Marseille a gaspillé

Avec la victoire de Bordeaux contre Lorient (4-1), qui a donné neuf points d'avance aux Girondins, les Marseillais se devaient de ramener les trois points de Geoffroy-Guichard. Alors qu'ils restaient sur trois victoires consécutives en Ligue 1, ils n'y sont pas arrivés,  malgré de bonnes intentions et alors que les Stéphanois ont été réduits à 10 après 8 minutes suite à l'expulsion de Tavlaridis pour une faute sur Koné.

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé pour les Marseillais, qui ont inquiété Janot à de nombreuses reprises en première période, mais le gardien stéphanois a toujours répondu présent. A la 9e sur un coup-franc de Lucho, à la 13e en reprenant le ballon dans les pieds de Koné, à la 30e sur une frappe du droit de ce même Koné à 15 mètres ou à la 40e sur un tir de Brandao. Et lorsque Janot s'est avoué battu, c'est Dabo qui l'a suppléé sur une tête de Mbia à bout portant (37e). Les Marseillais ont encore eu au moins quatre grosses occasions en seconde période, mais soit par maladresse, soit à cause d'un Janot toujours présent, ils ne sont pas parvenus à marquer ce petit but qui les aurait libérés. Et c'est même Matuidi qui était tout près de réaliser le hold-up parfait à la 88e sur une puissante frappe du gauche que Mandanda sortait de la lucarne.

Les Phocéens, s'ils ont beaucoup tenté, ont un peu toujours essayé la même tactique pour prendre l'avantage sur les Verts. Privilégiant l'axe, essayant de passer dans la profondeur pour trouver Koné ou Brandao, ils ont fini par se heurter à une défense stéphanoise bien en place, ou NDaw et Dabo, notamment, ont habilement colmaté les brèches. Didier Deschamps avait beau pester sur le bord du terrain, ses joueurs semblaient enfermés dans ce schéma de jeu. Et ce n'est pas l'entrée de Ben Arfa à une demi-heure de la fin qui y changea grand-chose, tant le peut-être futur-ex Marseillais a essayé de sauver les siens tout seul au lieu de jouer collectif. Si ce match nul ne marque pas un coup d'arrêt pour les Marseillais, il démontre néanmoins certaines limites de l'équipe phocéenne. Quant aux Stéphanois, héroïques de bout en bout, ils ont prouvé qu'ils avaient digéré le licenciement d'Alain Perrin et qu'ils comptaient bien tout faire pour sauver leur place en Ligue 1. Ils ne sont d'ailleurs plus relégables ce soir.

"Si on ne marque pas, on ne peut pas gagner. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir eu des opportunités même si Saint-Etienne a joué à dix, mis de l'enthousiasme et de la générosité. Ce n'est pas un mauvais résultat en soi mais au vu de la physionomie et des occasions que nous avons eues, on peut penser que nous avons perdu deux points ce soir. Nous avons un bon tableau de marche. Il sera très bien en gagnant mercredi chez nous. Je craignais que la pelouse soit en plus mauvais état mais le terrain était jouable. Il n'y avait que la température qui était basse. Le match s'est disputé normalement".