Ligue 1 : Ezequiel Lavezzi, les 3 raisons pour lesquelles le PSG aurait dû le vendre

Pas un mot, pas un geste, pas un regard. La sortie d’Ezequiel Lavezzi, à la 67e minute du match face à Bordeaux mercredi (2-1), en disait long sur les relations entre le milieu offensif du PSG et son entraîneur. Selon Le Parisien, Laurent Blanc est en froid, voire en conflit, avec le joueur depuis plusieurs semaines.

Dans ce cadre, l’épisode du retour des vacances n’a rien arrangé aux relations entre les deux hommes. Lavezzi est rentré en retard d’Amérique du Sud, tout comme Edinson Cavani, et les deux joueurs ont été sanctionnés sportivement et financièrement par le club. De quoi susciter l’ire du Cévenol, qui a eu - en privé comme en public - des mots très durs à l’encontre des deux joueurs. Encore la semaine dernière, Blanc dénonçait l’attitude "inadmissible et inacceptable" de Lavezzi et Cavani.

Face à une telle crise de confiance, difficile d’imaginer à Lavezzi un avenir radieux sous les ordres de Blanc. Ses dirigeants peuvent l’obliger à le garder dans son effectif, mais l’entraîneur reste le décisionnaire en matière de choix sportifs. S’il ne compte plus sur lui, le temps de jeu de l’ancien joueur de Naples, déjà limité (8 titularisations en 21 matches), pourrait se voir réduire comme peau de chagrin.

C’est l’un des défis majeurs du PSG à moyen-terme : comment revendre des joueurs achetés à des prix souvent considérables ? Pour Lavezzi, payé 32 millions d’euros en 2012, la question se pose d’autant plus. El Pocho aura 30 ans cet été, et sortira de trois saisons au cours desquelles il n’aura jamais brillé par sa constance. Plus le temps avancera, et plus la valeur marchande du joueur s’amenuisera.

Pour répondre aux exigences du fair-play financier, le PSG doit pourtant réussir à vendre ses joueurs. Le mercato hivernal en cours constituait pour Paris un créneau idéal pour transférer Lavezzi. Le joueur avait gardé une certaine cote en Italie : l’Inter Milan en avait fait une de ses priorités offensives. Valence et Naples étaient également sur les rangs.

Des offres, une concurrence à même de faire monter les enchères, un joueur sensible à l’idée d’un retour en Italie : les ingrédients étaient réunis pour conclure un transfert dont les trois parties auraient pu se satisfaire. Nasser Al-Khelaïfi, le président, et Olivier Létang, le directeur sportif adjoint, y ont mis leur véto. Il n’est pas certain que ces circonstances se reproduisent à toutes les périodes de transfert.

En vendant Lavezzi, Paris aurait pu espérer récupérer entre 10 et 20 millions d’euros. Avec une telle somme, le club de la capitale aurait pu trouver un élément compétitif, plus jeune que l’Argentin, potentiellement plus motivé et à même de relancer la dynamique qui fait défaut au PSG.

De nombreux joueurs ont vu leur nom associé au PSG cet hiver : Ntep, Lamela, Eriksen, De Bruyne, Dybala, Januzaj… Tous ne sont pas meilleurs que Lavezzi, mais l’alignement des planètes aurait pu permettre au PSG de réaliser ce pari d’avenir dès cet hiver.

Le fair-play financier aurait dû, lui aussi, encourager Nasser Al-Khelaïfi à donner son feu vert au départ de Lavezzi. La règle est simple : avant d’acheter, le PSG doit vendre. Et Laurent Blanc a déjà dit qu’il souhaitait se renforcer offensivement. Pour se l’offrir, il y avait peu de joueurs parisiens à même d’être vendus. Lavezzi en faisait partie. Le PSG a raté le coche.