix: "Il est toujours difficile d'évacuer quelque chose pour lequel tu as toujours beaucoup donné, sans doute trop par rapport à ce qu'a été ma vie. J'aurais dû consacrer parfois plus de temps à autre chose, dont ma famille". "Ce qui me gêne le plus, c'est d'avoir mis en place un staff de haut en bas cohérent - on verra dans les prochains mois s'il est hyper efficace - et de le laisser au milieu du gué" , dit-il.
Pour l'instant, "je transmets les contacts et l'avancement des discussions. De pouvoir, je n'en ai aucun!". Le 16 juillet, il s'envolera comme à l'accoutumée vers le sud de l'Espagne. Officiellement, il doit revenir ensuite à La Jonelière jusqu'à la fin août. Mais, il avoue qu'il serait préférable que son successeur, Japhet Ndoram, avance son arrivée prévue initialement en septembre. Mais Budzynski gardera son petit carnet d'adresses.
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