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Après PSG-Bastia (2-0), notre antisèche : En voyant Pastore et Digne, Blanc a de quoi réfléchir

Vincent Bregevin

Mis à jour 16/08/2014 à 21:40 GMT+2

Etincelants face à Bastia (2-0), Javier Pastore et Lucas Digne ont su plaider leur cause pour une place dans l'équipe-type de Laurent Blanc. Notre antisèche.

Javier Pastore face à Bastia.

Crédit: AFP

Le jeu : Bastia a eu tout faux

Bastia a adopté une attitude trop attentiste au Parc. Peut-être aussi parce que les Corses étaient privés de trois éléments majeurs de leur bloc défensif (Squillaci, Diakité, Cahuzac). Mais sans un minimum de pressing, cette stratégie est rapidement devenue suicidaire. Et les Bastiais n'ont jamais affiché l'agressivité nécessaire pour contrarier le PSG. Les milieux parisiens n'ont eu aucun souci pour imposer leur supériorité technique, monopoliser le ballon (71% de possession), et trouver des décalages grâces aux nombreuses montées des latéraux.
Condamnée à subir les assauts de l'équipe de Laurent Blanc dans cette configuration, la défense corse se devait d'être irréprochable. Elle ne l'a pas été, avec une grossière erreur de marquage sur le premier but, et une faute d'inattention sur le deuxième, que le PSG a parfaitement exploité. Surtout, l'équipe de Claude Makelele n'a pas montré ce caractère qui lui avait permis d'arracher un nul face à l'OM (3-3) quand elle s'est retrouvée menée au score au Parc. Il manquait ainsi un peu de tout à Bastia pour contrarier un PSG qui n'a pas donné l'impression de forcer pour s'imposer.

Les joueurs : Pastore-Digne, un duo à retenir

Javier Pastore n'en finit plus d'impressionner en ce début de saison. Positionné dans le trio de l'entrejeu parisien, l'Argentin a affiché une forme étincelante, cherchant toujours à se rendre disponible pour toucher un maximum de ballons, et les utilisant à bon escient et avec une belle variété de jeu. Son entente avec Lucas Digne a été particulièrement productive. Les deux hommes se sont trouvés avec beaucoup de facilité, et ils ont été à l'origine de la plupart des occasions parisiennes. Dans l'animation offensive, ce duo peut offrir des perspectives intéressantes au PSG.
Ils ne sont pas les seuls à avoir brillé face à Bastia. Marco Verratti a livré une grande prestation ponctuée d'une passe décisive pour Edinson Cavani, qui a su monter en puissance après son replacement dans l'axe. Lucas a fait beaucoup de mal à la défense bastiaise sur ses accélérations, et ses initiatives ont été récompensées par un but. A Bastia, Alphonse Aréola, abandonné par sa défense sur les deux buts, a été irréprochable par ailleurs. Christopher Maboulou a donné l'impression d'être le seul Bastiais à pouvoir faire la différence avant de s'éteindre au fil du match.

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Bastia n'en a eu qu'une…

24e minute de jeu : Le PSG ronronne depuis une bonne dizaine de minutes. La sortie sur blessure de Zlatan Ibrahimovic nuit considérablement à une animation offensive parisienne désordonnée, et Bastia en profite pour commencer à sortir. François Modesto parvient ainsi à placer un débordement sur le côté droit avant d'adresser un bon centre vers Brandao. Le Brésilien réussit à placer sa tête, mais sa reprise est trop croisée sur ce qui restera la meilleure occasion corse. Deux minutes plus tard, Lucas mettra le PSG sur la voie du succès en ouvrant le score.

La stat : 158

Un chiffre traduit à la fois la domination écrasante du PSG au milieu, le manque d'agressivité de Bastia dans ce secteur, et la prestation éblouissante de Marco Verratti. L'Italien a touché pas moins de 158 ballons durant cette rencontre face à Bastia. Il s'agit d'un record depuis que cette statistique est comptabilisée par Opta.

Le tweet qui nous a fait sourire

Entre les blessures et les agressions, il ne fait pas bon porter le brassard parisien en ce moment…

La décla : Laurent Blanc (entraîneur du PSG)

Oui, on est en avance par rapport à l'an dernier, on est mieux que l'an dernier. Nous n'avons pas changé la préparation physique. Nous avons juste une année de vie commune en plus. Au niveau du jeu, ça n'a rien à voir avec l'an dernier.

La question : Blanc peut-il déjà envisager de modifier son équipe-type ?

Les absents ont toujours tort. C'est peut-être ce que doivent se dire Blaise Matuidi et Maxwell après avoir vu les prestations de Javier Pastore et Lucas Digne, alignés à leurs postes respectifs face à Bastia. Au regard des performances de ces deux joueurs face à Bastia, de leur faculté à animer le côté gauche grâce à la belle coordination entre les passes de l'Argentin et les appels du Français, Laurent Blanc a de quoi se dire que ces deux joueurs auraient aussi leur place dans l'équipe-type. Mais pour cela, il lui faudrait sortir les deux éléments clés que sont Matuidi et Maxwell. Dilemme…
A ce stade de la saison, une telle évolution dans le onze parisien est encore difficile à envisager. Ce qui est certain, c'est que Digne, et surtout Pastore, pouvaient difficilement mieux plaider leur cause dans l'optique de devenir des titulaires aux yeux de leur coach. Il convient de relativiser leurs performances compte tenu de l'opposition et de l'écart de préparation qui existe entre les joueurs dans un début de saison. Mais au-delà des choix quand tout son effectif sera à 100%, Blanc peut surtout se réjouir d'avoir des cordes supplémentaires à son arc.
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Laurent Blanc, l'entraîneur du PSG, lors de la saison 2013-2014.

Crédit: Panoramic

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