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Après Guingamp-Marseille (2-0) - L'antisèche : Malgré les apparences, n'enterrez pas l'OM trop vite

Ilyes Ramdani

Mis à jour 29/08/2015 à 00:22 GMT+2

LIGUE 1 - Battu à Guingamp vendredi (2-0), l'Olympique de Marseille s'est montré démuni face à un plan de jeu efficace de l'En Avant. Si la défaite a révélé quelques lacunes du dispositif olympien, elle n'en est pas moins la vérité d'un soir. Ce vendredi, l'OM a surtout montré qu'il était encore en rodage. Entre les gouttes, il s'est agi de voir quelques promesses d'avenir pour l'équipe de Michel.

Lassana Diarra (Marseille) à Guingamp, août 2015 - OM/EAG

Crédit: Panoramic

Le jeu : La belle leçon tactique de Guingamp

Face à Troyes, samedi dernier, l'excellente prestation de Diarra et Lemina dans l'entrejeu avait conditionné la réussite marseillaise. C'est précisément ce sur quoi Guingamp a mis le doigt ce vendredi. Jocelyn Gourvennec a aligné son équipe en 4-4-2 et placé son bloc assez haut sur le terrain. Avec pour objectif (réussi) de bloquer la première relance olympienne.
Ce n'est pas tant que Diarra et Lemina en ont été moins tranchants et moins justes balle au pied. Les deux milieux ont réalisé un bon match, mais la stratégie guingampaise a eu pour effet de couper le bloc olympien en deux. Dernière prouesse de Gourvennec : le choix du 4-4-2 a complètement verrouillé les couloirs. En alignant Coco (19 ans) à droite pour la première fois de la saison, l'entraîneur de l'EAG a contribué à priver Mendy de son précieux apport offensif. Un travail rondement mené, auquel l'OM n'a jamais su trouver de solutions.
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Guingamp-Marseille, le 28 août 2015

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Alessandrini en-dessous de tout, Briand a fait le job

En arrêtant le penalty et en réalisant plusieurs interventions rassurantes, Mandanda a tenu son rang. On ne peut pas en dire autant de Rekik et Nkoulou, mis à mal comme des débutants sur l'ouverture du score guingampaise. Malgré leur talent et leur complémentarité prometteuse, Diarra et Lemina ont fait ce qu'ils ont pu, c'est-à-dire pas grand-chose.
Alessandrini a réalisé, quant à lui, un de ses plus mauvais matches sous le maillot de l'OM. Il a empêché Manquillo d'utiliser à bon escient ses nombreuses montées, en plus de mordre souvent dans la zone de Barrada. Devant, Batshuayi a beaucoup donné, mais l'absence d'un numéro 10 l'a souvent privé de soutien et de potentielles combinaisons. A Guingamp, Lössl a rendu une copie propre, gardant sa cage invioléée. Devant, Privat et Briand ont bien combiné. Malgré quelques imprécisions dans le dernier geste, l'international tricolore a offert à son compère d'attaque l'ouverture du score au bon moment. Confirmant ce que Guingamp était allé chercher chez lui : de l'expérience et de l'efficacité.

Ce qui aurait pu tout changer : une vraie révolte olympienne à la mi-temps

"On n'est pas assez bons, pas assez concentrés. Il faut changer quelque chose." A la mi-temps, Nicolas Nkoulou a fait preuve d'une lucidité certaine au micro de beIN Sports. Dommage que ses paroles n'aient pas trouvé d'écho sur le pré. A la pause, les lacunes et les possibilités de l'OM étaient clairement identifiables. Au lieu de combler les unes et d'utiliser les autres, les Olympiens sont revenus sur le terrain avec le même visage. Il leur aurait fallu, à ce moment-là, apporter une vraie réponse tactique, mentale et physique à ce qui se tramait sous leurs yeux. La suite leur a donné tort.
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Batshuayi - Guingamp/OM, 28 août 2015

Crédit: Panoramic

La stat : 10

Trois défaites en quatre journées, c'est le pire début de saison pour l'OM depuis 10 ans. En 2005-2006, Marseille s'était incliné lors des 1re, 2e et 4e journées. Exactement comme en ce mois d'août 2015. Et lors du 4e acte, en 2005, les Phocéens avaient chuté… en Bretagne, à Rennes. Cette entame laborieuse n'avait pas empêché l'OM de terminer 5e en fin de saison.

Le tweet qui nous a fait sourire :

La décla : Jimmy Briand

On a fait ce qu'il fallait face à une bonne équipe de Marseille. La stratégie, c'était de faire le pressing sur Diarra, parce qu'on savait que tout repartait de lui. Derrière, on a eu la réussite nécessaire pour gagner.

La question : Faut-il tirer la sonnette d'alarme à Marseille ?

Perdre contre la lanterne rouge de Ligue 1, jusque-là incapable d'inscrire le moindre but en championnat, et concéder sa troisième défaite en quatre matches n'a, a priori, rien de très rassurant. Il serait pourtant excessif de céder à la panique dans le cas de l'OM. Comme il avait d'ailleurs été excessif de s'emballer outre-mesure après le carton face à Troyes (6-0). Il serait même injuste pour les deux équipes d'analyser ce match sans évoquer la belle partition tactique et mentale livrée par l'EAG.
En somme, Marseille s'est fait piéger à Guingamp. Au vu de son effectif, de sa dynamique et des ambitions, c'est anormal. Mais ce n'est pas alarmant. D'abord parce que Marseille est une équipe en rodage. L'épisode troyen l'a fait oublier pendant quelques jours, mais l'OM a dû découvrir ces jours-ci son troisième entraîneur en un mois.
Pour que cette équipe fonctionne, il faut laisser le temps à son entraîneur de la faire jouer comme il le souhaite. A ses défenseurs centraux de s'entendre, entre un Rekik adepte du piège du hors-jeu et un Nkoulou adepte de l'alignement bas. A Batshuayi de prendre confiance. A ses recrues, aussi, de s'incorporer, alors que d'autres arriveront bientôt (Lucas Silva, Diaby, probablement un attaquant). La Canebière n'est pas forcément coutumière du fait, mais cet OM a bien besoin d'une bonne dose de patience.
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Mendy (Marseille) face à Jacobsen (Guingamp), le 28 août 2015

Crédit: AFP

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