Kombouaré maintenu mais...

Opération désamorçage. Toujours pas réunis, malgré les rumeurs insistantes, dans l'organigramme du PSG, Leonardo et Carlo Ancelotti n'en ont pas moins accordés leurs violons, ce lundi, afin de couper court à la rumeur envoyant l'entraineur italien sur le banc parisien dès cette semaine. S'il ne nie pas avoir rencontré l'ancien manager de Chelsea la semaine dernière, le directeur sportif brésilien assure ne lui avoir jamais proposé le poste d'Antoine Koumbouaré dans deux entretiens, à paraître mardi, accordés au Parisien et à l'Equipe. "Oui je l'ai rencontré, mais on se connaît ! J’ai rencontré Kaka aussi et d’autres. Il n’y a jamais eu de proposition directe", se justifie Leo dans le quotidien francilien avant de confirmer dans L’Equipe : "Bien sûr, Antoine sera sur le banc contre Nancy (dimanche, 21h).  La situation n'a pas changé".  Des propos que le directeur sportif aurait également tenus devant son entraineur après l'entrainement, lundi.

Mais quand l'Equipe lui demande si "Kombouaré sera l'entraîneur jusqu'à la fin de la saison?", Leonardo esquive habilement la question. Métaphore matrimoniale à l'appuie. "L'idée, c'est celle-là. Quand tu te maries, tu ne penses pas au divorce", botte-t-il en touche. Même son de cloche chez Ancelotti. Interrogé par la Gazzetta dello Sport, l'homme aux deux Ligues des Champions (2003 et 2007) avec le Milan AC feint de s'interroger sur la provenance des bruits l'envoyant à Paris. "Mais qui dit ça? Je veux rester en Angleterre. C'est normal qu'il y ait des rumeurs autour de mon nom puisque je suis libre. Mais je vous l'assure, il n'y a rien de concret".

Selon Leonardo, ces allégations ne seraient d'ailleurs que les fruits de la nouvelle dimension prise par le PSG depuis l'arrivée de ses nouveaux propriétaires Qataris en juin dernier. "Aujourd’hui, tout le monde s’intéresse au PSG et c’est très bien. Les bons joueurs, les bons entraîneurs, les bons sponsors ont envie de faire partie du projet. C’est nouveau et c’est très positif. Je reçois beaucoup d’appels et mon travail, c’est de parler avec tout le monde. Je construis un réseau. Il ne s’agit pas seulement d’Ancelotti, on pense aux sponsors, aux joueurs, on cherche ce qui sera le meilleur pour le club."

Concernant Koumbouaré, étonnamment, le Brésilien se dit persuadé que la situation actuelle ne fragilisera pas son travail au quotidien ni son autorité vis-à-vis du groupe. " Penser cela, c'est dévaloriser Kombouaré. Il n'est pas fragile, il a un caractère très fort, des valeurs très fortes, il connaît le métier, il sait qu'on est au Paris Saint-Germain, il connaît les objectifs. La pression dans le football, c'est normal...La situation est claire, Antoine la connaît depuis le début. Et la situation n’a pas changé. Il n’y a rien de caché", a-t-il assuré, avant de faire un bilan du début de saison d'où il ressort clairement qu'AK n'aurait aucune chance de rester sur le banc en cas d'échec dans la couse au titre. "On est premiers du championnat. On a fait de bonnes choses, il y a des choses qu’on peut faire mieux. La seule chose qui a changé, c’est notre position en championnat. Aujourd’hui, on est premiers, alors on est obligé de penser à gagner le titre. Si on ne finit pas premiers, ce sera pire qu’aujourd’hui, alors on ne peut pas se cacher"

Du coté du PSG, il se murmure depuis plusieurs semaines que le directeur sportif et l'état-major qatari seraient lassés du jeu peu séduisant proposé par le leader du championnat (trois points d'avance sur Montpellier). En outre, l'ancien entraineur valenciennois serait également responsable, selon eux, du manque de cohérence affiché par son quatuor offensif (Nene, Pastore, Menez, Gameiro) et de l'isolement de Javier Pastore dans le jeu. Avec la réception de Nancy, dimanche, et, surtout, le déplacement au Vélodrome le 27 novembre prochain, les joueurs parisiens ont deux occasions en or pour venir au secours de leur entraineur.