Augustin possiblement prêté, Alario ciblé : L'étrange stratégie du PSG pour seconder Cavani

Un titre de champion d'Europe des moins de 19 ans et une promotion comme doublure de l'attaquant vedette Edinson Cavani dans son club formateur, le Paris Saint-Germain. Jean-Kévin Augustin pouvait difficilement espérer passer un meilleur été. Trois mois plus tard, l'horizon s'est cependant assombri pour le jeune espoir de la capitale, qui n’a pas eu le temps de jeu escompté.

Cinquième roue du carrosse dans la hiérarchie des attaquants du quadruple champion de France, derrière des joueurs comme Jesé ou Hatem Ben Arfa, eux-mêmes très peu utilisés, Augustin vit les matches du PSG au mieux sur le banc, au pire depuis les tribunes. Brillant sous le maillot tricolore cet été, le Titi semblait pourtant lancé.

Son premier match de la saison à Caen, le 16 septembre, s'était soldé par une prestation des plus abouties, avec un but et une passe décisive en une demi-heure de jeu. Depuis, plus rien ou presque : quatre bouts de matches en Ligue 1 (24 minutes), une minute anecdotique en Ligue des champions et deux absences du groupe parisien lors des trois dernières journées de championnat.

Il n'en fallait pas plus pour attirer les clubs étrangers, prêts à faire évoluer un joueur considéré comme parmi les plus prometteurs de sa génération à son poste. Notamment le Hertha Berlin, quatrième de Bundesliga, qui souhaiterait récupérer Augustin dès cet hiver, selon Bild.

L'occasion de gagner du temps de jeu et de l'expérience dans un championnat majeur est tentante pour le jeune attaquant français. Mais elle est loin des perspectives annoncées en début d'exercice, qui plus est après des performances concluantes et une concurrence loin de s'être imposée comme indiscutable. Et ça ne risque pas d’évoluer positivement pour Augustin puisque, selon L'Equipe, le PSG est à la recherche d'un nouveau joueur pour faire souffler Edinson Cavani.

Le directeur du football parisien, Patrick Kluivert, aurait ainsi ciblé l'Argentin Lucas Alario, buteur de River Plate, et le club parisien pourrait payer sa clause libératoire de 18 millions d'euros dès cet hiver. Récemment appelé en sélection argentine, Alario est certes efficace dans le championnat argentin (22 buts en 47 matches avec River) mais ne dispose que de peu de références internationales. Et, à 24 ans, son potentiel n'est sans doute pas aussi grand que celui d'Augustin. Sans parler de la probable période d’adaptation qui lui sera nécessaire pour répondre aux exigences physiques de la Ligue 1 et se fondre dans le collectif d’un grand club européen.

Qu’il s’agisse d’Alario ou d’un autre nom, Paris va, de toute façon, très vraisemblablement se renforcer offensivement cet hiver. Mais avec un second couteau, qui ne fera pas d’ombre au Matador. Alors pourquoi ne pas faire jouer Augustin, parfait pour tenir ce rôle et offrir un peu de repos à l’Uruguayen, avant les grandes échéances du printemps ?

La situation est d'autant plus frustrante pour "JKA" que certains de ses compères en U19 explosent eux sur les pelouses hexagonales. Amine Harit (Nantes), Ludovic Blas (Guingamp) ou encore Lucas Tousart (Lyon) se sont faits leur place dans la rotation de leur équipe. Le premier cité est même devenu la pierre angulaire du milieu de terrain de René Girard.

Mais le cas le plus frappant, et le plus comparable, est évidemment celui du compère offensif d’Augustin avec les jeunes pousses bleues, Kylian Mbappé. Le jeune Monégasque a su, après plusieurs mois à ronger son frein sur le banc, renverser la tendance et convaincre Leonardo Jardim de lui laisser sa chance au sein de la meilleure attaque d’Europe de ce début de saison, pourtant au moins aussi bien garnie que celle du Paris Saint-Germain.

Avec deux buts et quatre passes décisives lors de ses quatre dernières sorties en Ligue 1, Mbappé, qui dispose certes d’un profil différent et d’un talent sans doute supérieur à celui du Parisien, s'est déjà montré précieux, à tout juste 17 ans. Augustin n'a pas encore eu cette chance et pourrait être contraint d’aller voir ailleurs.