Dimitri Payet aussi précieux avec le LOSC que Zlatan Ibrahimovic avec le PSG

Auteur la semaine dernière, face à Rennes, de son premier but de la tête en carrière, Dimitri Payet s'était exclamé en riant : "C'est probablement le dernier." L'attaquant du Losc aura fait preuve de moins de flair dans la répartie qu'il n'en possède sur le terrain, puisqu'il a récidivé sur la pelouse d'Ajaccio, d'une tête rageuse à réception d'un caviar de Marvin Martin. Mieux, l'international tricolore s'est même offert un doublé sur la pelouse de François-Coty... sans oublier que sa présence a pesé lourd sur le troisième but de son équipe, un contre-son-camp de Yoann Poulard, sentant le souffle du Lillois dans son cou.

Cette nouvelle prestation trois étoiles de leur attaquant a tiré les Lillois d'un potentiel mauvais pas en Corse - ils étaient réduits à 10 après l'expulsion de Lucas Digne, et ne menaient alors qu'avec un but d'avance - et permis à Payet d'afficher une nouvelle fois sa forme du moment, lui qui a signé ses neuvième et dixième réalisations en Ligue 1 cette saison. Avec aussi dix passes décisives au compteur, le voilà à l'origine ou à la conclusion de 20 des 35 buts inscrits par son équipe en championnat cette année : seul Zlatan Ibrahimovic fait mieux avec ses 21 réalisations et cinq passes pour Paris.

Mieux, Dimitri Payet est maintenant impliqué sur seize des vingt derniers buts lillois en Ligue 1, soit un pourcentage de 80% ! Faut-il dès lors parler déjà d'une Payet-dépendance chez les Dogues ? L'ancien Stéphanois, un temps critiqué suite à une adaptation difficile à son nouveau cadre, s'impose en tout cas comme le patron qui manquait à Lille après le départ d'Eden Hazard, jusque-là non compensé tant sur le plan des statistiques que de l'influence sur le jeu de son équipe.

Et avec ce Payet euphorique, c'est tout Lille qui se remet à rêver tout haut d'Europe : "Notre classement ne reflète pas notre qualité actuelle, selon Steeve Elana. On va se battre pour se rapprocher un maximum du podium. Même si ça peut paraître aujourd’hui encore compliqué, c’est devenu moins utopique qu'il y a quelques semaines." Avec un Payet aussi étincelant, tous les espoirs sont en tout cas permis.