ASSE - OGCN - Pourquoi ce Saint-Etienne-Nice est bel et bien une affiche du dimanche soir

La LFP et Canal Plus ne s'en sortent pas mal sur ce coup-là. Car quand ils ont programmé ce Saint-Etienne – Nice début septembre, ils ne devaient pas s'attendre à déclencher un fantastique engouement. Mais le calendrier de la Ligue des champions ne leur a pas laissé le choix. La grosse affiche du week-end, ou supposée comme telle, Bordeaux-Lyon et le match du PSG, toujours bankable, à Nantes ne pouvaient pas être programmés dimanche. La Ligue et le diffuseur ont misé sur un ASSE-Nice et, indépendamment du scénario du match, le pari est gagnant.

D'abord parce qu’hormis Paris, les Verts et les Aiglons ne sont pas loin d'être les deux équipes les plus séduisantes de ce début de saison. Nice, qui vient de coller une rouste à Bordeaux (6-1), se distingue par son allant offensif, les Azuréens possèdent d'ailleurs la deuxième meilleure attaque de L1 (16 buts depuis le début de saison). L'ASSE, elle, impressionne par sa maîtrise des évènements. C'est beaucoup moins spectaculaire que son adversaire du soir mais beaucoup plus efficace. Elle a aligné cinq victoires consécutives en L1. Une grande première sous l'ère Galtier et du jamais-vu depuis la saison 1981/1982.

Si les Verts s'imposent ce dimanche face à Nice, ils creuseront le premier écart significatif de la saison entre la tête de classement et le reste. Saint-Etienne reviendrait à une petite unité de Paris et compterait alors quatre points d'avance sur Rennes, troisième. L'enjeu est grand si, en attendant les réveils hypothétiques de l'OL, de Monaco ou de l'OM, la L1 ne veut pas déjà voir le PSG filer seul, bille en tête. Bien sûr, l'ASSE aura bien du mal à tenir la distance mais, le temps d'une semaine encore, elle donnera l'illusion que Paris a encore de la concurrence.

Qui dit dimanche soir de Ligue 1, dit grand(s) nom(s). Alors bien sûr, ni Di Maria, ni Ibrahimovic, ni Lacazette ni Diarra ne seront sur la pelouse de Geoffroy-Guichard. Mais Hatem Ben Arfa pourrait bien y mettre le feu. Il est le genre de joueur qui, à lui seul, justifie de ne pas rater ce rendez-vous. L'ancien Lyonnais, qui peut s'attendre à un accueil glacial, de ceux que Saint-Etienne réserve aux anciens Gones, marche sur l'eau depuis le début de saison. Avec 4 buts et une passe décisive, il est l'un des joueurs les plus décisifs de L1. Il ne s'est toujours pas exprimé dans les journaux et refuse pour le moment d'accorder tout entretien individuel. L'ancien plus grand espoir du foot français la joue discret hors des terrains. Comme pour rendre plus précieuse encore chacune de ses prestations.

Ben Arfa est sans doute la seule star de ce Saint-Etienne - Nice mais cette rencontre va permettre de mettre en lumière de vraies promesses du début de saison. Robert Beric a tout pour faire un tabac en Ligue 1. Le Slovène a signé des débuts fracassants et compte déjà deux buts en deux tirs cadrés. Il peut être ce buteur que les Verts attendent depuis le départ d'Aubameyang. Saint-Etienne devrait donner leur chance à deux jeunes plein d'avenir : Polomat, excellent cette saison, et Bamba qui a inscrit l’un des plus beaux buts de ce début de championnat dimanche dernier face à Nantes (2-0).

Question jeunes plein d'avenir, les hommes de Claude Puel en connaissent un rayon. Nampalys Mendy a déjà quelques saisons au compteur mais il explose depuis août et s'impose même comme l'un des meilleurs milieux de terrain du championnat depuis deux mois. Jean-Michael Seri est, lui, arrivé cet été de Paços de Ferreira. Il est déjà incontournable.

Avant cet été, Neal Maupay n'avait connu qu'un club : l'OGC Nice dont il fut le plus grand espoir à ses débuts. Ses relations très fraîches avec Claude Puel l'ont contraint à l'exil et le voilà désormais attaquant de l'AS Saint-Etienne. Tout comme Valentin Eysseric qui est resté trois ans sur la Côte d'Azur. Les deux hommes vont retrouver un club qu'ils connaissent par cœur. Des retrouvailles en prime-time qui ne manquent pas de sel.