Lille n'avance pas

Cette égalisation leur pendait au nez. Malmené toute la rencontre face à des Troyens audacieux, Lille, dans un 4-3-3 qui a souvent ressemblé à un inhabituel 4-4-2 plutôt déséquilibré, a concédé le nul (1-1) dans les dernières minutes. Le LOSC reste scotché en milieu de classement alors que Troyes prend son deuxième point de la saison. Un but de Sébastien Grax, laissé seul par un Debuchy fautif sur ce coup-là, a récompensé l'ESTAC de sa domination en seconde période.

Si Troyes n'a pas cadré une frappe en première période, les Aubois auraient pu s'en vouloir d'avoir gâché bon nombre de munitions à cause de leur maladresse (poteau de Nivet, 10e Bahebeck à bout portant, 73e) ou d'un Landreau toujours aussi inspiré (sur une reprise de Nivet, 49e). Grax a réglé l'affaire. Sans Mavuba, préservé et remplaçant au coup d'envoi, ni Basa, malade et forfait de dernière minute, Lille a aligné au coup d'envoi une charnière défensive pas franchement séduisante avec un Franck Béria trop court sur l'égalisation troyenne.

Rudi Garcia avait choisi de sacrifier son habituel triangle à la récupération pour aligner Martin, assez haut sur le couloir droit, De Melo et Roux, d'abord à droite mais qui a souvent repiqué dans l'axe. Les deux hommes ont eu tendance à se marcher sur les pieds sans jamais parvenir à combiner. L'expérience n'est pas concluante et ne sera sans doute pas renouvelée mercredi prochain en Ligue des Champions face au BATE Borisov. Lille a, comme à son habitude, confisqué le ballon (62% de possession) mais n'a pas toujours su quoi en faire.

Sans un Payet insaisissable (cinq frappes), Lille aurait même pu rentrer bredouille. Mais le sinusoïdal Réunionnais était inspiré ce samedi. C'est lui d'une frappe croisée parfaite à l'entrée de la surface qui avait ouvert la marque (38e). Le reste de l'attaque s'est montré trop inoffensif pour espérer mieux. Lille concède un nul qui fait tâche chez le 19e de L1 après une défaite à domicile face au PSG (1-2). Après cinq journées, le LOSC n'a remporté qu'un succès. Habitué aux départs poussifs, la bande à Mavuba en prend le même chemin. Une mauvaise habitude qui pourrait finir par coûter cher.