AS Monaco, Erding, les carences de l'OL : Les tops et les flops de samedi

Si Lorient n’est plus relégable ce samedi, il le doit à Benjamin Lecomte. C’est simple, le portier breton a tout sorti face à Lyon (1-0) et a dégoûté successivement Rybus, Fekir, Valbuena et Cornet. Auteur de huit parades décisives, le gardien a maintenu son équipe en vie tout au long de la rencontre avant d’effectuer un festival pour priver les Lyonnais d’une égalisation méritée. Un mur.

Certes, Monaco a cédé mercredi à Nice face aux coups de boutoir de Mario Balotelli. Mais cette défaite ne doit pas cacher la vraie nature de cette équipe monégasque. Ce Monaco-là ne lâche jamais rien et c'est pour ça qu'il peut être un concurrent sérieux pour le titre.

Menés au score à domicile par Angers, les hommes de Leonardo Jardim ont réussi à se dépasser pour aller arracher la victoire grâce notamment à Kamil Glik, auteur du but égalisateur et impliqué sur celui de la victoire (2-1). Loin d’être brillante, l’ASM a su gagner. Elle a tremblé mais elle a gagné. Et c'est bien là l'essentiel pour une équipe remaniée avant la Ligue des champions.

Sept matches, six buts. Mevlut Erding est en train de tout réussir cette année sur les pelouses de Ligue 1. L'attaquant turc a encore marqué samedi soir (sur penalty) et a rejoint Edinson Cavani et Alexandre Lacazette (six buts également) en haut du classement des meilleurs buteurs du championnat. Bonne nouvelle pour Metz : quand il marque, l'équipe gagne. Cela a été le cas face à Lille (deux buts, 3-2), à Nantes (trois buts, 0-3) et donc à Montpellier (0-1). Résultat, les promus surfent sur la réussite de leur pointe et figurent après sept journées à la 6e place du championnat.

Deux des trois clubs relégables avant le début de cette septième journée jouaient samedi soir : Lorient et Dijon. Les deux ont réussi à s'imposer contre des équipes sur le papier meilleures qu'elles. Les Dijonnais ont étrillé Rennes avec des buts et la manière (3-0), stoppant leur mauvaise série de trois matches sans victoire. Les hommes de Sylvain Ripoll ont, eux, surpris Lyon en Bretagne (1-0). Avec respectivement six et sept points, ils sont provisoirement 16es et 13es au classement. Tout n'est pas encore parfait mais les deux clubs s'offrent là un bon bol d'air.

Le constat était le même lors des précédentes journées : la pelouse de Bastia est indigne du championnat. Face à Guingamp, le terrain était encore une fois dans un piteux état. Le jeu à Furiani a bien du mal à se développer et les matches y sont souvent d'une grande pauvreté technique. Samedi soir, une autre pelouse a été montrée du doigt, celle de Bordeaux. Attaquée par un champignon depuis un mois, l'herbe n'est plus vraiment verte au Matmut-Atlantique. La décision de la conserver ou non devrait être prise dans deux semaines. D'ici là, les images renvoyées par la Ligue 1 sont catastrophiques.

Et dire que le Stade Rennais de Christian Gourcuff devait être l’un des animateurs de cette Ligue 1 version 2016-2017. Mais, pour cela, il faudrait être performant en dehors de son Rhoazon Park. Car pour l’instant, les déplacements rennais ressemblent davantage à des chemins de croix. Un petit point en quatre rencontres, un seul but marqué contre huit encaissés… Autant dire que cela ne pèse pas lourd.

Sans Yoann Gourcuff et Giovanni Sio ce samedi, les Rennais ont manqué de tout. Mais, alors que certaines équipes parviennent à s’en tirer à bon compte même en étant moyen, Rennes n’est pas fait de ce métal-là. Complètement dépassés derrière, les hommes de Christian Gourcuff ont pris l’eau de tous les côtés. Cette équipe a du potentiel. Encore faut-il l’exploiter sur des terrains hostiles.

Un mois à peine s’est écoulé depuis la fermeture du marché des transferts. Et l’OL peut déjà regretter de ne pas s’être activé avant pour trouver un remplaçant à Alexandre Lacazette. Car si le jeune Mateta a débarqué récemment, son état ne lui permettait pas de figurer dans le groupe lyonnais contre Lorient (1-0). Dans l’optique de préserver Maxwel Cornet pour le choc de mardi en Ligue des champions contre Séville, Bruno Genesio avait misé sur un duo Valbuena-Fekir pour animer son 3-5-2. Et son choix aurait pu être payant tant les Lyonnais ont multiplié les occasions face aux Merlus (19 tirs, 9 cadrés).

Mais Fekir comme Valbuena ne sont pas des buteurs, c’est aussi simple que cela. Sans vrai attaquant de pointe, cette équipe lyonnaise manque du chaînon destiné à tuer son adversaire. Et, en football, c’est bien connu : celui qui ne tue pas le match finit par se faire avoir.