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L’antisèche - OM-PSG (1-5) : Des hommes contre des enfants

Maxime Dupuis

Mis à jour 27/02/2017 à 09:03 GMT+1

LIGUE 1 - Le Paris Saint-Germain a écrasé l'Olympique de Marseille (1-5), dimanche au Stade Vélodrome. Les Parisiens étaient bien trop forts pour un OM sans caractère et dont les limites sont plus que criantes et alarmantes.

La joie des Parisiens face à l'OM

Crédit: AFP

Le jeu : Une leçon et bien plus encore

Dimitri Payet avait tout compris. Il l’avait d’ailleurs dit avant d’entrer sur la pelouse : le salut de l’OM passait par l’engagement. Pas par le talent. Problème pour l’OM : dans un Vélodrome chauffé à blanc, les Phocéens n'ont pas été capables de se mettre au niveau de l'événement. Ils ont tenu six minutes. Pas une de plus. Et Paris a déroulé, remportant un succès historique au Vélodrome (1-5). Marseille n’a même pas fait illusion, courant derrière un ballon qui n’allait pourtant pas si vite que ça et qui a terminé sa course à cinq reprises au fond des filets olympiens. Le pire dans tout ça ? Paris n’a pas forcé pour corser l’addition tant la défense olympienne a été ridicule tout au long d’une soirée que l’OM n’oubliera pas de sitôt et qui dit long du chantier entamé par la nouvelle direction.
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La joie de Javier Pastore face à l'OM

Crédit: AFP

Les joueurs : Evra au plus bas, Verratti maestro

On aimerait trouver un Marseillais pour rattraper l’autre. Mais, une chose est sûre, il ne viendrait pas de la défense. Des quatre de derrière, Patrice Evra mérite l’oscar de la médiocrité qui lui a valu une sortie prématurée. Pas loin d’être une récompense… Dimanche, l’international français a été dans tous les mauvais coups. Rolando et Rod Fanni n’ont néanmoins pas grand-chose à lui envier. Devant ? Le néant, malgré les efforts intermittents de Payet. Au milieu ? Maxime Lopez a fait de son mieux.
A Paris, le récital est collectif. Thomas Meunier, sur son côté droit, a poursuivi sur sa lancée du moment. Serge Aurier peut se faire du mouron. Au milieu, Marco Verratti, Adrien Rabiot et Javier Pastore, qui n’avait plus été titularisé en championnat depuis septembre, ont régné sur l’entrejeu et mis l’OM au pas. Et l'on ne parle pas de Blaise Matuidi, rayonnant. Mention spéciale également pour Lucas qui complètement submergé le pauvre Evra. Thiago Silva, qui faisait son retour, a donné un but de la tête et n’a pas tardé à retrouver ses marques au sein de la défense des champions de France.
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Evra et Rolando - Marseille OM 2017

Crédit: AFP

La stat : 64

Le Vélodrome a battu son record d’affluence dimanche (65 252 spectateurs) et offert aux (mal)heureux détenteurs d’un billet un autre moment d’éternité : une raclée historique. Jamais Paris n’avait gagné aussi largement à Marseille (1-5) et l’OM n’avait plus été battu de quatre buts à la maison depuis… 1953.

Le tweet : Si Luis s’y met aussi…

La décla : Grégory Sertic (OM)

On voit l'écart qu'il y a entre nous et des équipes comme Paris ou Monaco, il y a du chemin à parcourir mais c'est un projet qui vient de commencer.

La question : Paris était-il trop fort ou Marseille a-t-il été trop nul ?

Un jour, après une demi-finale de Ligue des champions entre Arsenal et Manchester United, Patrice Evra a expliqué qu’il avait eu l’impression d’avoir vu des hommes affronter des enfants. Il ne le dira pas mais il a certainement eu le même sentiment dimanche soir, sauf que du haut de 35 ans bien tassés, il a joué le rôle de l’enfant, sans avoir l’énergie d’un Benjamin Button. Au Vélodrome, les hommes ont mis les enfants au pas dans des proportions que personne n’imaginait.
Cette démonstration parisienne aura eu le mérite de rappeler deux choses. La première est que l’on ne bat pas le Barça 4-0 par hasard. La seconde est que l’"OM Champions Project" est une belle idée. Mais qu’il y a du chemin pour arriver là où Frank McCourt et Jacques-Henri Eyraud veulent mener l’Olympique de Marseille. Il faudra de l’argent. Mais aussi quelque chose qui ne s’achète pas : du caractère. Et cet OM-là n’en a pas. Ces dernières années, Marseille a constamment été puni par le PSG mais, à chaque défaite concédée au Parc ou à Marseille, un élément essentiel pouvait être mis en avant : l’OM mettait ses tripes sur la table et s’inclinait en ayant tout donné. A peu près tout le contraire de ce que dont le Vélodrome a été témoin dimanche.
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Marquinhos, buteur face à l'OM

Crédit: AFP

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