"Je garde confiance"

Malgré la situation délicate du PSG, relégable avant un déplacement délicat à Auxerre, Paul Le Guen reste positif. L'entraîneur parisien estime que la semaine a été bénéfique pour son groupe. Mais il sait qu'une éventuelle victoire ne suffira pas à elle s

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PAUL LE GUEN, vous étiez très abattus après la défaite face à Caen (0-1). Quels ont été vos mots cette semaine pour aborder ce match très important ?
P.L.G. : Je leur ai dit qu'il fallait surtout penser à se reconcentrer sur leur travail. Aller à l'essentiel, c'est à dire ce qu'il se passe aux séances d'entraînement. Continuer à travailler sereinement aussi. C'est le cas, on a les possibilités pour le faire. Et puis, progressivement dans la semaine, évacuer la déception. Je crois que c'était très perceptible. On a eu un début de semaine poussif. On était un peu en dedans au début parce qu'on était abattus suite au match face à Caen. Progressivement, à travers les séances d'entraînement et le travail, on a retrouvé des sensations. Ça redonne confiance, ça redonne de l'espoir.
Y a-t-il le feu à la maison ?
P.L.G. : Il y a une situation embêtante, qui s'est dégradée, mais je ne crois pas qu'il y ait le feu à la maison. Je garde confiance, je garde plein d'espoirs et j'ai de bonnes raisons d'y croire.
Est-ce que le groupe a été marqué par les manifestations des supporters cette semaine ?
P.L.G. : J'ai senti que le groupe était de mieux en mieux dans la semaine. Il y a eu quelques mouvements de supporters lundi, après ça s'est un peu apaisé mis à part l'incident de Jérôme. Mais j'ai quand même senti le groupe de mieux en mieux et je crois qu'il faut s'appuyer là-dessus. A travers les séances d'entraînement notamment. C'est comme ça que l'on parviendra à se concentrer sur les matches qui viennent.
Un mot sur Jérôme Rothen, qui a reçu des menaces à son domicile dans la semaine ?
P.L.G. : J'ai parlé un petit peu avec lui. Ça va mieux. Il était plus à l'aise dans son comportement et dans son jeu que vendredi. Il était un peu choqué, un peu fébrile. C'était beaucoup mieux aujourd'hui.
Avez-vous hésité à le prendre dans le groupe ?
P.L.G. : Non, j'ai parlé un peu avec lui. Il se sent bien, il se sent apte. Je lui fais confiance. Il a encore un peu de temps pour préparer son match.
Quel est votre sentiment sur ce qui s'est passé, l'acte en lui-même ?
P.L.G. : Ce sont des débordements qu'il faut condamner. Cela a été fait. Maintenant il faut se tourner vers le match à Auxerre.
Face à Auxerre, un concurrent direct pour le maintien, il faut absolument ne pas perdre pour ne pas laisser l'écart se creuser...
P.L.G. : C'est sûrement ce que l'on va se dire sur les matches qui viennent. Evidemment, le match d'Auxerre est important. Ensuite, on va recevoir Toulouse dans une autre rencontre très importante. Nous sommes partis pour ce genre de discours d'avant-match. Le tout est de pouvoir l'assumer et de pouvoir aborder ce genre de matches avec suffisamment de sang froid, de lucidité, de confiance aussi pour se donner les meilleures chances de gagner.
Ce match peut-il être un déclic ?
P.L.G. : Bien entendu, mais je pense que ce déclic viendra avant tout d'une série, de quelque chose de costaud et de cohérent. Il faut aller au-delà d'une éventuelle victoire. Je crois qu'il faut vraiment travailler sur l'idée de faire dans la continuité, de construire sur des bases solides. C'est vrai qu'une victoire servirait beaucoup sur le plan mental avant de recevoir Toulouse mais, encore une fois, cela ne suffirait même pas. Il faut vraiment s'attacher à faire une série.
Que pensez-vous de cette équipe d'Auxerre ?
P.L.G. : Elle va mieux. Elle bénéficie de l'apport de Sammy Traoré depuis qu'il est là-bas. Je suis content pour lui. Ils ont adopté un système qui leur va bien, qui colle bien aux qualités des joueurs. Ils ont été performants sur leurs derniers matches, ils restent sur une victoire à l'extérieur, une belle victoire à domicile. Ils sont sur une meilleure dynamique que nous, c'est clair.
Que pensez-vous du fait que Sammy Traoré s'éclate à Auxerre alors qu'il a eu des difficultés avec le PSG ?
P.L.G. : Je suis content pour lui, car c'est un garçon intéressant. Il n'est pas le seul dans ce cas. Je l'ai utilisé durant la préparation, je pensais le faire jouer les premiers matches... Et puis il a eu un premier match un peu compliqué au Parc et on n'a pas poursuivi. Mais je suis content pour lui.
Est-ce qu'il faut s'attendre à une équipe chamboulée ?
P.L.G. : Non, pas du tout. Si vous regardez ce que je fais ces derniers temps, je change éventuellement un ou deux joueurs. Les résultats ne sont pas au rendez-vous, mais les matches ne sont pas vides. Contre Caen, il est arrivé ce qu'il est arrivé, mais je crois que ça ne servirait à rien de changer cinq ou six joueurs. Il y aura quelques modifications mais assez peu.
Est-ce que Marcelo Gallardo va jouer ?
P.L.G. : Il est dans le groupe. Je trouve qu'il était un peu mieux ces derniers temps. Il n'a jamais été mis à l'écart, il s'est toujours entraîné. Il a eu sa chance parfois, sur des bouts de matches, des titularisations il est vrai assez rares. Je lui ai dit ce que j'avais à lui dire. Aujourd'hui il revient dans le groupe. Je pense que ce n'est pas injustifié.
Quel message avez-vous à faire passer aux supporters qui iront à l'Abbé-Deschamps ?
P.L.G. : C'est un peu difficile en ce moment. J'ai dit que je comprenais leur déception, leur lassitude. Mais mon message, avant tout, est de leur dire que la violence ne débouchera sur rien de bon. La violence ne servira à personne. Nous sommes très conscients de nos responsabilités. Peut-être que ça ne se voit pas, peut-être que ce n'est pas flagrant. Mais nous en sommes conscients. Après, qu'ils choisissent de faire grève, c'est libre à eux. Mais la violence doit être condamnée car c'est inacceptable.
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