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Mirallas dans le mille

Eurosport
ParEurosport

Publié 03/05/2008 à 10:45 GMT+2

Auteur de cinq buts en trois matches, Kevin Mirallas est en train d'exploser. A 20 ans, il représente l'avenir de Lille qu'il est en train de porter vers une place européenne. Après un différend avec Claude Puel et des envies de départ, l'attaquant belge

Longtemps à la lutte pour éviter la relégation, le LOSC rêve désormais d'un billet européen. Dans le même temps, Kevin Mirallas a éclaté au grand jour en inscrivant cinq buts lors des trois derniers matches. A chaque fois, les Lillois se sont imposés. Et pas contre des seconds couteaux. Nancy (2-1), Marseille (3-1) et Toulouse (3-2), dernière victime en date, ont plié tour à tour sous les coups du jeune attaquant. Alors hasard ou coïncidence ? Alors que Patrick Kluivert (4 buts) et Nicolas Fauvergue (2) n'ont cessé de décevoir, Claude Puel a certainement trouvé le buteur qui lui manquait. Jusque là, ce sont souvent les milieux de terrain qui avaient eu la charge de faire trembler les filets adverses. Michel Bastos (meilleur buteur du club avec 7 réalisations), Yohan Cabaye (6) ou Stefan Lichtsteiner (4) en tête.
"Kevin a un potentiel. Il fallait qu'il l'exprime, se réjouit d'ailleurs Claude Puel. Le moment du déclic pour lui, je le garderai pour moi. Il a eu une remise en question nécessaire. C'est bien qu'il ait compris. Mais il ne doit pas s'arrêter. Il a encore une grosse marge de progression. Ce qu'il a fait c'est bien". Ce déclic, c'est peut-être l'explication que le Belge a eu avec son entraîneur. Las de ciré le banc (seulement 17 titularisations en 32 matches cette saison), Mirallas n'avait pas caché son agacement, tout comme Fauvergue. "Avec un entraîneur qui prône une tactique défensive, ce n'est pas évident, pour les joueurs offensifs, de prendre du plaisir" , avait-il ouvertement critiqué en mars dernier sur la radio publique belge RTBF, avançant "un différend" avec Puel. Depuis, le joueur s'est excusé publiquement. Et il a travaillé.
Puel : "Kevin a un potentiel"
Aujourd'hui, les choses ont bien changé. A 20 ans, Kevin Mirallas peut enfin s'exprimer. Après deux buts de renard face à Marseille, il a récidivé ce week-end face à Toulouse. Deux frappes superbes cette fois. La deuxième, une reprise du gauche partie se loger dans la lucarne opposée, n'aurait pas déplu à un certain JPP. "Le plus beau but de la saison ? C'est ce que m'ont dit les joueurs dans le vestiaire, mais il reste trois journées, et on peut encore faire mieux que moi", s'amuse-t-il. Ce nouveau doublé est en tout cas le signe de sa soudaine progression. "Il y a un an et demi, ce but, je ne l'aurais pas tenté, reconnaît-il. Mais j'ai travaillé pour passer un cap, pour devenir titulaire. Je suis content. Il me fallait travailler la constance, c'est ce que j'essaie de faire". Mais il n'oublie pas qu'il a aussi raté un but tout fait en frappant sur la barre. Il en sourit presque : "Le coach ne va pas me rater lors de la séance vidéo" .
A Lille, le "Ronaldo du pauvre", comme on l'a parfois surnommé, a appris la patience. Il était pourtant habitué à brûler les étapes. Arrivé dans le Nord en 2004 en provenance du Standard de Liège, il avait en effet marqué pour son premier match en Ligue 1. C'est le PSG, en mars 2005, qui découvrait ses talents de buteur seulement trois minutes après son entrée en jeu. Il a ensuite progressé chaque saison jusqu'à porter aujourd'hui son compteur but à six unités. En sélection, il connaît les mêmes débuts fracassants. Après avoir brillé dans les sélections de jeunes (il inscrit deux buts décisifs lors de l'Euro 2007 Espoirs face à Israël et aux Pays-Bas pour envoyer la Belgique aux J.O.), il est appelé chez les A face à la Serbie en août 2007. Premier match et premier but.
Rendez-vous aux J.O. ?
Aujourd'hui, le Diable Rouge représente l'avenir du LOSC. Remis en selle par Claude Puel, celui qui avouait il y a peu qu'il rêvait de "jouer un jour en Espagne ou en Angleterre" a mis de côté ses envies de départ. Tottenham, Portsmouth, Aston Villa, Eindhoven ou Saint-Etienne devront attendre. "Il me reste un an de contrat (jusqu'en juin 2009, ndlr), mais j'espère resigner ici. On va discuter avec le coach et le président. Mon avenir, je l'envisage ici", déclarait-il la semaine dernière dans La Voix du Nord. On n'a donc pas fini de le voir lever les mains au ciel sous le maillot Rouge et Blanc. "Si je lève mes mains vers le ciel, c'est parce que tous les buts que je marque, je les dédie à mon parrain qui est mort et qui m'a beaucoup aidé", raconte-t-il. Une chose est sûre : Lille, qui compte bâtir une grande équipe pour l'entrée dans son nouveau stade en 2010, comptera sur lui.
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