Rennes : Nelson Oliveira réussit des débuts remarqués face à Reims (2-1)

Certes, il n’a pas marqué. Les plus pragmatiques diront même qu’il n’a su convertir aucune de ses trois occasions. Et ils auront raison. Mais pour ses tout premiers pas en France, Nelson Oliveira a montré qu’il était, si ce n’est une promesse, un grand espoir de la Ligue 1. Entré à la 55e minute d’un match dans lequel Rennes semblait maladroitement englué, à la place de Zana Allee, le jeune international portugais (21 ans, 10 sélections) a largement contribué, par ses déplacements et sa justesse technique, au réveil des siens.

"Les trois remplaçants (avec Féret et Moreira, ndlr) sont bien rentrés. Nélson Oliveira a montré des choses intéressantes même si il est encore court physiquement", a apprécié Philippe Montanier. Son entente avec Julien Féret, le chef d’orchestre rouge et noir, entré en jeu cinq minutes après lui (à la place de Konradsen), est évidente. Elle a changé le match du SRFC. C’est sur un service de son meneur de jeu que l’attaquant prêté par Benfica s’est d’abord illustré (63e) : un bon contrôle pour s’emmener le ballon, une frappe précise et sèche dans la foulée… Sans un Agassa en feu, son premier but aurait pu être célébré à ce moment-là.

Même topo cinq minutes plus tard. Féret était encore à la manœuvre pour servir dans un mouchoir son jeune partenaire : enchaînement "contrôle-frappe" express et, encore une fois, Agassa qui s’interpose (68e). Le portier togolais écœurera finalement le nouveau-venu en L1 dans le temps additionnel, en détournant d’une main ferme sa tentative de petit lob (91e). Mais quel talent encore sur ce geste !

Pas particulièrement rapide ni puissant, le longiligne buteur (1m84, 75 kg) a montré en une grosse demi-heure de sérieux indices sur son potentiel. Attaquant d'avenir de la Selecçao, Nelson Oliveira est venu en Bretagne pour "s'affirmer et revenir à Benfica par la grande porte". Car, s'il est passé par toutes les équipes de jeunes au Portugal, il n'est pas encore parvenu à s'imposer dans le club qu'il a rejoint dès ses 15 ans (12 matches et aucun but en 2011-2012).

A 22 ans, l'attaquant ne demande qu'à déployer ses ailes après des prêts peu concluants à La Corogne la saison dernière (4 buts en 30 matches) ou à Paços de Ferreira (4 buts en 23 matches). Si Mevlut Erding, d’un but somptueux synonyme de victoire, a finalement capté la lumière samedi, il est clair que son cadet attend son heure à Rennes. Et elle arrivera rapidement s’il continue sur cette voie et que la réussite s’en mêle. Pourquoi pas dès samedi prochain, à Nice.