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Cet été, l'OM a résisté à Monaco pour Mandanda et Nkoulou

Eurosport
ParEurosport

Publié 01/09/2013 à 00:55 GMT+2

Avant de s'affronter sur le terrain dimanche, Marseille et Monaco ont déjà bataillé en coulisses. Cet été, l'ASM a tout tenté pour faire venir Steve Mandanda et Nicolas Nkoulou. Sans résultat...

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Crédit: Eurosport

Pour construire une équipe de haut niveau, Monaco avait pensé piocher dans l'effectif de l'OM. Deux joueurs attiraient plus particulièrement l'œil des recruteurs de l'ASM : Steve Mandanda et Nicolas Nkoulou. Le gardien tricolore a bien failli faire partie du vaste projet du richissime Dmitry Rybolovlev, patron du club monégasque. "L'intérêt de Monaco était réel, confirme ainsi Mandanda. C'était une situation où j'avais besoin de faire le point parce que cela fait un moment que je suis au club. J'ai réfléchi. J'ai discuté longuement avec le président et nous sommes arrivés à la décision de continuer l'aventure". Vincent Labrune a dû déployer un trésor d'arguments pour convaincre son gardien de ne pas quitter l'OM. Car au soir du dernier match de la saison dernière face à Reims, l'optimisme n'était pas de rigueur. "Mon avenir ? Je ne sais pas ce que je vais faire", disait en substance le portier n°2 de l'équipe de France.
Devant l'hésitation de Mandanda à vouloir poursuivre l'aventure olympienne, l'état-major a multiplié les réunions avec le gardien de l'OM. Le tournant s'est produit en juillet dernier lors du stage des Marseillais en Suisse. A Crans-Montana, le tête-à-tête entre le capitaine des vice-champions de France et son président a été décisif dans le choix du portier international de ne pas céder aux sirènes monégasques. Malgré un pont d'or de l'ASM (salaire mensuel de 250 000 euros net), Mandanda a tendu une oreille attentive aux projets des dirigeants de l'OM. Construire une équipe compétitive sur 2-3 ans en gardant les cadres du groupe ; investir dans des joueurs à fort potentiel ; faire du nouveau stade Vélodrome l'incarnation de la nouvelle ambition olympienne. Toutes ces bonnes volontés ont sonné comme de belles promesses chez Mandanda. "Je suis 100% olympien, confiait récemment le gardien marseillais qui a prolongé son contrat à l'OM en décembre dernier jusqu'en 2016. Et j'espère que l’on fera une bonne saison. Je n'étais pas décidé à partir, il s'agissait d'une réflexion personnelle. Je me sens bien à Marseille, il y a la Ligue des champions et des objectifs élevés". Un discours qui tranche singulièrement avec celui de l'ultime rencontre contre Reims...
La force de persuasion de Labrune
Si les approches monégasques concernant Steve Mandanda ont été réelles, l'intérêt de l'ASM pour Nicolas Nkoulou fut aussi très poussé. "C'est un des meilleurs défenseurs en France, indiquait au début de l'été Vadim Vasilyev, le directeur sportif de Monaco. Tout le monde se souvient de lui ici. Son profil nous intéresse mais il est sous contrat avec Marseille qui est qualifié pour la Ligue des Champions". Nkoulou, qui a connu sa compagne lors de son passage sur le Rocher monégasque entre 2008 et 2011, ne cache pas en privé son attirance pour la Principauté. Officiellement, le défenseur olympien se contente de botter en touche quand on évoque avec lui un retour à Monaco. "Je ne peux pas vous confirmez que j'ai été approché, car je ne traite pas directement avec les clubs, se contente-t-il d'expliquer. Je crois qu'il n'y a pas eu de véritable offre". Si l'OM n'est pas entré en discussions avec les dirigeants monégasques, c'est encore une fois grâce à la force de persuasion de Vincent Labrune...
Le président de l'OM a pris de l'épaisseur lors de cette intersaison. En montrant ses muscles face à Michel Seydoux puis Jean-Michel Aulas sur les dossiers du Lillois Florian Thauvin et du Lyonnais Bafétimbi Gomis, le bras droit de Margarita Louis-Dreyfus a changé de style. Plus incisif, plus déterminé, plus voyant : Labrune a fait sa mue cet été. Et retenir Mandanda et Nkoulou malgré les charges répétées de Monaco fut son plus grand combat estival. En gardant la main face à la nouvelle puissance financière de l'ASM a aussi montré aux autres présidents du championnat de France combien il était attaché à résister face à un club qu'il considère comme "étranger" à la Ligue 1. Meneur dans la lutte pour l'abolition des privilèges fiscaux de la Principauté, Labrune peut s'enorgueillir d'avoir pu maintenir deux de ses joueurs phares dans son effectif devant l'insistance monégasque. Reste maintenant à confirmer cet avantage sur le terrain...
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