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Après OM-TFC (2-2), l'antisèche : Avant de regarder devant, l’OM ferait bien d’assurer ses arrières

Martin Mosnier

Mis à jour 03/02/2014 à 00:28 GMT+1

La multiplication des erreurs défensives, comme face à Toulouse (2-2), éteint les espoirs de podium de l'OM cette saison. Notre antisèche.

Ligue 1 2013/2014 OM TFC Mandanda Aurier

Crédit: AFP

Le jeu : Des espaces, trop d’espaces ?

Marseille et Toulouse ne voulaient pas du match nul ce dimanche et leur opposition a accouché d’un match ouvert aux quatre vents avec du rythme mais aussi beaucoup de déchets techniques (2-2). Incapable de proposer un onze homogène, l’OM, coupé en deux durant 90 minutes, a beaucoup couru après le ballon. En menant deux fois au score, les Marseillais se sont montrés incapables de maitriser les débats, de se faire respecter. L’OM a subi, reculé et payé le prix de sa timidité.
Toulouse s’est engouffré dans les failles avec une certaine audace. Le TFC a pris un malin plaisir à briser le cliché de l’équipe ennuyeuse et timorée qui l’escorte à chacune de ses sorties. Menés par un milieu de terrain qui a dévoré son homologue marseillais, les Toulousains, plus agressifs et déterminés, ont frappé sur coups de pied arrêtés.
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payet OM TOULOUSE Ligue 1 2014

Crédit: AFP

Les joueurs : Mandanda coule l’OM, Aurier porte le TFC

A l’image de son équipe, Mandanda n’a pas réussi à s’imposer dans sa surface. Son manque d’autorité sur l’égalisation toulousaine coûte très cher. Mauvaise semaine pour la doublure d’Hugo Lloris en équipe de France, lui qui avait réussi une prestation remarquable à Monaco. Sur le but de Ben Yedder, Mario Lémina ne l’a pas aidé en laissant complètement seul l’avant-centre toulousain. Sur son côté gauche, Benjamin Mendy a pris quelques courants d’air et n’a pas totalement fait oublier un Jérémy Morel pourtant tête de turc du Véldrome.
La défense a réduit à néant les efforts d’un quatuor offensif Valbuena-Payet-Thauvin-Gignac séduisant. Mention spéciale à Valbuena, auteur d’un but et d’une passe décisive et pour un Gignac toujours aussi déterminé à l’image de son duel gagné sur le deuxième but de l’OM.
A Toulouse, Serge Aurier s’occupe de tout. Solide derrière et toujours aussi précieux devant. Par ses centres mais aussi par sa présence dans la surface qui a permis au TFC d’égaliser. L’impact physique de Martin Braithwaite et la justesse technique du duo Didot-Aguilar a permis à Toulouse de maitriser le tempo du match. Yago et Zébina, trop passifs, n’ont pas été à la hauteur d’un collectif séduisant.

La stat : 13e de L1 équipe à domicile

Comment espérer grimper sur le podium et gratter une qualification pour la Ligue des champions en présentant un bilan à domicile aussi faible ? Marseille a perdu autant de matches dans son stade que Sochaux ou Evian et a déjà laissé échapper 16 points sur 33 possibles.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Si Payet avait vu Gignac…

54e minute : ouverture lumineuse de Romao qui trouve Payet dans la profondeur. L’ailier marseillais contrôle parfaitement, déborde… et choisit la frappe dans un angle fermé. Au centre, Gignac était prêt à recevoir un caviar et donner un avantage sans doute définitif à l’OM. Huit minutes plus tard, Aurier scellait le sort du match.
Les tweets qui nous ont fait sourire :

La question : A l’OM, c’est qui le patron ?

Sur le banc, sur le terrain : Marseille se cherche un guide. Quelqu’un capable de lui montrer la voie à suivre. Les cadres d’hier (Nkoulou, Mandanda, Diawara) sont fragilisés sur le terrain par des prestations très inconstantes. Valbuena est sorti de sa léthargie ce dimanche mais sa saison reste terne. Marseille s’en remet à la hargne de Gignac mais l’équipe ne propose pas ce bloc homogène et soudé qui lui avait permis d’accrocher le podium la saison passée. Valbuena, Gignac, Thauvin et, de temps en temps, Payet régalent la chique en attaque mais oublient complètement leurs tâches défensives. Marseille est coupé en deux. Chacun joue sa partition.
Quel est le projet de jeu ? En meneur d’hommes, José Anigo sait jouer sur certains ressorts. Mais a-t-il fait progresser l’OM ? L’arrivée d’Albert Emon signifie-t-elle la prise de recul à venir d’Anigo qui travaille activement sur le mercato estival ? Le flou qui entoure les prérogatives du staff rejaillit forcément sur le onze qui donne l’impression de naviguer à vue.
Au lieu de faire circuler le ballon face à Toulouse, l’OM a paniqué. Personne n’a semblé en mesure de remettre sur les rails une équipe qui fonctionne par à-coups : coups de génie offensif, coups de pompe défensifs. Depuis le début de saison, l’OM, c’est les montagnes russes. Le podium n’est pas inaccessible (à cinq points), les adversaires directs ont aussi leurs inconstances. Il reste un espoir de podium qui permet à Marseille de ne pas encore imploser. Mais après ces 90 minutes face à Toulouse, l’espoir ressemble à une illusion. 
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FOOTBALL - 2013 - Marseille - Anigo - Thauvin - Khalifa - Mendes

Crédit: Panoramic

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