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Ligue 1 - Après OM-PSG (2-3) - Ibra, Cavani, Lavezzi : l’attaque du PSG est portée disparue

Geoffrey Steines

Publié 08/04/2015 à 00:04 GMT+2

Le match à Marseille l’a confirmé, les attaquants parisiens ne sont pas au meilleur de leur forme à l’approche du sprint final. Zlatan Ibrahimovic, Edinson Cavani et Ezequiel Lavezzi semblent au creux de la vague. Mais il y a deux bonnes nouvelles : le PSG sait gagner sans qu’ils soient au top et Lucas va bientôt redynamiser tout le secteur offensif.

Zlatan Ibrahimovic, Edinson Cavani, Ezequiel Lavezzi : l'attaque du PSG est en berne

Crédit: Eurosport

Blaise Matuidi, Marquinhos et Jérémy Morel. Si le PSG comptait bien ramener la victoire de Marseille dimanche, il ne pensait certainement pas le faire avec trois buteurs comme ceux précités. Ce sont pourtant bien eux qui ont offert à Paris un succès (2-3) qui vaudra cher au moment de faire le bilan. Aucun attaquant ne figure dans cette liste et ça commence à être une habitude dans les grands matches du club de la capitale.
Sur ses trois victoires les plus marquantes de la saison, Paris s’en est sorti sans compter sur la contribution de ses buteurs attitrés : contre Barcelone en phase de groupes de la Ligue des champions (3-2), sur le terrain de Chelsea en huitième de finale de la C1 (2-2, un nul à valeur de succès) et à Marseille donc. Au Vélodrome justement, Zlatan Ibrahimovic, Edinson Cavani et Ezequiel Lavezzi n’ont pas fait grand-chose pour améliorer leur cas. Si Paris a su s’en tirer dans les grands rendez-vous sans avoir à compter sur leur contribution pour l’instant, viendra forcément un moment où cela posera problème. Alors vaut mieux pour Paris que leur réveil intervienne le plus tôt possible.

Ibrahimovic, les stats ne font pas tout

Pour la première fois depuis son arrivée à Paris, Ibrahimovic n’a pas marqué lors d’un déplacement à Marseille. Rien de plus logique, tant le Suédois a croqué dans la surface marseillaise. Steve Mandanda a souvent sorti le grand jeu devant lui, mais l’explication d’un gardien en chaleur ne suffit pas. Au-delà de ces occasions manquées, bien trop nombreuses, Ibrahimovic n’a jamais semblé dans le tempo. Après la rencontre, il a évoqué un coup de fatigue au sortir de la semaine internationale pour justifier sa prestation en demi-teinte. "Je ne me sentais pas aussi frais que d’habitude", a lâché l’ancien Milanais face aux journalistes en zone mixte. Insuffisant pour légitimer ses 24 ballons perdus, son implication parfois douteuse et ses trop nombreux duels aériens perdus avec Rod Fanni.
La copie rendue à Marseille a confirmé l’idée d’un Ibrahimovic moins influent sur le jeu du PSG et moins prépondérant dans ses résultats. Au cœur de polémiques à répétition et sous la menace d’une suspension de quatre matches en L1, le meilleur buteur parisien de la saison (23 réalisations toutes compétitions confondues) continue de marquer, comme il l’avait fait à six reprises en trois matches de championnat avant l’intermède avec sa sélection. Mais il y avait quatre penalties dans le lot et les chiffres ne suffisent pas à effacer un apport bien trop maigre dans le jeu. Celui-là même qu’il prenait régulièrement à son compte la saison passée. Le PSG a appris à gagner sans un Ibra au top. Mais s’il y revenait, Paris n’en serait que plus fort. Evidemment.
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Rod Fanni et Zlatan Ibrahimovic lors de OM - PSG en Ligue 1 le 5 avril 2015

Crédit: AFP

Cavani, l’impact défensif ne fait pas tout

Edinson Cavani en est à 602 minutes consécutives sans trouver le chemin des filets en Ligue 1. Une longue disette, bien trop longue pour un joueur de sa carrure. Le plus cher de l’histoire de notre championnat, s’il faut encore le rappeler. L’Uruguayen n’a pas tout mal fait dimanche. Il a soulagé son équipe en première période, en conservant des ballons dos au but et en permettant au bloc de remonter. Il s’est aussi démené pour fermer son couloir, comme il a l’habitude de le faire. Ce qui est dur, c’est qu’on lui demande de le faire, mais ce n’est pas pourtant là-dessus qu’il est jugé au final. C’est pour ses talents de buteur que le PSG a cassé sa tirelire et investi 64 millions d’euros sur sa personne à l’été 2013.
Mais Cavani apparait toujours aussi perdu sur le côté où Laurent Blanc l’a exilé en installant un 4-3-3 après son arrivée aux commandes du PSG. Il se procure trop peu d’occasions, pèse trop peu dans les trente derniers mètres adverses et n’a pas toujours l’efficacité requise à ce niveau. Huit buts en vingt-huit matches de Ligue 1, c’est peu de dire que son bilan est médiocre. C’est beaucoup mieux en Ligue des champions (sept réalisations en huit rencontres), mais "El Matador" a manqué l’occasion qu’il ne fallait pas lors du huitième de finale retour contre Chelsea. Un raté sans conséquence cette fois-ci, contrairement à la saison dernière. Mais il symbolise tout ce qui lui manque depuis son arrivée à Paris.
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Edinson Cavani au duel avec Mario Lemina lors d'OM-PSG (saison 2014-2015)

Crédit: AFP

Lavezzi, l’activité ne fait pas tout

Cela fait un moment que le constat reste le même pour Ezequiel Lavezzi. Très généreux, l’attaquant argentin s’inscrit dans un registre toujours similaire. Il court beaucoup, avec une heure d’autonomie grand maximum, gâche des occasions à la pelle et frustre par ses approximations techniques. Seule éclaircie, son apport sur coups de pied arrêtés, qui a, entre autres, fait basculer la double confrontation contre Chelsea en C1. Mais c’est trop peu pour compenser ses quatre petits buts inscrits toutes compétitions confondues et ses grosses boulettes devant le but adverse. Entré en jeu lorsque le score était déjà scellé dimanche, Lavezzi a fait du Lavezzi, en s’appliquant surtout à bien défendre et en vendangeant une balle de break face à Steve Mandanda. Du "Pocho" dans le texte.

Lucas, un retour qui ne peut faire que du bien

Voilà bientôt deux mois que le PSG fait sans Lucas. Trop juste pour intégrer le groupe ayant fait le déplacement à Marseille, l’international brésilien pourrait officiellement y faire son retour à l’occasion de la réception de Saint-Etienne mercredi, en demi-finale de la Coupe de France. Une reprise bienvenue pour Laurent Blanc et l’effectif parisien. D’abord parce qu’il offre une solution de plus au coach parisien, qui a perdu David Luiz et Thiago Motta durant la victoire sur le terrain de l’OM. Ensuite parce qu’il pourrait redynamiser ce secteur offensif en berne. Avec son profil différent, sa capacité à casser les lignes par ses dribbles et sa faculté de percussion, Lucas a toutes les qualités pour faire du bien au jeu d’attaque du PSG.
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Javier Pastore, Blaise Matuidi et Lucas lors de PSG-OM.

Crédit: AFP

Derrière Ibrahimovic et Cavani, il est le troisième homme le plus décisif de la saison au sein du club de la capitale (huit buts et six passes décisives toutes compétitions confondues). Pas toujours convaincant sur ses dix-huit premiers mois au club, Lucas montait franchement en puissance avant sa blessure. S’il revient à son niveau, il est absolument indiscutable dans le onze parisien. Reste à savoir qui fera les frais de son retour parmi les titulaires : Javier Pastore et Edinson Cavani sont les deux candidats les plus crédibles sur le papier. Blanc a encore une semaine pour trancher avant de croiser de nouveau la route du Barça. En attendant, il a deux matches pour se faire une idée. Ou pour que les blessures lui "facilitent" encore une fois la tâche.
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