PSG-Rennes (1-2) : Nene a tout tenté et Matuidi a plongé (les notes en relief)

Notre partenaire sharkfoot s'est livré, pour PSG - Rennes, à l'exercice des notes en relief : chaque joueur s'est vu attribuer une note sur son comportement défensif et une autre pour son apport offensif. Pour l'une et l'autre, les joueurs du PSG ne volent pas bien haut, même si le rendement de chacun apparaît plus contrasté que cet échec majeur ne le laisse penser. Les Parisiens auraient pu mieux exploiter le retour de Nene à un niveau intéressant mais ils ont surtout coulé au milieu, dans la zone de Matuidi et Chantôme.

Le gardien italien a passé une soirée tranquille, puisqu’il n’aura quasiment pas eu de travail durant l’intégralité de son match. Malheureusement pour le PSG, il encaisse deux superbes buts rennais. Un constat qui se répète trop souvent depuis déjà quelques semaines.

Bilan : Une belle claquette en seconde période, et puis plus rien à se mettre sous la dent pour l’Italien. Il ne peut pas grand chose sur les buts encaissés.

Dans la lignée de son match à Montpellier, le Brésilien a tenu son rang. Face à Pitroipa, il avait fort à faire, mais il est resté solide en étant rarement pris à défaut. Il a su rester prudent, ne se jetant pas dans les pieds de l’adversaire. Il a eu l’occasion de monter aux avant-postes suite aux deux expulsions, mais ses choix étaient trop imprécis.

Bilan : Comme la semaine passée, Maxwell a étonné son monde en démontrant un visage qu’on avait rarement vu depuis son arrivée au club.

Toujours un peu lourd dans ses déplacements, Alex s’est montré discret en comparaison de Thiago Silva, auteur d’un grand match. Le Brésilien n’a cependant pas commis de grosses erreurs et a fait preuve d’autorité dans les airs, aussi bien devant que derrière. Une rencontre très calme, compte tenu du faible rendement offensif des Bretons. Toujours présent quand il s’agit de monter sur corner, il n’a pas pu trouver la faille alors qu’il en a eu l’occasion de nombreuses fois.

Bilan : Avec un peu plus de précision dans le dernier geste, il aurait pu permettre à son équipe de revenir au score sur corner.

Du grand Thiago Silva samedi après-midi au Parc des Princes. La sérénité qu’il dégage est impressionnante. Aussi bien dans les duels que dans ses relances, le capitaine de sa sélection nationale s’est affirmé comme le patron de sa formation. Il n’a laissé aucune marge de manœuvre aux joueurs de Rennes. Balle au pied, il a également voulu porter son équipe, sans réussite.

Bilan : Le meilleur défenseur du monde a été un des rares à tenir son rang avec le PSG lors de ce match.

Aligné au poste d’arrière droit, l’expérience d’un soir ne fut pas une franche réussite pour Zoumana Camara. Le capitaine du PSG redonne le ballon malencontreusement à Alessandrini, ce qui entraîne l’ouverture du score des visiteurs. Après cette erreur, le défenseur parisien a tenté de jouer avec justesse, mais il n’a jamais vraiment paru à l’aise à ce poste. Ses rares montées sont restées vaines et ses choix offensifs n’étaient pas des meilleurs.

Bilan : La performance de Camara a été mauvaise. Dans un rôle qu’il n’affectionne pas, on ne pouvait que s’y attendre…

Remplacé par Kevin Gameiro qui a eu très peu de ballons pour pouvoir effectuer la différence.

Aligné à la récupération aux côtés de Blaise Matuidi, Clément Chantôme fut très discret au sein de l’entrejeu parisien. Il commet en début de match une faute qui lui vaut un carton jaune et qui le pénalise grandement, le joueur n’osant plus intervenir et aller au duel. Son rendement à la récupération du ballon fut trop faible par conséquent. Censé faire le lien entre la défense et l’attaque, Chantôme s’est obstiné à rester dans sa partie de terrain, et il n’a pas osé monter et apporter le surnombre.

Bilan : Grosse déception, on attend plus du Chantôme qu’on avait vu les mois précédents et qui sait se montrer disponible. Il n’a pas su le faire ce soir.

Remplacé par Adrien Rabiot (Note défensive 4 – Note offensive 3,5) à la mi-temps. Le jeune parisien a d’abord évolué au milieu puis au poste d’arrière gauche après la sortie de Camara. Rabiot est passé à côté de ses 45 minutes, il n’est jamais rentré dans son match, en semblant un peu perdu. Des passes hasardeuses, un manque de pressing sur l’adversaire flagrant, le joueur de 17 ans a connu une soirée compliquée.

Alors qu’il est le patron du PSG depuis plusieurs rencontres, Matuidi aura cette fois-ci réalisé un très très mauvais match. Ses nombreuses pertes de balle ont couté cher au reste de l’équipe, en témoigne celle qui amène le second but rennais. L’international français se met bêtement en difficulté et provoque la faute qui donne le coup franc à Rennes. Dans l’impact physique et dans les duels, Matuidi n’y était pas et s’est fait bouger en permanence. En seconde mi-temps il a tenté d’aider ses coéquipiers en allant de l’avant et en prenant ses initiatives, mais en restant encore une fois très maladroit.

Bilan : Matuidi a certainement besoin de repos. A Montpellier, déjà,  c’est lui qui « donne » la balle de but à Cabella, il en fait de même aujourd’hui. Indispensable ces derniers mois, il fut en dessous de tout  contre Rennes.

De retour après près d’un mois d’absence, Nene a très bien tenu son rôle de meneur de jeu. Auteur du but parisien, le Brésilien a tenté, a osé et s’est toujours montré disponible. Toujours dans le bon tempo, le numéro 10 a surtout été percutant en première période. Ce fut un peu plus dur après la pause, dans son couloir gauche il a adressé un nombre incalculable de centres, qui ont très rarement trouvé preneur. Il en fut de même sur corner. Il aura sans cesse bougé sur le front de l’attaque en proposant différentes alternatives au jeu parisien. Avec Chantôme et Matuidi en difficulté au milieu, Nene n’a pas hésité à donner un coup de main à ses partenaires.

Bilan : Très certainement la meilleure prestation du Brésilien depuis le début de saison. Pour un match de reprise, il a répondu aux attentes avec brio.

Aligné à gauche aux côtés de Lavezzi et  Ménez sur le front de l’attaque, Pastore s’est enfin montré sous son meilleur jour. Un début de match discret, mais l’Argentin est monté en régime au fur et à mesure que le temps avançait. Il est venu chercher les ballons plus près de sa surface et a pris le jeu à son compte. Il a régalé par ses longues ouvertures, en trouvant toujours très bien ses coéquipiers, en témoigne ce caviar pour Nene sur le premier but. Dans une position plus reculée après la pause, Pastore a tenté de faire basculer le match, en étant à l’origine des plus grosses occasions de son équipe. Tout comme Nene, il fut très précieux sur le plan défensif, il n’a pas hésité à mettre une grosse pression aux Rennais et en étant combatif dans ses efforts.

Bilan : Mis sur le banc depuis plusieurs matches, Pastore retrouvait le terrain et il a démontré que quand il voulait se donner les moyens de réussir, il pouvait le faire. Il faudra répéter ce genre de match à l’avenir

En l’absence d'Ibrahimovic, Ménez était positionné à la pointe de l’attaque. Il provoque l’expulsion de Costil, suite à une contre attaque rondement menée. Sans ça, il aura été tout de même assez discret, il a eu du mal à jouer avec Lavezzi et Nenê notamment. Sorti sur blessure, il a cédé sa place à Hoarau (Note défensive 4 – Note offensive 3), totalement hors du coup, et qui n’a strictement rien apporté à son équipe. Ses coéquipiers ont sans cesse tenté de le trouver sur des centres, mais il ne s’est jamais imposé face à Kana-Biyik ou Boye.

Bilan : La sortie de Ménez a sans doute fait mal au PSG. Sa vivacité et sa percussion auraient pu faire beaucoup de bien à Paris à neuf contre onze. Alors que Hoarau fut totalement absent durant le match.

Du bon et du moins bon pour Ezequiel Lavezzi. Étonnement, c’est à onze contre onze, avant les deux expulsions rennaises, qu’il s’est montré le plus dangereux et qu’il a sans cesse bousculé Mavinga dans son couloir. On attendait plus de percussion de sa part en seconde période, il a plus privilégié les centres que les incursions dans la surface adverse.  On ne pourra pas lui reprocher son investissement et sa débauche d’énergie.

Bilan : Pour sa troisième titularisation de suite, Lavezzi  a allumé les premières brèches parisiennes en étant très actif à droite. Pas encore au niveau de Naples, l’Argentin sera un véritable atout quand il sera à 100% de sa forme.

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