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"Moins de sérénité"

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ParEurosport

Mis à jour 17/11/2010 à 13:44 GMT+1

L'OM fait du surplace depuis sa défaite à Paris. Pour Edouard Cissé, les champions de France dégagent peut-être "moins de sérénité" que la saison passée. Le milieu de terrain marseillais analyse également le manque de réussite des attaquants et notamment d'André-Pierre Gignac.

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Crédit: Eurosport

EDOUARD CISSÉ, comment expliquez-vous les difficultés actuelles de l'OM ?
E.C. : C'est vrai qu'il manque du mouvement, de la fluidité et de la communication. On peut tout avancer et rien à la fois. Mais on parvient quand même à se créer des occases. On bosse pour avoir plus d'automatismes et de maîtrise. Il faut savoir gérer les temps faibles et les temps forts.
Que manque-t-il à Marseille cette saison?
E.C. : Un peu de réussite. Dans le haut niveau, il faut l'avoir de ton côté. Sinon, tu doutes. C'est ce qu'il se passe. Contre Lens, on a l'occasion de mettre un deuxième but. Si on y parvient, ce n'est plus le même match.
Etes-vous inquiet pour la suite de la saison ?
E.C. : La situation pourrait être mieux... mais elle pourrait être pire aussi ! On ne prend pas les points qu'on devrait prendre mais quand on regarde autour de nous, pas mal d'équipes connaissent les mêmes soucis. On est donc déçu mais on relativise. Bien sûr, on n'est pas satisfait mais on n'est pas abattu. On garde la confiance. On n'est pas inquiet en fait. Je comprends les observateurs qui disent qu'on ne joue pas bien. On a envie de faire mieux. On sait qu'on va faire beaucoup mieux.
Les points gaspillés à domicile ne vont-ils pas peser lourdement en fin de saison ?
E.C. : Ce serait bien de récupérer les points qu'on a perdus lors des deux premières journées... C'est parfois rageant. Et puis il y a le nul face à Lens. Deux points supplémentaires nous auraient fait du bien. J'espère vraiment que ce ne sera pas préjudiciable. Mais je reste positif. Tant qu'on est proche des premières places, il ne faut pas trop s'inquiéter.
L'OM est-il mieux armé que l'an dernier ?
E.C. : J'ai envie de dire oui. Au mercato, on a pris des joueurs meilleurs. Sur le papier, on est aussi bon. L'avenir nous dira si on est parvenu à être meilleur. Je vous répondrai dans quatre ou cinq mois.
Le titre de champion est difficile à assumer ?
E.C. : Pas tant que ça. Les attentes sont différentes. La moindre analyse est négative. Après un match moyen, on a l'impression que tout va tomber. Tout est noir après un match nul. On est peut-être pas aussi bien qu'au printemps mais le capital points est pas mal. L'an dernier, pendant cinq mois, on était très bon. Mais on a tous eux du mal à revenir à ce niveau-là. Il y a eu des blessés, des suspensions. On a très rarement joué avec la même équipe deux matches d'affilée.
Pensez-vous pouvoir rééditer la même fin de championnat que la saison passée ?
E.C. : Je ne crois pas. Moi, je ne le pense pas. Les autres non plus. Si on peut éviter ce qu'il s'est passé l'an dernier, ce serait mieux. On préfère prendre un maximum de points dès le début. On essaye de se mettre à l'abri pour emmagasiner de la confiance et que tout le monde soit dans les meilleurs conditions. Mais c'est compliqué. Les adversaires y croient face à nous.
L'OM fait moins peur ?
E.C. : On dégage peut-être moins de sérénité. Pourtant, quand on rentre sur le terrain, on essaye de développer le même jeu que l'an dernier. On n'est pas encore au top. Mais les automatismes vont venir. On manque encore de liant dans les trente derniers mètres. Il n'y pas forcément la justesse technique dans la dernière passe. Et on ne fait peut-être pas les bons choix entre centrer, frapper ou passer.
Les joueurs arrivés cet été se sont-ils adaptés à Marseille ?
E.C. : Ils vont faire à Marseille ce qu'ils faisaient à Toulouse, Nice ou ailleurs. Sauf qu'ici, il faut le faire à tous les matches de la 1e à la 90e minute. Il faut être plus réaliste. Ils ont sans doute plus d'occasions mais aussi moins le droit à l'erreur. Ce sont des supers joueurs. Il faut leur laisser le temps.
Les supporters attendent plus des attaquants, notamment d'André-Pierre Gignac...
E.C. : Dédé, c'est un bon gars. Il est extraverti dans le groupe. C'est un chambreur. Il s'est bien intégré. Il n'est pas arrivé sur la pointe des pieds. Mais malgré son statut d'international, il est respectueux. Il aimerait donner plus pour se faire encore plus accepter. C'est un buteur. Il est peiné par ce qui lui arrive. Il a été blessé la saison dernière. Même s'il était resté à Toulouse, il aurait dû apprendre à rejouer toutes les semaines. Il a connu un changement de club. Ce n'est pas évident. On ne l'accable pas. Quand il va commencer à scorer, il nous fera du bien. Qu'il garde sa confiance ! Parfois, les buteurs passent par des moments comme ça. S'il fait dix passes décisives, on va lui dire qu'il n'a pas assez marquer de buts ! Etre buteur, c'est difficile. Ils font l'objet des gros transferts au mercato. Quand tu marques, c'est normal. Quand tu le fais pas, c'est anormal. C'est pour ça que j'ai choisi milieu défensif !
Les sifflets du stade Vélodrome vous agacent ?
E.C. : Ça fait plaisir à personne mais c'est la règle du jeu pour un attaquant. Quand t'es attaquant, c'est facile de changer les sifflets en acclamations. Il suffit de marquer des buts importants...
L'OM pense-t-il déjà son match de Ligue des champions à Moscou ?
E.C. : Pas du tout. On sait pertinemment qu'il faut aborder ce genre de matchs avec un capital confiance. Ça passe par le championnat et des points.
C'est le match le plus important du début de saison ?
E.C. : Le plus important de la Ligue des champions en tout cas. Il est déterminant. Le challenge reste de passer ce premier tour. Pour l'instant, on a fait ce qu'il fallait. Je ne veux pas mettre de pression négative mais il faut gagner ce match.
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