"On jouait très gros"

Après le succès du PSG face à Auxerre (3-1), Paul Le Guen s'est montré satisfait de ses joueurs. Ces derniers ont globalement répondu à ses attentes même si leur fébrilité en fin de match aurait pu coûter cher. Le technicien n'est cependant pas encore sou

Eurosport

Crédit: Eurosport

PAUL LE GUEN, après la raclée reçue à Caen (3-0) samedi dernier, avez-vous l'impression d'avoir vu un autre PSG face à Auxerre (3-1) ?
P.L.G.: Ce sont deux matches très différents. On avait été si mauvais samedi dernier qu'on ne pouvait être que meilleurs. Mais là on a été franchement meilleurs. On a été mis en confiance par l'ouverture du score. Ensuite, l'équipe a réussi à enchaîner même si elle a montré des signes de fébrilité.
Vous êtes-vous fait peur en fin de match ?
P.L.G. : Oui. Mais même en première période, on s'expose sur deux ou trois situations de manière très naïve. L'adversaire peut revenir dans le match à cause d'erreurs que l'on commet. Il faudra lutter contre cela jusqu'au bout, être de plus en plus fort dans la tête pour éviter ce genre de situations. Là, on l'a un peu échappé belle même si l'on a eu plus d'occasions qu'eux.
Quand Auxerre est revenu à 2-1, avez-vous repensé au match de Nice ?
P.L.G. : Oui, un petit peu parce que je sentais que l'on était susceptible de redevenir fébrile. Il y avait quelques signes inquiétants. Heureusement, le troisième but est arrivé dans la foulée et cela nous a libérés.
Cette victoire était indispensable pour maintenir Paris en vie ?
P.L.G. : Oui, on savait que l'on jouait très gros ce soir. On était très attendus. On conserve donc l'espoir mais il reste beaucoup de travail à faire. Un travail difficile, qu'il faudra faire avec force. Je compte sur ce groupe pour réussir.
Avez-vous l'impression que vos joueurs ont globalement répondu à vos attentes ?
P.L.G. : Oui, on gagne un match très crispant. Je suis content des efforts qu'ils ont réalisés. Ils ont montré qu'ils restaient unis pour atteindre leur objectif. Après, il est vrai que l'on n'affiche pas une maîtrise constante, on n'affiche pas une sérénité que vous voudrais voir plus souvent. Mais dans les circonstances actuelles, c'est dur. Et je sais me contenter de ce que l'on a fait ce soir.
Vous aviez demandé à vos joueurs de prendre les Auxerrois à la gorge d'entrée ?
P.L.G. : Oui, mais parfois cela ne marche pas. On a marqué grâce à Pedro sur notre première occasion, cela nous a aidés. Dans les périodes tendues, où l'on est crispé, cela permet bien souvent de faire un bien meilleur match.
Les entraînements à huis clos et les entretiens individuels semblent avoir été bénéfiques...
P.L.G.: Après les événements de lundi (ndlr : entraînement très mouvementé au Camp des Loges), il fallait retrouver de la tranquillité. Non pas pour se cacher mais simplement pour travailler un peu plus tranquillement.
Le nouveau conseiller sportif du club, Michel Moulin, est-il venu parler aux joueurs à la mi-temps ?
P.L.G. : Non, il est venu déjeuner avec nous mais il ne s'est pas adressé aux joueurs. Il n'est pas venu dans le vestiaire.
Pensez-vous que votre équipe soit capable de réaliser le même type de performance hors de ses bases ?
P.L.G.: Je pense que notre ouverture du score assez précoce nous a permis de fonctionner comme on l'a fait pendant une partie de la saison à l'extérieur et il me semble qu'en faisant les mêmes efforts, en montrant le même engagement, nous avons ce qu'il faut pour y arriver.
Il faudra donc réussir ce type de match à Toulouse la semaine prochaine. Est-ce une finale à vos yeux ?
P.L.G. : Ce ne sera peut-être pas une finale mais assurément une rencontre face à un adversaire direct et un match très important.
Selon vous, combien de points le Paris Saint-Germain doit-il encore engranger pour se sauver ?
P.L.G. : Sans doute six, peut-être quatre...
On ne vous sent pas soulagé malgré la victoire...
P.L.G. : Non mais attendez, on a 38 points et on reste relégables. Je suis très content mais conscient du travail qu'il reste à faire. Le jour où le PSG se sortira d'affaire je serai soulagé et vraiment satisfait. Aujourd'hui, ce serait anormal de montrer un soulagement, l'objectif n'est pas atteint. Il faut rester très concentré. Mais il faut également s'accorder un peu de répit et de repos car la semaine n'a pas été facile. Il faudra repartir la semaine prochaine avec la même envie.
La victoire d'aujourd'hui n'était donc qu'une étape nécessaire ?
P.L.G. : C'est bien résumé.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité