OM - Mathieu Valbuena a fait ses adieux à l'OM les larmes aux yeux

Fait rarissime, Vincent Labrune a tenu à être présent à la conférence de presse de Mathieu Valbuena venu dire au revoir à l'OM. Le président olympien a expliqué que le numéro 28 du "Petit" serait retiré. Une décision qui "va de soi", selon lui. Valbuena entre ainsi au Hall Of Fame des joueurs marseillais comme Souleymane Diawara en mai dernier. Très ému, le milieu de terrain a évoqué ses plus belles heures marseillaises, ses ambitions à Moscou et son amour des Bleus...

"Il y a beaucoup d'émotion aujourd'hui. Je m'étais promis de ne pas pleurer... (NDLR : il fond en larmes). J'ai passé huit ans ici. C'est important pour moi de parler aujourd'hui. J'ai vécu des choses fantastiques ici. J'en suis fier. C'est une page qui se tourne. Je repense à mon premier but en Ligue 1 contre Saint-Etienne. Ensuite, il y a eu ce but contre Liverpool qui m'a révélé au grand public. Il y a eu de grands moments : le titre de champion en 2010, le Trophée des champions, les Coupes de la Ligue... C'étaient des grands souvenirs personnels et collectifs. Je suis arrivé ici sur la pointe des pieds. En gagnant des titres ici, j'ai vraiment vu ce que représentait l'OM. C'était vraiment magnifique. Ma plus grande fierté, c'est d'avoir pu réussir à l'OM. C'est très difficile d'y arriver. Avec la pression et l'exigence qu'il y a ici."

"Tous les entraîneurs ont compté pour moi. Ils ont tous été différents. Eric Gerets m'a révélé. C'est lui qui a eu vraiment confiance en moi. Il m'a permis de m'épanouir. Tous les entraîneurs que j'ai eus à l'OM m'ont apporté quelque chose. Albert Emon, José Anigo, Didier Deschamps, Elie Baup : tous ces coachs ont énormément compté pour moi. J'ai une grande pensée pour José Anigo et pour Pape Diouf car ils m'ont fait venir ici. Ils sont venus me chercher dans mon petit club de Libourne Saint-Seurin. C'est fort de m'avoir fait confiance comme ça."

"Quand je suis arrivé pour commencer ma préparation avec l'OM, il était déjà clair dans ma tête que je partirais cet été. Je devais avoir une discussion avec le coach, Marcelo Bielsa. Ça ne s'est pas fait car je suis parti finaliser mon contrat à Moscou. Je n'ai pas eu le temps de me dire qu'il fallait que je reste. Je voulais voir autre chose. J'ai passé huit années extraordinaires. C'est une grande fierté d'avoir fait plaisir aux supporters. C'est vraiment positif. J'espère que l'OM va faire une grande saison. Je les suivrai de près. Je viendrai au stade dès que je pourrai. Je devrais venir faire mes adieux au Vélodrome contre Montpellier. La patte Bielsa ? Je pense que ça peut vraiment prendre. Il y a du talent dans cette équipe. Ce coach amène autre chose. On l'a vu dans les matchs de préparation. L'avenir peut vraiment être magnifique. Tout le monde est impliqué et tire dans le même sens. Je suis content de les voir comme ça."

"Le président l'a dit, je suis venu le voir pour lui demander de partir en janvier dernier. La dernière année a été compliquée à l'OM. Il était temps de voir autre chose. Le Dynamo m'a beaucoup montré d'attention. Ses dirigeants voulaient que je vienne défendre leurs couleurs. Ce fut une décision mûrement réfléchie. J'ai beaucoup aimé leur discours. Aussi bien sur le plan humain que sur l'aspect sportif. Ils ont envie de tout gagner. Ça m'a plu. Moscou, c'est aussi très belle ville, même si l'hiver, il fait froid. J'ai aussi senti que le coach (NDLR : Dan Petrescu), et le propriétaire du club, Boris Rotenberg, avaient envie de m'avoir à leur côté pour remplir leurs objectifs. L'entraîneur du Dynamo me suivait depuis 2008. Quand il était à la tête du Spartak Moscou, on avait joué contre eux. Il suit ma trajectoire. Le niveau du championnat russe est élevé. C'est un gros challenge pour moi. J'ai hâte de revêtir mes nouvelles couleurs. Ce n'est pas un choix par défaut. Il n'y a aucune déception de partir à Moscou. J'ai 30 ans, je suis plus en fin de carrière qu'au début..."

"J'ai discuté avec le sélectionneur. On a eu parlé librement. Il n'y a pas de souci. Deschamps me connaît assez bien. Pour lui, il n'y a aucun problème par rapport à l'équipe de France. Si je suis nul du jour au lendemain, c'est là qu'il peut y avoir un petit problème. Le football, c'est un éternel recommencement. Rien n'est acquis. Mais l'équipe de France, c'est vraiment quelque chose de fantastique. Le Mondial au Brésil fut le meilleur moment de ma carrière. C'était vraiment fou. On a fait une grande Coupe du monde. Avant, l'équipe de France n'était plus trop regardée. On a retourné cette opinion-là. On a vécu des moments ensemble comme des frères. On a tous tiré dans le même sens. Rester 47 jours ensemble, ce n'est pourtant pas évident, surtout quand tu as 23 mecs... Mais il n'y a pas eu un mot plus haut que l'autre. On a été déçu de perdre contre l'Allemagne. On ne méritait pas de s'incliner. On aurait voulu être champion du monde. Ce groupe-là peut aller très loin. Le coach y est pour beaucoup. Pour l'Euro 2016, on peut faire de grandes. J'espère que l'on gagnera ce championnat d'Europe."