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"Notre saison est lancée"

Eurosport
ParEurosport

Publié 20/08/2006 à 11:45 GMT+2

Après la première victoire de son équipe face à Lille (1-0), Guy Lacombe mesure le chemin parcouru par le PSG depuis le naufrage lorientais (2-3). Grâce à un changement d'état d'esprit, l'entraîneur a enfin "vu une équipe". Avec la confiance engrangée, il

GUY LACOMBE, cette première victoire de la saison, c'est un soulagement ?
G.L. : Je ne dirais pas que c'est un soulagement mais... j'ai vu une belle équipe de Paris. J'ai vu une équipe et ça m'enchante. Je l'avais déjà un peu vue à Valenciennes. Ce soir (samedi), c'est surtout le contenu qui était bon et qui m'a plu. On méritait une victoire et elle est venue.
Pourtant, le début de match a été difficile...
G.L. : Oui, pendant 15-20 minutes et je vais vous dire pourquoi. Si vous regardez attentivement Lille, ils ont explosé l'équipe adverse dans les vingt premières minutes que ce soit à Rennes (2-1), contre les Macédoniens (3-0) ou Lens (4-0). Donc on a essayé de tenir comme on pouvait car, là, c'est vraiment une équipe extrêmement forte. Ils marchent littéralement sur leur adversaire. Mais il faut aussi savoir courber l'échine. C'est ce qu'on a fait. Pendant cette période, on n'a quand même concédé une seule occasion. Et, ensuite, on a progressivement commencé à gagner des duels. On a pris l'ascendant et, logiquement, on a acquis notre but.
La confiance est-elle de retour dans le camp parisien ?
G.L. : C'est sûr que vous avez vu une équipe face à Lille. Au fil du match, on sentait qu'il y avait de plus en plus d'automatismes et de jeu. C'est ce que je leur avais dit après Valenciennes. Si on va à Valenciennes aujourd'hui (parce que demain on ne sait jamais ce qui nous attend à Paris) avec ce potentiel et ce capital confiance, je pense qu'on décrocherait les trois points. La confiance, c'est primordial en football.
Quel a été le déclic par rapport à la déroute face à Lorient ?
G.L. : Le mot important, c'est l'état d'esprit, c'est-à-dire vouloir gagner. Contre Lorient, je pense qu'on voulait jouer. C'est différent. On avait laissé faire l'adversaire. Contre Lille, on a eu de la modestie et de l'humilité face à un adversaire qui a des qualités différentes de celles de Lorient. A partir de là, on a vu une équipe volontaire. On s'est mis ensemble pour récupérer le ballon et jouer. J'avais dit que la clef du match serait les duels dans la zone et on l'a fait au fil du match. Ça n'était pas le cas contre Lorient et on l'a payé. Cette fois, on a été costaud et c'était très important parce que, en face, ils étaient également très costauds.
Cette victoire est-elle le signe que le PSG monte en puissance, notamment sur le plan physique ?
G.L. : Oui. On monte en puissance mais je sais aussi que certains joueurs auront des hauts et des bas à cause de leur préparation. Par exemple, Pedro (Pauleta) a demandé à sortir un quart d'heure avant la fin. En cours de saison, et surtout au début dans les deux premiers mois, on va connaître ce genre de choses. Il va falloir bien le gérer et le régler au bon moment. C'est pour ça qu'on a un groupe étoffé. On aura besoin de tout le monde.
Justement, qu'avez-vous pensé du match de Vikash Dhorasoo ?
G.L. : Vikash, c'est l'illustration de ce que je disais. Il a bien géré son match. C'est-à-dire qu'il a été bon mais, au fil du match, on sentait qu'il avait du mal. Mais on sentait aussi qu'il allait tenir le match sans problème. Par la suite, lui aussi aura peut-être des matches où il va monter en puissance et d'autres où il aura un creux. Il faudra gérer et on a un milieu de terrain fourni pour cela. Mais, (samedi) soir, il a cherché Pauleta de nombreuses fois à une touche de balle. On connaît tous ses qualités de passeur. Ça nous donne un atout supplémentaire, évidemment.
Etes-vous satisfait de ce système en 4-3-3 avec Rozehnal au milieu et le jeune Dramé en défense ?
G.L. : On est en équilibre. A travers cette organisation, tout le monde doit faire des efforts mais elle a beaucoup de rendement s'ils le veulent. Rozehnal au milieu de terrain ? Là aussi, je vous avais dit que c'est quelque chose qui arriverait au fil du temps. Il faut qu'il confirme. Avec de la confiance, il a les moyens de le faire. C'est un garçon qui a un très bon état d'esprit. A l'image de l'équipe, Dramé a eu du mal au début mais c'est un vrai compétiteur et, ensuite, il a gagné ses duels. Pourtant, il avait un sacré client en face de lui (Kader Keita, ndlr).
Encore une fois, c'est Pauleta qui débloque la situation...
G.L. : Pedro marquera toujours des buts. Il est né avec cette qualité là. Si le physique est là et si l'équipe est performante autour de lui, il finira les actions. Comme d'habitude.
Finalement, que faut-il retenir de cette victoire ?
G.L. : Dans l'état d'esprit, c'est dans la continuité de ce que j'ai vu à Valenciennes. Ce match nous avait fait du bien au niveau de l'état d'esprit et, grâce à cette victoire face à Lille, notre saison est vraiment lancée. J'espère qu'on va retenir la leçon lorientaise. Le PSG devient redoutable quand nous jouons en équipe, en bloc. En tout cas, si on poursuit sur cette lancée, on réalisera une belle saison.
Le PSG peut donc avoir des ambitions pour cette saison ?
G.L.: Prenons match par match. On a gagné ce match mais on verra ce que nous réserve demain. A Paris, on peut vite retomber dans nos travers. Après Valenciennes, Pedro avait dit que le championnat commençait pour nous. On avait pris un point. Ça n'était pas merveilleux mais c'était déjà ça. Là, on en a pris trois et on ira à Sochaux pour essayer d'en prendre trois de plus. Ce capital confiance qu'on vient d'accumuler, il faut le bonifier pour le prochain match. C'est ce qui sera le plus difficile.
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