Monaco, Buquet, Lacazette, promesses : Les tops et les flops de ce samedi en L1

Le parallèle file le vertige. D'un côté, un PSG à tâtons, sans idée et en rodage accompagné par un OL déréglé et à la dérive depuis deux semaines. De l'autre, une ASM d'abord efficace puis franchement convaincante face au PSG (3-1) et flamboyante à Lille (1-4). Des trois candidats les plus sérieux au podium, Monaco a pris le meilleur départ. Les temps de passage restent anecdotiques (+3 points sur Paris, +4 sur l'OL) mais l'impression dégagée laisse croire à une bataille plus disputée que prévu pour le titre.

C'est un samedi comme on les aime. Avec des buts en pagaille (18 en 6 matches), des surprises, des cartons, un classement qui ne condamne personne et n'anticipe pas les couronnements, des révélations qui percent (Coco, Malcom), des recrues qui brillent (Ménez, Glik, Bengtsson, Diedhiou). C'est un samedi de promesses qui ne présage de rien mais confirme un début de saison emballant. C'est un samedi comme on aurait aimé en vivre plus souvent l'an passé. C'est une saison qui couve beaucoup plus d'espoirs qu’on ne l'aurait imaginé. Vivement samedi prochain.

Il en fallait du sang-froid pour revenir sur deux décisions lourdes de conséquences. Après avoir refusé l'ouverture du score de Kalulu, Rudy Buquet a revu son jugement. Bien lui en a pris car si l'attaquant de l'OL était hors-jeu, c'est le tacle de Contento qui l'a lancé vers le but. Même chose pour Maxime Gonalons d'abord sanctionné d'un jaune mais rapidement exclu après sa semelle à broyer de la pierre sur Malcom. Le Parc OL a grondé mais l'homme en noir est resté droit dans ses bottes. Chapeau.

Bruno Génésio a regretté de ne pas avoir remplacé Alexandre Lacazette face à Bordeaux. Trop tard, le mal était fait. Blessé à Dijon fin août, l'attaquant des Gones est revenu plus vite que prévu. Trop vite sans doute. Sa rechute questionne sur la gestion de sa blessure. Privé de doublure de renom par une fin de mercato ratée, Lacazette est devenu trop indispensable. Résultat, l'OL devra, selon Jean-Michel Aulas, s'en passer durant plusieurs semaines pour s'être montré trop impatient.

Le Moustoir a grondé et ses arguments sont recevables. Le public breton a reproché à ses dirigeants leur gestion du mercato. On ne peut pas perdre été après été ses meilleurs joueurs sans en payer le prix fort. Ces derniers mois, Guerreiro et Ndong ont quitté le navire remplacés par des paris ou des joueurs en fin de carrière. Après quatre journées, Lorient, seul club à ne pas avoir accroché le moindre point, est bon dernier. Rien de définitif, loin de là. Mais c'est inquiétant et l'angoisse du Moustoir est tout à fait légitime.

C'est un mal récurrent et la Ligue ferait bien d'y remédier. Ce samedi, la pelouse de Furiani ressemblait à tout sauf à un terrain de foot. Comment offrir un spectacle décent avec un outil de travail aussi défectueux ? La LFP est censée sévir cette année. Qu'attend-elle ?