Ligue 1 - 13e journée : Le PSG bat l'OM (2-0) et revient à un point des Marseillais au classement

Pour une fois, la montagne n'a pas accouché d'une souris. Elle a été belle et grande. Ce Paris Saint-Germain - Olympique de Marseille a ressemblé à ce qu'on attend d'une affiche entre le leader du championnat et son dauphin, notamment durant une première période de feu : de l'engagement, du jeu et une intensité folle ont rythmé une rencontre d'un niveau assez peu commun pour la Ligue 1. A l'arrivée, il ne pouvait y avoir qu'un vainqueur. Ce fut celui qui s'est montré le plus réaliste et finalement le plus constant : le Paris Saint-Germain. Le club de la capitale s'est imposé 2-0, grâce à Lucas (38e) et Cavani (85e). Et, surtout, revient à une petite longueur de Marseille.

Sans Ayew, Romao et Morel, tous suspendus, mais avec conviction, l'OM est parfaitement entré dans le match et, durant vingt bonnes minutes, a donné le ton. Le onze olympien, que Marcelo Bielsa avait dévoilé vendredi en conférence de presse, s'est hissé à la hauteur de l'événement et du PSG, qui a débuté avec Ibra sur le banc. Pressing haut, justesse technique et quadrillage irréprochable, les Phocéens ont parfaitement mis en pratique la recette de leur grand manitou assis sur glacière. Et André-Pierre Gignac aurait pu récompenser tout ce petit monde d'entrée. Mais sa tête est venue heurter l'équerre de Salvatore Sirigu (5e). Romain Alessandrini, titularisé à droite, est passé à son tour à deux doigts d'un grand bonheur sur une reprise de volée lumineuse (7e). Au bout de dix minutes de jeu, l'OM avait frappé cinq fois. Paris, zéro.

Morts de faim, multipliant les courses avec et sans le ballon, les Marseillais ont continué sur leur rythme. Mais Paris a fini par élever le sien. Et Javier Pastore par donner du travail à Steve Mandanda. Sur un corner, Lucas a tenté une talonnade qui est arrivée dans les pieds de l'Argentin. A bout portant, Pastore a n'a pas réussi à tromper le portier phocéen (21e). Il a remis ça une grosse de dizaine de minutes après, mais cette fois c'est Mario Lemina qu'il a trouvé sur sa route (32e). Lucas, lui, n'a trouvé personne un peu plus tard. Sinon un Benjamin Mendy trop mou. Le latéral marseillais a vu un ballon traîner dans ses six mètres. Il a temporisé. Pas le Brésilien, qui a ouvert le score, bonifiant un superbe une-deux Lavezzi - Cavani et une passe décisive de l'Argentin (1-0, 38e).

Devant à la possession, aux nombre des tirs tentés, le leader du championnat a eu un seul tort être incapable de conclure au terme d'une première période rondement menée. La suite a été moins accomplie. D'un côté comme de l'autre, les efforts d'un premier acte joué à 200 à l'heure ont fini par peser sur les organismes. Ce qui fait rarement les affaires de l'équipe qui court après le score. Ça n'a pas fait celles de l'OM, qui s'est montré de plus en plus imprécis. Moins lucide aussi, à l'image de Gignac qui a tenté un lob qui ne s'imposait pas et que Sirigu a bloqué sans sourciller (52e). Au terme d'un (énième) raid, Lucas est lui tombé sur un NKoulou impeccable (57e).

Entré en jeu après sept semaines d'absence et soixante-cinq minutes de jeu, Zlatan Ibrahimovic a ravi le Parc des Princes. La décision plus que sévère et inopportune d'expulser Giannelli Imbula, prise par Clément Turpin à l'orée du sprint final (78e), aussi. Et elle n'a pas aidé l'OM, qui a fini par céder une seconde fois sur une tête de Cavani, à la réception d'un centre magnifique de Serge Aurier (2-0, 85e). L'OM n'a pas démérité. Et peut se consoler en regardant le classement. Tout en s'inquiétant du retour du PSG, qui n'a jamais été aussi près de prendre le pouvoir.