Le PSG peut s'en vouloir

Après sa qualification en seizièmes de finale de la Coupe de l'UEFA et avant une trêve bienvenue, la fête aurait pu être complète pour le PSG. Cinq mois après avoir évité la relégation, les hommes de Le Guen jouent assurément le podium de Ligue 1. Voire plus. Mais les deux points concédés dans son Parc face à Valenciennes (2-2) font grincer les dents. Toutes les pièces du puzzle semblaient pourtant réunies pour voir les Parisiens revenir à trois longueurs du leader lyonnais, pendant que leur "meilleur ennemi" marseillais sombrait face à Nancy et lâchait du lest (0-3).

La doublette Giuly-Hoarau a une nouvelle fois montré son efficacité, Sessègnon sa force de trublion dans l'entrejeu et le milieu sa solidité et une belle force de percussion. Mais le PSG s'est fait cueillir à son propre piège. Son point fort qui lui avait permis de glaner 15 points sur 18 possibles lors des six dernières journées. Avec patience, il laissait l'adversaire prendre confiance avant de frapper au moment le plus improbable. Précisément, le scénario signé par Valenciennes, privé de quatre joueurs clé (Bezzaz, Sebo, Khiter et Pieroni) mais courageux à souhait.

A la surprise générale, Belmadi est même tout près d'ouvrir le score d'une tête plongeante (10e). Mais la maîtrise est parisienne. Et le premier but d'Hoarau, d'une magnifique reprise sur un centre de Ceara (1-0, 27e), le fruit d'une logique implacable. Pourtant intraitable face à Twente, la défense parisienne n'est pas à l'abri de la tuile. Une déviation de la tête d'Armand mal appréhendée par Traoré lance Mater pour la douche froide (1-1, 47e).

Le PSG fait dès lors valoir ses progrès et sa force mentale en poursuivant sa marche en avant. Une demi-volée de Giuly (59e) puis une talonnade d'Hoarau (70e) manquent de peu la cible, finalement trouvée par Rothen sur un ballon repoussé par Penneteau (2-1, 72e). Malheureusement pour les hommes de Le Guen, Mater est en état de grâce. Son centre dévié par Belmadi est repris par Tiéné pour une nouvelle égalisation (2-2, 84e). Face à ce scénario improbable, le PSG peut pester contre l'oubli de M. Layec (76e). Sur une frappe en lucarne de Sessegnon qui heurte la transversale avant de franchir la ligne, l'arbitre n'accorde pas un but qui aurait offert au PSG une victoire méritée.

"Enfin, ça sourit. Il y a un troisième but pour le PSG, moi je le vois dedans. Pour avoir subi souvent des situations similaires, c'est triste parce que c'est contre mon club, le PSG. Mais il y a la récompense, on n'a rien lâché, on a joué avec nos valeurs. On avait des soucis sur le plan offensif mais on a bien défendu. Je dois féliciter les garçons. On savait que cela être compliqué. Il y avait de la fébrilité, ce qui est normal parce que l'on était avant-dernier. ais il y avait des situations que l'on pouvait exploiter. Pujol, notre seul attaquant, s'est bien bagarré. Il y a eu une année 2008 compliquée. Il va falloir maintenant aller chercher 25 points pour se maintenir."