Pourquoi Blanc parle encore de renforts au mercato

Laurent Blanc ne s'en cache pas. Il trouve son milieu de terrain un peu léger. Pour remplir les objectifs élevés visés par l'écurie parisienne, l'entraîneur du PSG estime qu'il lui faudra un joueur "dans un secteur : l'entrejeu", comme il l’annonçait il y a une semaine. A l’échelle de la Ligue 1, l’entraîneur du PSG pose ici un problème de riche. C’est à l’échelle des plus grosses cylindrées du Vieux Continent, comme le Barça et le Bayern Munich, qu’il faut comprendre la déclaration de Laurent Blanc. S’il se rapproche des grands d’Europe sur quelques-unes de ses stats du début de saison (Le PSG a un pied chez les grands, un pied seulement), le PSG est encore à la traîne sur la profondeur de banc.

Commençons par le milieu de terrain, le secteur déjà pointé du doigt par Laurent Blanc. Avec Blaise Matuidi, Thiago Motta et Marco Verratti, le PSG possède un trio solide, la base du schéma de Blanc. Mais en cas de blessure d'un de ses cadres, ça se complique. Quand le Barça peut sortir un Alex Song ou le Bayern un Javi Martinez, Laurent Blanc n'a pas de joueurs de ce calibre. Adrien Rabiot montre, bien sûr, des signes prometteurs mais n'a pas encore l'influence d'un Matuidi ou d'un Verratti.

Laurent Blanc utilise aussi régulièrement Javier Pastore dans ce secteur mais l'Argentin pèche dans l'impact physique et n'a visiblement pas les qualités pour briller dans l'entrejeu d'un 4-3-3, lui qui est plus un attaquant de soutien. Autre souci dans ce schéma: quand Thiago Motta n'est pas là, Verratti se retrouve en 6 sans avoir sa capacité à fluidifier le jeu. En clair, les postes ne sont pas doublés au milieu, contrairement aux géants européens souvent fournis dans ce secteur à l'instar du Bayern, qui peut se permettre de faire tourner sans perdre en qualité.

Notre avis : Avec le passage en 4-3-3 et le départ de Clément Chantôme, le recrutement d’un voire deux joueurs de haut niveau en plus ne serait pas du luxe pour assurer ses arrières et jouer dans la cour des géants. Un Yohan Cabaye par exemple ou un Paul Pogba, qui fait saliver le PSG pour l'été prochain et ressemble à la recrue idéale.

Derrière, le PSG a de quoi voir venir. Au poste de gardien, Nicolas Douchez a les épaules pour suppléer Salvatore Sirigu en cas de besoin, même s'il manque de vécu en Coupe d'Europe. En ce qui concerne l'arrière-garde, c'est la même histoire. Si on considère Thiago Silva-Alex comme la charnière préférée de Laurent Blanc, on trouve sur le banc Zoumana Camara et surtout Marquinhos, tout récent international brésilien. Bien sûr, Marquinhos n'est pas aussi expérimenté que Carles Puyol (si on prend Mascherano comme titulaire) pour le Barça ou Daniel van Buyten pour le Bayern, mais l’ex-joueur de l’AS Roma était déjà l’un des défenseurs les plus recherchés d’Europe avant son transfert.

Sur les côtés, Lucas Digne et Christophe Jallet sont aussi de bons clients, même si le premier manque d'expérience au plus haut niveau et que le deuxième a montré qu’il était un peu léger lors de certains grands chocs européens l’an passé, surtout face au Barça. Mais le Barça (Adriano, Montoya) et le Bayern (Rafinha, Diego Contento) ne semblent pas beaucoup mieux armés.

Notre avis : Si le PSG était plus équipé en début de saison avec Mamadou Sakho, ce n'est pas en défense que Laurent Blanc a besoin de monde.

Avec le duo Ibra-Cavani associé le plus souvent à Lavezzi, le PSG possède une des meilleures attaques d'Europe sur le papier. Sur le banc, ce n'est pas mal non plus. Lucas Moura et Jérémy Menez sont de "beaux noms" même si le second ne convainc pas, notamment par son attitude. Alors certes, le Barça et le Bayern présentent de sérieux arguments pour faire souffler leurs stars avec des joueurs comme Pedro ou encore Cesc Fabregas, des éléments qui jouent régulièrement comme titulaires et sont même des cadres mais qui ne font pas partie du onze-type si on se base au début de saison. Mais dans l’ensemble, Paris n'a pas à baisser la tête.

Notre avis : Il y a un bémol: Javier Pastore ne s'imposant pas et se retrouvant régulièrement forcé de jouer plus bas dans l'entrejeu, Paris n'a pas un joueur créatif dans son secteur offensif. Ibra s'en charge. Mais un milieu offensif dans le style de Juan Mata ne serait pas de trop. Ou un attaquant côté gauche, comme Lavezzi ne fait pas l'unanimité.