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"Regarder vers le bas", "un grand mur à franchir" : quand la sinistrose gagne le vestiaire de l’OM

Geoffrey Steines

Publié 18/10/2015 à 19:43 GMT+2

LIGUE 1 - Les Marseillais se sont enfoncés dans le doute après le nul concédé contre Lorient à domicile dimanche (1-1). Une nouvelle contre-performance qui a mis de nouveau en exergue la fragilité mentale de l’OM. De quoi s’inquiéter pour la suite des événements, même si le groupe hésite encore entre alarmisme et optimisme.

Benjamin Mendy (Marseille)

Crédit: Panoramic

"L'ambiance du vestiaire était très triste". Benjamin Mendy résume ainsi l’état d’esprit marseillais, dans les minutes suivant le nul concédé à domicile contre Lorient dimanche (1-1). L’OM en est ainsi à 6 matches consécutifs sans la moindre victoire toutes compétitions confondues, n’a plus gagné devant son public depuis le 13 septembre dernier et pointe à la 16e du classement en Ligue 1. Suffisant pour tirer la sonnette d’alarme. "C'est clair que cette saison va être difficile, reconnait Steve Mandanda. C'est préoccupant, car nous ne gagnons pas et n'avançons pas. Maintenant, nous sommes obligés de regarder vers le bas".
Même si le gros mot "maintien" n’est pas lâché, cela y ressemble. Michel n’abonde pas dans le sens de son capitaine et refuse de se résoudre à zieuter dans le rétroviseur, tout en admettant : "on est inquiet de la situation". La chance des Marseillais dans ce premier quart de championnat chaotique, c’est que les relégables n’avancent pas. Avec leurs 9 points, ils auraient été dans la zone rouge à pareille époque la saison passée. Cette fois, les Phocéens comptent 4 unités d’avance sur Montpellier, 18e du championnat.
Cela n’empêche que la sinistrose commence doucement à gagner les rangs du groupe. "Quand on est en échec régulièrement, le doute s’installe", souffle Mandanda. D’autant que l’OM aurait dû s’éviter la désillusion vécue face à Lorient, tant il a dominé les débats (20 tirs dont 8 cadrés, 60% de possession). "Ce résultat, je le vis comme une défaite, parce que c'est inconcevable de faire un nul à domicile contre Lorient, assène Mendy. On ne s'est pas livré à 200%". "On n’est pas bons dans le dernier geste, ou l’avant-dernier. Il faut qu’on arrive à tuer les matches", enchaîne Mandanda.
On joue davantage contre nous-mêmes que contre nos rivaux
Et comme la tête n’y est pas vraiment en ce moment, chaque événement contraire replonge l'équipe de Michel dans ses démons. "Il s'agit d'un grand mur, que les joueurs doivent franchir. Quand dans une situation de jeu, le joueur voit que ça ne marche pas, il commence à perdre confiance, cela se transforme en insécurité." La preuve avec le but égalisateur de Benjamin Moukandjo après l’ouverture du score de Michy Batshuayi. "Il a entraîné une perte de confiance qui a pesé sur l'équipe, se désole Michel. (…) On prend des buts trop facilement, mais cela n'a rien à voir avec une quelconque fébrilité défensive. Lorient marque sur une action presque désespérée..." A croire que les fameux détails ne veulent jamais tourner du côté marseillais.
Mais la chance se provoque, parait-il, et les joueurs sont mobilisés pour inverser la vapeur au plus vite, à l’image de Mandanda. "On en parle tous les jours, avec Lass et les plus anciens. A un moment donné, la parole ne suffit pas, ce sont les actes sur le terrain qui comptent"."Il faut donner confiance aux joueurs, mais pour jouer dans une grande équipe comme l'OM, la confiance, ce n'est pas l'entraîneur qui la donne, elle doit résider dans chaque joueur, ça s'appelle la qualité, estime Michel. La qualité des joueurs n'est pas mauvaise, mais la pression est énorme pour jouer dans un club comme l'OM." Au cours de la conférence de presse du technicien olympien, il a d’ailleurs beaucoup été question de cette pression inhérente au contexte marseillais et à la jeunesse de ses joueurs.
Pour lui, la clé réside dans le fait de permettre à son effectif d’exprimer ses qualités en toutes circonstances. "Il n'est pas seulement question de chercher un système de jeu, j'avais parlé dès mes premières conférences de presse d'enlever beaucoup de pression à ces jeunes joueurs, mais ce n'est pas facile. Vendredi, j'ai dit que nous jouions contre le temps, ce qui m'inquiète plus que nos rivaux. En fait, on joue davantage contre nous-mêmes que contre nos rivaux." Et c’est donc lui-même que l’OM devra vaincre cette semaine, contre Braga en Ligue Europa puis à Lille en L1, s’il ne veut pas s’enfoncer pour de bon dans la crise.
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Nkoulou (Marseille OM) - Moukandjo (Lorient) Ligue 1 2015

Crédit: AFP

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