Rennes-OL (2-0) : Toivonen, Ntep, Grosicki... trois recrues et ça repart pour les Rennais

La saison rennaise a peut-être démarré avec six mois de retard. A la recherche d'un succès depuis le 4 décembre (3-1 face à Saint-Etienne), les Bretons ont retrouvé l'ivresse de la victoire en s'imposant face à Lyon (2-0). Et ce, deux jours après la fin d'un mercato où le club de François Pinault a été l'un des animateurs avec trois recrues offensives. Toivonen, Ntep et Grosicki ont joué dimanche et apporté de belles promesses dans une équipe qui tâtonne depuis le début de la saison. Le vent de fraicheur qu'avait fait souffler l'arrivée de Philippe Montanier l'été dernier pourrait gagner en puissance avec ces apports intéressants.

Lors du mercato, Rennes a réactivé sa filière suédoise en allant chercher Ola Toivonen (27 ans) au PSV Eindhoven pour succéder aux Källström, Edman ou Isaksson. Auteur d'une première apparition timide à Lille, le longiligne international (1,91m, 75kg) a malmené la défense lyonnaise. A l'expérience, il s'est souvent chauffé avec Milan Bisevac au point de pousser le Serbe à dégoupiller juste avant la pause. Ce dernier a écopé d'un jaune pour un coup de coude dans le thorax qui aurait pu valoir une expulsion. Dans un rôle de pivot, il a souvent proposé, parfois décroché et remisé vers ses milieux. Avant, enfin, de tenter sa chance et d'inscrire son premier but sur son premier tir en L1. Efficacité maximale même si Philippe Montanier attend de ses joueurs qu'ils exploitent plus les dispositions athlétiques de leur nouveau coéquipier. "Toivonen a fait un bon match même si je pense qu'il a été sous utilisé. Il sait tout faire", a estimé l'entraîneur.

Après avoir longtemps hésité avec l'Angleterre, Paul-Georges Ntep (21 ans) a finalement choisi de mûrir à Rennes. Titularisé d'entrée trois jours après son arrivée en Bretagne, l'ancien Auxerrois a tout de suite été sollicité par ses coéquipiers qui lui ont confié, notamment, la charge des premiers coups de pieds arrêtés. Pour le premier match de sa carrière en L1, il a joué sans complexe en provoquant ballon au pied. Sans faire de vraies différences et en s'empalant souvent sur la défense adverse à l'instar de son coéquipier Jonathan Pitroipa qu'il remplace sur l'aile droite. "On ressent la différence entre la Ligue 1 et la Ligue 2 au niveau de l’impact, de la rigueur et de l’ambiance, a-t-il commenté. Au fil des matchs et des entraînements, on va gagner en automatismes". Appliqué et concerné par les tâches défensives, il s'est montré plus alerte en seconde période en obtenant plusieurs coups de pieds arrêtés. Avant de céder sa place à Kamil Grosicki (64e) sans avoir eu le temps de faire la différence.

Des trois recrues, Kamil Grosicki (25 ans) est le plus méconnu. Si son nom parodique d'un certain international tchèque amuse, l'ailier international polonais a surpris lors de son entrée en jeu. Vif et disponible, il est à l'origine du deuxième but rennais en décalant intelligemment Doucouré sur l'avant-dernière place. Sur le côté droit, l'ailier polonais a affiché une vraie détermination tout en se montrant gourmand sur certains dribbles. Une bonne nouvelle pour le futur. "Les recrues amènent de la concurrence. Cela permet à tout le monde de se remettre en question, a conclu Sylvain Armand. C’est du positif, c’est pour le bien du club, de l’équipe et des supporters. Ce soir, ça a permis de booster tout le monde et ce n’est que le début." Vivement la suite.