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Gallardo n'a pas oublié

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/02/2007 à 20:00 GMT+1

Si Marseille-PSG est un match particulier à la base, il le sera encore plus pour Marcelo Gallardo. Il y a sept ans, alors qu'il évoluait à Monaco, le milieu argentin du PSG avait été au centre d'une violente bagarre qu'il n'aura pas oublié dimanche, en en

La scène, que Canal Plus n'avait pas pu filmer dans le tunnel des vestiaires, était d'une violence rare selon les témoins, "un lynchage" selon les termes d'Henri Biancheri, directeur sportif de Monaco à l'époque. Une empoignade à la mi-temps d'un Marseille-Monaco dont on ne saura jamais qui avait vraiment fait quoi, entre Christophe Galtier, alors entraîneur adjoint d'un OM aux nerfs fragiles, en pleine lutte pour le maintien, et Gallardo, jouant pour un Monaco qui se dirigeait vers le titre.
C'était le 7 avril 2000, un soir que le joueur n'oubliera jamais. Un soir où, comme il le dira, il a "eu peur de mourir" . Un soir qui avait entériné sa réputation d'artiste facétieux à la technique hors-pair et à la vista clinique, mais aussi celle d'un chambreur insupportable. Car tout était parti de ça. Quelques maîtres répliques de "trash-talking" (provocation verbale) du meneur de jeu monégasque, qui agrémentait notamment ses dribbles dévastateurs de "olé", avaient tout déclenché et fait craquer Galtier.
Matches sentant la poudre
Après la rixe, qui ressemblait fort à un traquenard, l'Argentin avait d être hospitalisé et avait porté plainte. Galtier avait écopé de 6 mois de suspension, et rien pour Gallardo. Mais le mal était fait: Gallardo n'avait rien d'une victime et tout du coupable. Cet épisode avait eu des répercussions sous-jacentes, marquant le début du clash avec son tout-puissant président de l'époque, Jean-Louis Campora, accusé par son joueur d'avoir minimisé cette affaire. Une brouille qui avait débouché sur un lent divorce consommé trois saisons plus tard.
Le club marseillais lui avait vite pardonné son incartade présumée, et vice-versa. L'OM avait en effet cherché à le recruter lors de son départ de Monaco pour River Plate en 2003. Lui était pour mais l'affaire ne s'était pas faite, Deschamps refusant à l'époque de renforcer l'OM. La tension, les matches sentant la poudre, suintant l'électricité, Gallardo, élevé dans la fournaise des stades argentins, en raffole. Sa réputation de provocateur, aussi habile au pied qu'à l'aise dans l'art du "trash-talking", de "chambreur" à la gueule de chérubin, il ne l'a jamais niée.
Tempérament de feu
L'Argentin le revendiquait même à l'époque: "C'est exact que je suis un provocateur", affirmait-t-il au magazine France Football. "Mais je ne suis provocateur que sur la pelouse. Et si ça dérange mes adversaires, je m'en fous" . Depuis son retour en France après trois saisons à River Plate, il est difficile de savoir s'il s'est assagi. L'Argentin n'a joué que six matches avec le Paris SG et ne s'est pas encore véritablement lâché. Mais on n'enfouit pas comme ça un tempérament de feu.
Face à Sochaux samedi dernier au Parc des Princes (0-0), de loin son meilleur match avec le club parisien, les réflexes ont ressurgi, très furtivement. Après un de ses dribbles diaboliques, un défenseur sochalien l'avait trop rugueusement remercié du spectacle. La scène ne dura que quelques secondes, mais le regard que l'Argentin lui jeta donna quelques indices de ce qu'il eut le temps de lui dire... Pas grand-chose, juste la preuve qu'il ne faut pas gratter bien loin pour retrouver sa nature intrinsèque. Et si les OM-PSG n'ont peut-être plus la saveur d'antan, il en reste quand même quelque chose que Gallardo appréciera certainement.
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