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"Pas faire mon Caliméro"

Eurosport
ParEurosport

Publié 01/11/2009 à 10:37 GMT+1

L'OM perd encore des points à domicile. Après son nul devant Toulouse (1-1), Marseille se retrouve à sept longueurs du leader bordelais. Si Didier Deschamps n'est pas satisfait du résultat, il n'a "rien à reprocher" à ses joueurs. Pour lui, l'OM n'est pas "gâté depuis le début de la saison".

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Crédit: Eurosport

DIDIER DESCHAMPS, l'OM a été piégé par une équipe de Toulouse très vite réduite à dix. Ce match nul est-il une grosse déception ?
D.D : Que les Toulousains jouent à dix ou à onze, on s'attendait à ce type de match. Ils étaient bien regroupés. Il y avait donc peu d'espaces et peu d'intervalles de libres. Je ne sais pas s'ils ont une ou deux frappes cadrées… Mais ils arrivent à nous mettre ce but sur un coup franc lointain. Ensuite, on a fait ce qu'il fallait. Je n'ai rien à reprocher à mes joueurs. Peut-être que l'on a manqué de justesse technique. Mais les occasions pour gagner ce match-là, on les a eues. Il y avait largement la place de remporter cette rencontre. Malheureusement, on n'arrive pas à s'imposer. C'est le seul point noir de ce match. Il aurait fallu accrocher un résultat récompensant les efforts que nous avons fournis.
L'expulsion de Yohann Pelé vous a-t-elle finalement desservi ?
D.D : Ça n'a pas changé grand-chose. Toulouse a gardé son système de jeu qui se caractérise par une grande densité au milieu de terrain. C'est une équipe qui a le physique pour jouer comme ça. Ensuite, ils ont une grande faculté à se projeter vite vers l'avant. Et c'est plus facile de jouer comme ça quand vous avez de l'espace devant vous. Le carton rouge a peut-être poussé le bloc toulousain à descendre un peu plus bas. Mais malgré la réduction des intervalles, on s'est créé un nombre très important d'occasions. Malheureusement, Blondel a fait des arrêts miraculeux. Et nous avons aussi manqué de réalisme.
Fabrice Abriel est sorti avant la mi-temps. Vous n'étiez pas satisfait de sa prestation ?
D.D : Je ne l'ai pas remplacé pour le sanctionner. Bien au contraire. Toulouse jouait avec deux lignes de quatre et Gignac seul devant. Je voulais donc avoir des joueurs un peu plus excentrés pour écarter leur défense avec l'entrée de Hatem (Ben Arfa) à gauche et la présence de Mathieu (Valbuena) à droite. Car en première période, nous avions tendance à revenir un peu trop dans l'axe. Je voulais donc faire en sorte d'avoir plus d'espace pour utiliser la largeur du terrain.
Pourquoi avez-vous préféré titulariser Gary Bocaly à droite plutôt que Laurent Bonnart ou Charles Kaboré ?
D.D : Je voulais qu'il s'habitue à ce poste. Car Laurent Bonnart est suspendu pour le match de mardi face à Zurich. Gary a réalisé de bonnes choses même s'il a aussi raté quelques trucs. Pour son premier match, il a montré qu'il avait un gros potentiel avec une grosse marge de progression. Je l'ai vu très à l'aise à l'entraînement. Ce n'est pas à lui que je vais demander d'apporter quelque chose en plus. Et puis avec un peu plus de vécu et d'expérience, il gérera encore mieux certaines situations.
Marseille a fait preuve en seconde période de beaucoup de combativité pour revenir au score. Vous êtes satisfait de l'état d'esprit de votre équipe ?
D.D : Tout le monde a fait preuve de combativité même si ce n'est pas toujours évident pour un joueur qui vient d'entrer de se mettre dans le match. Certains joueurs ont plus ce tempérament que d'autres. Gaby Heinze montre l'exemple dans ce domaine. C'est un leader et un combattant.
Vous êtes frustré de constater que l'OM a du mal à enchaîner les bons résultats ?
D.D : Non, je ne suis pas frustré. On a eu dix jours d'arrêt forcé. Et malgré tout on a réussi à se créer des occasions face à Toulouse. Si ça n'avait pas été le cas, je serais inquiet. Il y a de bonnes dispositions mais il n'y a pas la récompense au bout. Le championnat est très long. Le résultat n'est pas une bonne performance car on jouait à domicile. Mais dans le contenu il y a eu beaucoup de choses qui m'ont plu. C'est en répétant ce genre de performances que l'on pourra voir un peu plus de lumière même si tout n'a pas été noir.
L'OM n'arrive toujours pas à forcer les défenses des équipes très regroupées qui viennent au Vélodrome…
D.D : Le constat n'est pas valable que pour nous. Pour la plupart des équipes jouant à domicile, ce n'est pas forcément un avantage sur le plan du jeu. Car les adversaires sont groupés. Lorsque nous évoluons à l'extérieur, nous avons l'espace devant nous. Au Vélodrome, on est là pour attaquer ; on l'a fait. On doit aussi avoir les sécurités défensives nécessaires ; on les a eues assez souvent. Car on prend un but sur un coup franc lointain. On est ensuite obligé de courir après le score. Mais jusqu'au bout nous avons eu les moyens de gagner ce match.
Avec ces contre-performances à domicile, craignez-vous que le public s'impatiente et ne soutienne plus l'équipe ?
D.D : Non, pourquoi ? Le public est déçu et malheureux à cause du résultat. Mais il faut aussi faire la part des choses : jouer au Vélodrome, c'est un avantage. Il faut également avoir de la personnalité et du caractère. Car s'il y a quelques petits sifflets, il faut savoir faire avec.
L'écart avec Bordeaux est de sept points. Est-ce déjà inquiétant ?
D.D : Cet écart de point n'est pas virtuel même si nous avons un match de moins. C'est bien réel. Mais ça ne m'inquiète pas. Avec Monaco, je me rappelle avoir eu onze points d'avance sur Lyon fin janvier. Et à la fin, ils ont fini devant nous. Je sais qu'à Marseille il y a une attente importante. Tout le monde pensait que l'OM va tout écraser. Mais malgré notre bonne volonté, il nous manque quand même un peu de chance pour y arriver. Je ne vais pas mettre ma coquille d'œuf et faire le Calimero mais on ne peut pas dire que nous avons été énormément gâtés depuis le début de la saison.
Justement, Lucho Gonzalez sera de nouveau absent suite à sa blessure à la cheville…
D.D : Oui, j'espère pour lui que ce n'est pas trop grave. Il a déjà connu pas mal de choses négatives. Contre Toulouse, il était plutôt dans une phase ascendante. Pendant la première demi-heure, il a été très important dans notre jeu. J'espère qu'il n'enchaînera pas sur une nouvelle tuile. Car au-delà du joueur, sur le plan humain, c'est vraiment un bon gars.
Mardi, l'OM joue très gros face à Zurich. Les joueurs sauront-ils se remobiliser ?
D.D : C'est ce que je leur ai dit : le haut niveau demande que l'on se remette vite d'un résultat décevant. La rencontre de mardi est décisive si l'on veut maintenir un espoir de qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. On n'a pas le temps de cogiter. On est tout de suite sur le pont. J'espère qu'on sera bien présent. Et que mardi, on aura la récompense au bout…
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